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« Le Cousin » de Alain Corneau. Interview

 « Un flic sans balance, ça n’existe pas ». Novembre 1997

Il débarque à l’aérodrome de Tours, bonjour, bonsoir et ni vu presque inconnu Alain Corneau s’engouffre dans les salons de l’Univers. Dans un mois « Le Cousin » est à l’affiche mais la promotion n’attend pas. Deux à trois villes par jour pour défendre le bébé

Un superbe Timsit pour le rôle-titre, confronté à un policier des stups (Alain Chabat tout aussi remarquable) qui en vient à ne plus savoir qui est qui, qui fait quoi.

Alain Corneau a débuté sa carrière il y a vingt-cinq ans dans la veine noire du film policier (« Police Python 357 », « Série Noire »…). Il y revient, magistralement. Comme un vieux coup de blues ? « Pas du tout, puisque le film noir demeure mon amour de toujours, mon amour tout court. le film noir m’a toujours mobilisé . Et si j’ai arrêté d’en faire c’est par défaut, la réalité avait changé, le filon était épuisé et je ne voulais pas refaire chaque fois le même film. je ne voulais pas reprendre les mêmes schémas, les mêmes personnages ».

 Marie Trintignant  Patrick Timsit , Alain Chabat

Corneau patiente alors sur de nouvelles gammes à la mesure d’un « Fort Saganne » et au rythme de « Tous les matins du monde ». Son objectif de flingue le démange encore mais « l’histoire ne vient pas. »

Une rencontre suffira. Michel Alexandre, déjà scénariste sur « L 627 » de Tavernier lui raconte la vie en gris et noir des flics « qui n’arrive pas à obtenir de l’argent de leur propre administration, se mettent à dealer pour récupérer du fric et piéger les vrais trafiquants. »

« Le cousin » prend forme : la réalité dépasse la fiction. Michel Alexandre est un ancien de la maison. « Je n’ai rien inventé, vous savez. 70 % des affaires réussies par les policiers ou les gendarmes on les doit aux informateurs. Qui eux-mêmes sont récompensés par les flics. »

« La rencontre avec Michel m’a donné la clé du réalisme et du documentaire et j’ai entrevu là une nouvelle possibilité de faire un polar, tout en conservant le côté spectaculaire, une radiographie sociale plus précise et une volonté d’être plus au ras du terrain ».

« Certains films ont déjà évoqué le sujet » reconnaît Corneau « mais je pense qu’il fallait cette fois en parler très frontalement. Dire que pour arriver à leurs fins les flics font des choses en dehors de toute légalité. Désolé mais c’est la réalité. »

La Critique 

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