L’histoire : Sandra, quinquagénaire farouchement indépendante, partage soudainement et malgré elle l’intimité de son voisin de palier et de ses deux enfants. Contre toute attente, elle s’attache peu à peu à cette famille d’adoption.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Le titre est simple, évident, mais je ne le retiens pas. Au même titre que l’histoire qu’il nous sert sur des événements certains . La voisine célibataire et farouchement indépendante prend peu à peu conscience du bonheur de s’ouvrir à l’autre.
Surtout quand il n’est pas plus haut que trois pommes et vous fait face sans sourciller. Elliot vient d’avoir une petite sœur, le papa est de plus en plus débordé.

Sandra assume le trop plein de vie qui la submerge et la comble de ses manques encore inconnus. A peine rentrée de sa librairie ( excellent coup d’œil sur le lieu ) la jeune femme se jette dans les bras d’Elliot, et évite ceux de son papa.
Elle le suit dans ses déambulations paternelles, comme une sœur peut-être, une maman en apprentissage, étonnée de ses propres ressources au cœur d’un foyer qui maintenant lui ressemble.
Plein de tendresse, d’amour, de sensibilité, le film se construit sur les attendus d’un quotidien bien programmé dans l’émotion et le pathétique de situations délicates. Sentiments retournés, abandonnés vers d’autres horizons …
La nuance peine à se mêler à tous ces liens tissés d’un foyer à l’autre, sur une mise en scène traînante. Chaque protagoniste y rivalise d’audace et de malice pour façonner des personnages enfin à portée de leur quotidien.
L’interprétation générale est à mes yeux le grand bonheur de ce film mené par Valeria Bruni Tedeschi plus que convaincante en femme-libraire, libérée de toute contrainte. Jusqu’au jour où …
Un petit faible une fois encore pour Raphaël Quenard en père faussement beauf, attaché malgré tout à ce fiston qu’il ne peut pas garder. C’est bien sûr Elliot ou César Botti qui bambino joue là son premier rôle et tient quasiment le film de bout en bout. Et alors là effectivement on s’attache.
le film
Faire apparaître l’évolution de l’histoire à travers l’âge successif de la fillette me parait être l’une des faiblesses de ce film ( on compense la narration comme on peut ) qui par ailleurs peine à affirmer la personnalité de ses protagonistes. Les acteurs ne sont pas en cause, ils sont très bons, mais la mise en scène bavarde et traînante, les noie dans des circonvolutions affectives apprêtées, attendues. Dès la première rencontre entre Elliot le gamin, et sa voisine , une libraire bien installée dans son indépendance, le pacte est scellé. Malgré l’absence d’instinct maternel, l’entente quasi immédiate façonne un récit tissé sur de la soie. Plein de tendresse, d’amour, de sensibilité, le film se construit sur les attendus de leur quotidien bien programmé dans l’émotion et le pathétique ... C’est beau, c’est propre, c’est lisse et surtout beaucoup trop long. Certaines scènes s’enchevêtrent , en rappellent d’autres, quand une fois les fêtes de Noël passées, il aurait été sage de ranger le sapin…