La fiche du film
Le Film
Les bonus
- DVD :27 Octobre 2022 . –
« Mon seul crime c’est le mauvais goût » . –
L’histoire vraie d’un éditeur pornographique qui dans ce film joue le rôle du juge qui le condamnera réellement. Petite revanche pour Larry Flint pornographe patenté des magazines hard, dont la simple lecture renvoie Play Boy au rayon prénatal.
L’homme par qui le scandale arrive est révélé avec ses bons côtés ( il n’en manque pas ) et sa propension à foutre la merde dès qu’il peut. Sa façon à lui de répondre aux critiques, aux bigots, aux bien-pensants qui veulent interdire ses publications et l’envoyer en prison.
Il y retournera plusieurs fois, malgré les efforts de son avocat fidèle qu’Edward Norton incarne avec une constance égale (photo). C’est le pivot secondaire de cette saga porno-littéraire dont Milos Forman se débarrasse assez vite pour remettre au centre des débats le vrai sujet : les libertés publiques.
A chaque attaque contre Larry Flint , il met en avant son droit à la parole, à l’écriture, à la liberté. Woody Harrelson est lui aussi très convaincant dans le rôle-titre aux côtés de son épouse, l’étonnante Courtney Love alors plus connue comme la veuve de Kurt Cobain ( Nirvana).
Elle joue à merveille la fille de joie devenue riche et gestionnaire dans un monde où elle va perdre pied, peu à peu . Mais toujours soutien fidèle à son mari, même quand, touché par la grâce de la sœur très dévote du président d’alors Jimmy Carter, il se convertit.
Larry Flynt a toujours flirté avec le pouvoir, de près, de loin et sous différents aspects. Son premier succès et lancement dans l’édition magazine, il le doit à Jackie Kennedy, surprise par un paparazzi entièrement nue…
Milos Forman se défend d’avoir portraituré l’Amérique d’aujourd’hui, puritaine et réactionnaire. « Ce n’est pas un film sur l’Amérique encore moins sur la pornographie. Je raconte l’histoire incroyable d’un homme tout aussi incroyable. »
Incroyable mais vraie, cette vie ponctuée d’une tentative de meurtre (il en sera paralysé) de multiples condamnations et emprisonnements qui le conduiront au bord de la folie.
Dans l’affaire, Larry Flynt, le vrai, s’en tire plutôt bien. Au générique de sa propre histoire, il endosse les frusques du juge qui l’avait condamné à 25 années de prison. Un acquittement de première !
LES SUPPLEMENTS
- Liberté d’expression ou pornographie ? ( 29 mn )- C’est toute l’histoire du film qui prend forme ici sous la forme de rencontres, de scènes de tournage, de témoignages des intéressés…
Milos Forman a lu le scénario uniquement lorsqu’il a su qu’Oliver Stone en était à l’origine. « C’était formidable, rien à voir avec la pornographie » s’étonne alors le réalisateur tchèque
L’acteur recherché devait correspondre à un rôle dramatique, mais il devait aussi faire le pitre, ça se jouait alors entre Bill Murray et Woody Harrelson qui fut retenu. « Je ne voyais pas le mérite de ce gars pour en faire un film, je l’ai rencontré , et à la fin de notre discussion, il me plaisait bien. (…) l’autorité était sa bête noire et doit l’être encore ».
Les scénaristes se sont mis au travail sans le contacter . En lisant une version, il n’était agacé que par les détails, les grandes lignes lui convenaient. « Il n’avait pas à donner son autorisation » dit Forman « tout était du domaine public, mais je voulais avoir son avis ». Des choses le gênent« mais c’est la vérité » reconnait-il.
Comment et pourquoi on lui demande de jouer le juge … Les essais d’Edward Norton qui commente sa présence sur le plateau, et ses rapports avec l’avocat qu’il interprète… L’assurance qui traîne des pieds pour Courtney Love … on apprend vraiment beaucoup dans ce chapitre
- Scènes coupées . Il y en a deux, intéressantes, mais le film est assez long comme ça …
La chronique cinéma de 1997 que je propose également sur ce site est argumentée par une interview de l’époque de Milos Forman.
Le Film
Les bonus
L’histoire vraie d’un éditeur pornographique qui pendant des décennies va passer de tribunaux en maisons d’arrêt pour faire valoir son bon droit, celui de la liberté d’opinion, d’expression. Poussé dans ses retranchements, celui d’emmerder les puissants, l’autorité, les religions.
Le portrait de l’Amérique qu’en fait alors Milos Forman renvoie le grand pays dans ses dérives puritaines et réactionnaires, pour lesquelles un libertaire patenté va réussir à jeter plus que le trouble. Au point qu’on attente à sa vie ( il est depuis ce jour paralysé ) et que la folie le guette.
Woody Anderson est très convaincant dans le rôle-titre aux côtés de son épouse l’étonnante Courtney Love alors plus connue comme étant la veuve de Kurt Cobain ( Nirvana).
AVIS BONUS
Toute l'histoire du film en une petite demi-heure, et deux scènes coupées