- Acteurs : Terence Stamp, Lesley Ann Warren, Luis Guzmán, Barry Newman, Peter Fonda
- Durée : 85 minutes
- Langue : Anglais, Français
- Sous-titres : Français
- Studio : L’Atelier d’Images
L’histoire : Après neuf années de prison en Angleterre, « The Limey » * débarque à Los Angeles pour venger sa fille, morte dans des circonstances suspectes. Il plonge dans les bas-fonds à la recherche d’indices pour reconstituer un puzzle, à partir d’une seule piste: sa fille avait une liaison avec un important magnat de l’industrie du disque.
*L‘anglais en argot marin
Meilleur dvd Décembre 2020 ( 9 ème)
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
« Les derniers amis que j’ai eus, c’étaient pas des amis »…
L’histoire est classique, une vengeance criminelle, le scénario moins convenu . Il est signé Lem Dobbs. La mise en scène adopte le tempo, un peu inattendu.
Elle est un peu bizarre ,alambiquée parfois, mais varier les points de vue et les angles d’attaque demeure une bonne stratégie.
Ce qui nous procure des perspectives plus que fuyantes où les protagonistes vivent pleinement leur histoire.
Le héros malgré lui, vengeur de la mort de sa fille, est plutôt pépère pour un méchant. Terence Stamp l’incarne avec classe. Avec à ses côtés, le mauvais de service, revenu ici à de meilleurs sentiments : Luis Guzman . D’un film à l’autre, toujours le même costume, et ça lui va bien.
Tout fonctionne ainsi parfaitement aux yeux de Soderbergh qui sans véritablement se fouler les méninges réalise quelques scènes d’anthologie. La dynamique est forte, attrayante et sans forcer le suspense ( surtout pas ) il nous la joue drôle et dramatique ( le serveur au milieu de la police et des invités ) en semant autant d’indices qu’il en retire.
C’est à peine si l’on remarque alors Peter Fonda dans le rôle du vrai méchant adoubé d’un garde du corps bien propre sur lui ( Barry Newman ) .
Mais notre cinéaste pointe avec insistance ce vieux papa en quête de sa petite fille qu’il ne cesse de revoir en souvenirs quand ses amis l’évoquent au plus que parfait. Une belle conjugaison des temps et des synergies autour de sa personne, qui attire tout le monde et qui subrepticement le renvoie à sa raison d’exister.
Ca n’a l’air de rien , mais Soderbergh sait ce qu’il filme !
LES SUPPLEMENTS
- Rencontre avec le réalisateur . Steven Soderbergh raconte beaucoup de choses particulières sur son film, dont le choix de Terence Stamp préféré à Michael Caine . « Sa carrière était plus intrigante, c’était aussi une personnalité moins connue ».
Il y a aussi l’idée intéressante de reprendre le personnage que jouait Terence Stamp pour Ken Loach dans « Pas de larmes pour Joy » et de le ramener de cette jeunesse d’alors au moment présent où il débarque aux USA. « Les droits étaient en France, Ken Loach nous a donné son aval, on a foncé ».
Le cinéaste parle beaucoup de sa collaboration avec son scénariste Lem Dobbs , et de la première projection privée « au cours de laquelle j’ai compris que le film ne fonctionnait pas sur le principe de la linéarité ». Retour en salle de montage, et on redémarre à zéro.
- Le point de vue de Philippe Guedj. Le critique revient sur l’ensemble des points forts de ce film . Il remarque au passage l’hommage que rend Soderbergh à « Point Blank » de John Boorman et « Get Carter » de Mike Hodges, deux films assez proches, qui parlent de vengeance.
Philippe Guedj évoque le travail supplémentaire effectué sur le montage, et développe les conséquences stylistiques qui en découlent
- Making of. A vrai dire on ne voit pas grand-chose du tournage, mais chaque membre de l’équipe raconte son personnage et ses impressions de plateau.
Le film
Les bonus
La trame policière est très classique et Soderbergh s’en défend en prenant un scénario un peu plus fort que l’ordinaire avec un regard un peu particulier.
Un peu bizarre au début, alambiqué parfois, mais pour épicer le récit, il est intéressant de varier les points de vue et les angles d’attaque.
Ce que le cinéaste réussit bien en jouant sur des perspectives plus que fuyantes où ses protagonistes fournissent une belle épaisseur à leur personnage.
La dynamique est forte, attrayante et sans forcer le suspense ( surtout pas ) il nous la joue drôle et dramatique ( le serveur au milieu de la police et des invités ) en semant autant d’indices qu’il en retire. Avec le plus ultra, revenir sur le passé de Terence Stamp dans un vieux film de Ken Loach où il s’appelait déjà … Wilson . Mais ça c’est pour l’anecdote, ou le cinéphile.
AVIS BONUS
Les commentaires précieux du réalisateur, ceux d'un critique et un making of où chaque comédien parle de son personnage