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« La vie très privée de Monsieur Sim » de Michel Leclerc. Critique cinéma

Synopsis: Monsieur Sim n’a aucun intérêt. C’est du moins ce qu’il pense de lui-même. C'est alors qu'il reçoit une proposition inattendue : traverser la France pour vendre des brosses à dents qui vont "révolutionner l'hygiène bucco-dentaire". Il en profite pour revoir les visages de son enfance, son premier amour, ainsi que sa fille et faire d’étonnantes découvertes qui vont le révéler à lui-même.

La fiche du film

Le film : "La Vie très privée de Monsieur Sim"
De : Michel Leclerc
Avec : Jean-Pierre Bacri, Mathieu Amalric
Sortie le : 16/12/2015
Distribution : Mars Distribution
Durée : 102 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le film

C’est une coquille vide. C’est joliment filmé, entre l’urbanisation citadine anonyme et des comédiens de bonne facture. Mais ça sonne creux. Comme Jean-Pierre Bacri, son personnage plus exactement, dépressif bêta qui  ne fait rien pour emballer la machine. Son road movie bancal lui donne des allures de Don Quichotte de pacotille.

Il est vrai que sur le papier Monsieur Sim n’a rien pour plaire. Il est collant, bavard, inintéressant. Son entourage le fuit, on le comprend. Sa femme l’a quitté, (on la comprend)  son boulot l’a quitté et lorsqu’il part voir son père au fin fond de l’Italie, celui-ci ne prend même pas le temps de déjeuner avec lui.

Le plus détestable : Monsieur Sim n’enlève jamais sa parka. En boîte de nuit où sa fille l’entraîne, ou chez sa première petite amie qui n’attend plus que ça pour reprendre les préliminaires. Valeria Golino, quand même …

Même son père s'en désintéresse...
Même son père s’en désintéresse…
une belle brochette de représentants en brosses à dents
Une belle brochette de représentants en brosses à dents

Il est balourd et ridicule, mais quand ça veut pas, ça veut pas. Un peu comme la réalisation de Michel Leclerc nullement détestable, mais  bloquée sur un conformisme nonchalant (l’image est tristounette ) , des tics de mise en scène qui tentent l’humour ou la légèreté. Ca marche parfois : le siège coincé de la voiture qui l’oblige à conduire allongé, l’engueulade dans la station-service … On cherche à se raccrocher au film à qui il ne manque peut-être pas grand-chose pour partir dans le grand délire. Peut-être un peu moins de Bacri à qui l’on consacre un véritable documentaire.

Mais quand ça veut pas ça veut pas. Je n’ai pas lu le roman de Jonathan Coe, dont s’inspire Michel Leclerc. L’idée maîtresse demeure le portrait d’un minable qui s’identifie à un navigateur qui avait simulé ses performances nautiques. Monsieur Sim ment à tout le monde. Où cela va-t-il le mener, lui qui traine sa misère pour échapper au monde ? A la limite la rétro sur l’enfance apparait plus ordonnée, plus pertinente. Félix Moati joue le héros dans sa jeunesse auprès de Vincent Lacoste. Une amitié qui vingt ans plus tard prend des allures bien singulières.

Ce qui ne suffit pas à dégripper la machine. Quand ça veut pas, ça veut pas…

 

C’est une coquille vide. C’est joliment filmé, entre l’urbanisation citadine anonyme et des comédiens de bonne facture. Mais ça sonne creux. Comme Jean-Pierre Bacri, son personnage plus exactement, dépressif bêta qui  ne fait rien pour emballer la machine. Son road movie bancal lui donne des allures de Don Quichotte de pacotille. Il est vrai que sur le papier Monsieur Sim n’a rien pour plaire. Il est collant, bavard, inintéressant. Son entourage le fuit, on le comprend. Sa femme l’a quitté, (on la comprend)  son boulot l’a quitté et lorsqu’il part voir son père au fin fond de l’Italie, celui-ci ne…
Le film

En prenant prétexte de l’histoire vraie d’un navigateur qui simula ses exploits, Michel Leclerc sur la base du roman de Jonathan Coe dresse le portrait d’un gentil nigaud, vaguement dépressif qui assure vendre des brosses à dents dans le Sud de la France alors que son périple le conduit à revenir sur sa propre histoire. Un argument comme un autre, qui ne fonctionne pas beaucoup dans ce road movie bancal dans lequel Jean-Pierre Bacri joue tellement bien son personnage qu’il en devient à son tour inintéressant.

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