La fiche du film
Le film
Erick Zonca boucle en Touraine son premier long-métrage. A l’affiche, Elodie Bouchez, Natacha Régnier et Grégoire Colin…
« Comment vous embrassez, je ne crois pas à cette scène ! » soupire le réalisateur. Cette scène (le garçon croise sa copine qui fait la tronche), ils l’ont répétée dix fois, et ça ne fonctionne pas.
« Eh bien on s’embrasse comme dans les films, on fait semblant. » marmonne Grégoire Colin. Nouveau soupir de Zonca. « Comme dans les films, ben voyons… Allez on reprend, et pour de vrai cette fois. » Et cette fois la prise est la bonne, « enfiévrée, comme il faut ».
Entamé dans la région lilloise, le tournage de « La vie rêvée des anges » prend fin . Après le Bateau-Ivre de Tours, direction Chambray puis Langeais. Là où Anne de Bretagne a donné la Bretagne à la France… Passons !
L’affiche rassemble les tenants de la nouvelle vague d’une fin de siècle. Révélée dans « Les Roseaux Sauvages » de Téchiné, confirmée par « Le péril jeune » de Klapisch, Elodie Bouchez est tête de file.
Son premier grand rôle, Natacha Régnier l’a décroché dans le film de Pascal Bonitzer « Encore » (l’étudiante qui se fait draguer par son professeur Jackie Berroyer).
Chez les hommes, Grégoire Colin (« L’année de l’éveil », « Olivier Olivier » « Fiesta » avec Jean-Louis Trintignant) n’a rien à leur envier.
Des candidats à la relève aux côtés d’un jeune réalisateur très prometteur lui aussi. Au festival du court-métrage de Clermont-Ferrand « Eternelles » a remporté tous les suffrages.
Zonca, est le pensionnaire type de l’Atelier de Production du Centre Val de Loire ( aujourd’hui Ciclic). Ses deux courts métrages ont été soutenus par la Région Centre .Pour la première fois elle se lance avec « La vie rêvée des anges » dans le long métrage.
350.000 F pour une politique cinématographique appelée à se développer au cœur de la France. Au-delà de la promotion, le retour sur investissement est fortement assuré. Hôtellerie, restauration et tout ce qui suit… pour que tourne la machine, il faut faire son cinéma.
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