L’histoire : Ce soir-là, Mady, étudiant le jour et serrurier la nuit, voit sa vie basculer quand il ouvre la mauvaise porte et devient accidentellement complice d’une affaire de grand banditisme. Mady n’a qu’une nuit pour se tirer d’affaires et retrouver la trace de Claire, celle qui a trahi sa confiance. Le compte à rebours est lancé…
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Prix du public au Festival de Biarritz.
Une arnaque de première . Mady, n’y voit que du feu, à l’image du spectateur. Mais pourtant tout est dit dans ce préambule piégeux pour le jeune étudiant qui la nuit répare les serrures récalcitrantes.
En poussant la mauvaise porte, il va vivre une nuit d’enfer, en quête de Claire, la propriétaire de l’appartement ( Natacha Krief) qui s’est mystérieusement volatilisée. Le laissant aux prises avec une bande de loubards qui lui réclament l’argent. Mady tombe des nues et sur le chef du gang Yannick qui jouant les gros durs, comprend cependant que l’étudiant est sincère.
Il s’est fait piéger, à lui maintenant de sortir du filet. Ce sera donnant- donnant entre les deux hommes : la liberté contre l’argent. Encadré par Theo (Jonas Bloquet) et Remy,( Thomas Mustin), l’exécuteur des basses œuvres, il part en quête des boîtes de nuit, aux multiples déviations.
L’une d’entre elles le conduit dans un nouveau labyrinthe où les suspects semblent s’être également égarés, confondus dans leur traîtrise, acculés à un sauve qui peut dramatique.
Michiel Blanchart écrit et réalise son premier film, un polar qui parait bien conventionnel, mais qui chaque fois échappe aux carcans du film policier.
Comme l’élaboration d’un nouveau style . Un scénario peu probable dans ses retournements permet à Mady de toujours reprendre le contrôle. La dynamique de ce thriller qui ne manque pas d’en rajouter dans des courses poursuites pédibus effrénées , à travers le métro , où en voitures dans les couloirs de la gare du Nord.
On ne retient pas forcément son souffle mais l’attention demeure toujours sur le qui-vive à l’égard d’un héros malmené, qui prend son destin en main, au point d’en devenir le maître . C’est tendu au maximum…
Tout semble alors rentrer dans l’ordre. L’argent est à portée de mains, Mady s’en sort plutôt bien, mais jamais satisfait , il brise à nouveau les codes d’un final plutôt déconcertant. Avec ce leitmotiv judicieusement déniché chez Pétula Clark en 1963 « La nuit n’en finit plus ». Soixante plus tard Michiel Blanchart en fait des images. Inspirées.
Le Film
Comme l’amorce d’un nouveau style de polar où toutes les situations convenues dérapent vers d’autres issues inattendues, mais possibles. Un scénario tout aussi peu probable, rebondit toujours sur ses deux jambes , prétextant sans dialogues superflus l’évidence dans l’invraisemblance. Pour son premier film Michiel Blanchart opte pour une dynamique sans fin, des courses poursuites échevelées, et des personnages contre nature. Prenez le chef du gang, joué par Romain Duris, loin de la tête brûlée, plus près de la pensante. Il va faire confiance à ce jeune homme tombé un peu n’importe comment au centre des activités du grand banditisme. Piégé par une femme, ce serrurier d’occasion va refermer la porte qu’il n’aurait jamais dû franchir. Et partir à sa recherche avec l’aide plus ou moins évidente des gangsters. Sur un leitmotiv judicieusement déniché chez Pétula Clark en 1963 « La nuit n’en finit plus ». Soixante plus tard Michiel Blanchart en fait des images. Inspirées.
Bien vendu !