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« La Femmes des steppes, le flic et l’oeuf » de Quanan Wang. Critique cinéma-dvd

  • DVD : 01 er décembre  
  • Film : 19 août 2020
  • Durée : 1h 40min
  • De Quanan Wang
  • Avec Dulamjav Enkhtaivan, Aorigeletu, Norovsambuu Batmunkh
  • Nationalité Mongole

L’histoire : Le corps d’une femme est retrouvé au milieu de la steppe mongole. Un policier novice est désigné pour monter la garde . Dans cette région sauvage, une jeune bergère, malicieuse et indépendante, vient l’aider à se protéger du froid et des loups. Le lendemain, l’enquête suit son cours, la bergère retourne à sa vie libre mais quelque chose a changé…

  • Film  :
  • Bonus :

Si l’histoire paraît stupide, à son origine, le meurtre ne l’est pas. Une femme dénudée au beau milieu de la steppe mongole. Quelques inepties plus tard, un jeune policier se retrouve à veiller sur le corps pendant que ses collègues retournent à la maison.

Au passage, ils demandent à une bergère de surveiller le gamin. On se demande un peu pourquoi, bien que la nuit soit froide et que les loups se sont déjà manifestés. La dame s’exécute et mieux , s’affaire auprès du jeune puceau pour lui apprendre la vie (Norovsambuu Batmunkh).

Le lendemain, les enquêteurs reviennent sur les lieux du crime, un suspect à leurs côtés, et tout le monde retrouve son petit quotidien. Ou presque… La bergère se rend compte que la vie la rattrape joliment (Dulamjav Enkhtaivan )…

Elle  n’en fait pas un drame, et Quanan Wang encore moins, sollicitant poésie et comédie pour révéler la beauté du monde à perte d’horizon sur la steppe infinie.

Aucune surcharge sinon celle des hommes un peu bêtas suppléés avec grâce  par des moutons, des chevaux et un chameau compréhensif.

L’amoureux de la bergère (Aorigeletu) est un ancien amant qui la rejoint à moto dès qu’elle lui fait appel. Pour tuer un mouton, assurer un vêlage, et plus si affinité ne cesse-t-il de lui rappeler dans son célibat forcené. C’est drôle et fantaisiste, mais sans réelle consistance sur le plan scénique, et narratif.

C’est plein de sagesse et d’amour, de policiers sans arme qui à dix mètres les uns des autres communiquent par talkie-walkie en attendant l’âge de la retraite. «  Tu as déjà atteint le seuil » s’étonne un collègue.

«  40 ans à ne rien faire, c’est bien suffisant ».

L’image est d’une beauté saisissante, la mise en scène aussi paisible que ses protagonistes . On baigne dans un océan de tranquillité heureuse. Béatitude en Mongolie.

 

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec Aymerick Pilarski, directeur de la photographie ( 27 mn ) . Son parcours pour en arriver là . Il a appris beaucoup des co-productions «  le cinéma c’est une langue commune à tout le monde, mais la façon de tourner peut beaucoup changer ».

La spécificité du cinéma chinois, s’adapter et après on y va contrairement aux américains où tout est carré. « Avec les chinois on ne panique jamais, on trouvera toujours une solution. »

Le voici donc en Mongolie, pas de scénario, pas de story-board, température glaciale, mais on s’adapte et ce qu’il raconte sur le tournage, totalement en extérieur, est passionnant. Une bonne leçon de cinéma à l’intention des candidats à la relève…

 

  •  Master Class de ( 01 h 54 mn ) avec Pascal Mérigeau . Elle est longue cette master-class, et peut apparaître comme un document de travail, mais la double traduction explique aussi en partie cet étirement que la réalisation soulage à plusieurs reprises en proposant des extraits de films.

Dont «  Apart together » ( 2010 ) la scène où le personnage de Lisa Lu se retrouve entre ses deux maris, le vrai et son amour de jeunesse

En compagnie de Pascal Mérigeau, il évoque plusieurs thèmes, dont la dignité de ses personnages, la raison de ses plans fixes , la situation sociale de la Chine, ici illustrée par une scène de «  La Tisseuse »

La fameuse scène où la femme se retrouve entre ses deux amours « Apart together »)

Son prochain film autour du mur entre les Etats-Unis et le Mexique,  un film entièrement américain , «  quand on pense au mur, on pense à la liberté, mais tout dépend de quel côté vous vous trouvez. » . Il cite alors Berlin où son film «  La femme des steppes » a été récompensé, mais aussi le mur de Chine …

Sur son dernier film « le rapprochement avec la nature nous montre le sens de notre existence » dit il pour le présenter avant que l’on parle assez longuement du chef opérateur , un français qui a su combiner un style avec une histoire. Le fameux Aymerick Pilarski : «  Je voulais montrer la beauté de cet environnement , quelque chose de romantique, et seul un français pouvait faire ça » . Cocorico pour conclure .

DVD : 01 er décembre   Film : 19 août 2020 Durée : 1h 40min De Quanan Wang Avec Dulamjav Enkhtaivan, Aorigeletu, Norovsambuu Batmunkh Nationalité Mongole L'histoire : Le corps d’une femme est retrouvé au milieu de la steppe mongole. Un policier novice est désigné pour monter la garde . Dans cette région sauvage, une jeune bergère, malicieuse et indépendante, vient l’aider à se protéger du froid et des loups. Le lendemain, l’enquête suit son cours, la bergère retourne à sa vie libre mais quelque chose a changé… Film  : Bonus : Si l’histoire paraît stupide, à son origine, le meurtre ne l’est pas. Une femme dénudée…
Le film

Il n’y a pas de quoi s’en relever la nuit, mais l’exercice de style proposé par Quanan Wang est assez amusant. Sur une intrigue minimaliste et encore moins, il filme, contemplatif, le monde qui s’est posé au cœur de la steppe entre un cadavre de femme dénudée, un jeune policier en faction et une bergère qui se charge de lui faire son éducation. C’est plein de sagesse et d’amour L’image est d’une beauté saisissante, la mise en scène aussi paisible que ses protagonistes . On baigne dans un océan de tranquillité heureuse. Béatitude en Mongolie.

AVIS BONUS Aymerick Pilarski, un jeune directeur de la photographie raconte son expérience sur un film que son réalisateur détaille à travers une master-class au cours de laquelle il parle aussi de toute ses expériences. C’est passionnant, l’un comme l’autre.

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