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« La dernière nuit de Lise Broholm » de Tea Lindeburg. Critique cinéma

Synopsis: Campagne danoise, fin du XIXe siècle. Lise, aînée d'une famille luthérienne, rêve d'émancipation. Mais lorsque sa mère est sur le point d'accoucher, la jeune fille voit sa vie basculer en une nuit…

La fiche du film

Le film : "La Dernière nuit de Lise Broholm"
De : Tea Lindeburg
Avec : Flora Ofelia Hofman Lindahl, Ida Cæcilie Rasmussen
Sortie le : 21/09/2022
Distribution : UFO Distribution
Durée : 86 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le Film
  • Une libre adaptation du roman « A Night of Death » de Marie Bregendahl (1912). –

Festival international du film de Saint-Sébastien : meilleure réalisatrice et meilleure actrice -Flora Ofelia Hofman Lindahl –

Un film aussi abrupt pour un premier essai, aussi prenant et attachant, révèle probablement une belle personnalité à venir dans le cinéma contemporain, qui puise son inspiration au cœur de la grande Histoire des hommes.

Et de ses religions, immuables transports des âmes et de leurs croyances. Parfois bien néfastes. Dans la famille Brohom, la foi est ainsi la première des exigences, et Dieu son unique recours .Lise n’a jamais dérogé à cette ligne de conduite, mais à la veille de s’affranchir des codes de sa jeunesse, la grande fille se sent pousser des ailes.

 

Elle s’apprête à rejoindre l’école ce qui n’était encore jamais arrivé dans son entourage. Son père , réfractaire à cette idée, s’incline devant l’obstination de sa femme qui met au monde leur sixième enfant. Ce sera pour cette nuit, celle au cours de laquelle Lise va perdre ses repères, son enfance, ses rêves de grande personne.

Et la foi en ce Dieu qui les abandonne.

Cette nuit au cours de laquelle sa mère accouche dans d’interminables et atroces souffrances. De ce lit de douleur, Tea Lindeburg ne nous montre rien, sinon par l’entrebâillement d’une porte, le peu de lumière que perçoit Lise et sa cousine, dissimulées tout près.

On a tenu les enfants à l’écart , mais leurs regards interrogateurs révèlent le drame qui se noue dans le huis-clos de la chambrée, là où les hommes sont absents, comment souvent dans la relation quotidienne qu’en fait la cinéaste.

Une mise en scène brute, dépouillée ( je pense un peu à  Béla Tarr  … ) mais pleinement humaine ( … et aussi à Jane Campion ) au contact de cette jeunesse qui se heurte aux croyances de l’époque.

Au remord, à la culpabilité, à la honte, tout un flot de sentiments contraires à l’épanouissement et au bonheur. La jeune et extraordinaire Flora Ofelia Hofman Lindahl donne raison à son personnage qui loin d’une fiction, ou d’une page d’Histoire, se rebelle encore aujourd’hui dans les replis d’un monde décharné.

D’un autre siècle le livre dont s’inspire Teal Lindeburg, mais toujours d’actualité

Une libre adaptation du roman « A Night of Death » de Marie Bregendahl (1912). - Festival international du film de Saint-Sébastien : meilleure réalisatrice et meilleure actrice -Flora Ofelia Hofman Lindahl - Un film aussi abrupt pour un premier essai, aussi prenant et attachant, révèle probablement une belle personnalité à venir dans le cinéma contemporain, qui puise son inspiration au cœur de la grande Histoire des hommes. Et de ses religions, immuables transports des âmes et de leurs croyances. Parfois bien néfastes. Dans la famille Brohom, la foi est ainsi la première des exigences, et Dieu son unique recours…
Le Film

Tea Lindeburg adapte  pour son premier film ,  « A Night of Death » de Marie Bregendahl ( 1912 ) une chronique sur la vie des femmes danoise à la fin du XIX ème . L’histoire d’une jeune fermière  Lise, qui s’apprête à étudier, ce qui autour d’elle ne s’était encore jamais produit. Mais quelques jours avant de prendre le chemin de l’école, sa mère accouche péniblement et bien qu’à l’écart de la chambre de douleur, la jeune fille comprend qu’elle quitte ainsi l’enfance, et perd ses repères, ses rêves de grande personne. Et la foi en ce Dieu qui les abandonne. Ce film sur le passage à l’âge adulte interroge la force des convictions, et des superstitions à travers les croyances inculquées par les religions. Une mise en scène brute, presque décharnée ( je pense à  Béla Tarr ) autour du remord, de la culpabilité, de la honte, tout un flot de sentiments contraires à l’épanouissement et au bonheur de cette jeunesse qui s’égaie dans la cour de la ferme familiale. La jeune et extraordinaire Flora Ofelia Hofman Lindahl tient le rôle-titre à hauteur des enjeux  suscités par le roman et son adaptation scénique. Ce premier film, exigeant, en appel bien d’autres …

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