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« La Belle de Gaza » de Yolande Zauberman. Critique dvd

  • Dvd : ‎15 octobre 2024
  • 29 mai 2024 en salle
  • Durée ‏ : ‎1 heure et 12 minutes
  • Sous-titres : ‏ : ‎Français
  • Langue ‏ : ‎Hébreu , Arabe
  • Studio  ‏ : ‎Pyramide Vidéo

L’histoire : Elles étaient une vision fugace dans la nuit. On m’a dit que l’une d’entre elles était venue à pied de Gaza à Tel-Aviv. Dans ma tête je l’ai appelée La Belle de Gaza.

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

  • Le documentaire :  
  • Le bonus :

Y-a-t-il une vie pour les trans, une fois le grand saut accompli ? C’est l’une des questions fondamentales que pose Yolande Zauberman, dans la nuit de Tel Aviv qui parait prêter son décor, à ce théâtre érotico-social. Celui de la sexualité, et de tous ses questionnements, autour de la nature humaine et de ses cheminements.

La réalisatrice approche au plus près la réalité de ces garçons, ces hommes devenus femmes et qui , bien qu’assumant leur transition, réfléchissent au voyage qu’elles viennent d’effectuer.

L’ombre de la famille toujours menaçante.  Elles racontent des histoires de garçons gays jetés depuis les toits, puis décapités.  «  Je rentre chez moi aujourd’hui,  mon père me tue. »

Elles revendiquent pourtant fièrement leur posture «  et pouvoir ainsi se montrer au monde ». Il a bien changé. Leur regard est on ne peut plus pertinent. «  Je vois comment maintenant les hommes maltraitent les femmes ».

Mais revenir en arrière, pas question, quand elles évoquent le nouvel amour qui les emporte, orgasme premier, plaisirs nouveaux. Tel Aviv leur à ouvert les portes, après toutes ces journées passées dans les territoires occupés, à fuir la colère des habitants . Injures, coups, ratonnades Nathalie, Danielle, Mohamed les ont subis des jours entiers.  Une volonté tenace, la foi en Dieu ( il y est souvent fait référence) et la certitude depuis l’enfance,  que ce corps d’alors n’était pas le leur.

Si la quête de la réalisatrice parait un peu décousue, au final ce sont des portraits sensibles de femmes transsexuelles en Israël qu’elle accroche avec une proximité étonnante. Une vérité première marquée par un environnement tout aussi particulier . Un mur en guise de frontière, des soldats, et la peur constante d’être arrêtées.

Entre le tragique de la situation et l’affirmation de leur corps, elles ont choisi. Elles sont devenues femmes.

LE SUPPLEMENT

  • Rencontre avec la réalisatrice-«  J’avais envie de savoir comment ces femmes voyaient le monde » raconte Yolande Zauberman «  c’est le sujet de mon film. J’aime regarder comment les gens regardent . (… ) J’aime rendre les gens attirants devant la caméra, de leur rendre leur beauté ».

Pas de jugement dit-elle encore , mais «  comme un film expérience. On n’en sort pas avec des vérités, mais avec un regard différent sur le monde ».

  • Le transgenre dans ce blog …

« Noor » de Guillaume Giovanetti- « Man on high heels » de Jang-jin. – « Lola Peter » de Nadir Moknèche – « About ray » de Gaby Dellal – « Tangerine » de Sean Baker – « Orlando » de Sally Potter- « Une femme fantastique » de Sébastian Lelio – « Laurence Anyways » de Xavier Dolan -« Emilia Perez » de Jacques Audiard-« Joyland » de Saim Sadiq -« A good man » de Marie-Castille Mention-Schaar-« Brooklyn Secret »  de Isabelle Sandoval -« Black Journal » de Mauro Bolognini -« Les crevettes pailletées » de Cédric Gallo -« Girl » de Lukas Dhont

Dvd : ‎15 octobre 2024 29 mai 2024 en salle Durée ‏ : ‎1 heure et 12 minutes Sous-titres : ‏ : ‎Français Langue ‏ : ‎Hébreu , Arabe Studio  ‏ : ‎Pyramide Vidéo L'histoire : Elles étaient une vision fugace dans la nuit. On m’a dit que l’une d'entre elles était venue à pied de Gaza à Tel-Aviv. Dans ma tête je l'ai appelée La Belle de Gaza. Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article Le documentaire :   Le bonus : Y-a-t-il une vie pour les trans, une fois le grand saut accompli ?…
Le Film
Le bonus

Dans les nuits de Tel Aviv, la réalisatrice accompagne ( plus qu’elle ne les interview ) ces femmes autrefois garçons, et qui assument pleinement leur transition dans un monde qui leur reste encore hostile. Celui des préjugés, de la morale sociale, et des conflits humains auxquels elles échappent d’un territoire occupée via une ville lumière qui leur parait plus accueillante. Tel Aviv , telle une ville lumière où les ombres demeurent toujours inquiétantes. Certaines femmes ne sont pas en règle et le renvoi dans leur pays, c’est une condamnation à mort. Elles racontent des histoires de garçons gays jetés depuis les toits, puis décapités.  «  Je rentre chez moi aujourd’hui,  mon père me tue. » Ces portraits sensibles de femmes transsexuelles en Israël, la réalisatrice les accroche avec une proximité étonnante. Tellement vrais, si proches et pourtant constamment sous le regard du tragique et de l’affirmation de soi. Ce qu’elles revendiquent pleinement, elles sont devenues femmes !

AVIS BONUS Une rencontre avec la réalisatrice

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