Synopsis: L'histoire vraie de Vinny Pazienza. Victime d'un grave accident de voiture l'ayant laissé temporairement paralysé, le boxeur Pazienza est remonté sur le ring un an plus tard, contre l'avis des médecins, animé par une véritable force intérieure...
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Le bonus
Meilleur dvd Octobre 2017 ( 4 ème)
Ce film sur la boxe, (un de plus), respecte les codes du parfait héros pugiliste. De l’ombre à la lumière, Vinny Pazienza connait la gloire et la défaite sur le ring mais aussi dans les coulisses d’une vie dissolue. Sorti vivant d’un accident de voiture, les médecins le préviennent qu’il n’y aura pas d’autre miracle.
L’ancien champion du monde ne pourra plus boxer, ni marcher.
Vinny Pazienza l’entend d’une oreille discrète. Il a toujours déjoué les pronostics. En silence, en secret, il reprend alors l’entraînement au sous-sol de la maison familiale, au nez et à la barbe de son papa, son premier et inconditionnel supporter.
Son entraîneur est un has-been de première, alcoolique, que la profession tente d’écarter en lui confiant des missions impossibles. Le duo improbable s’est formé bien avant les avanies du champion, mais c’est maintenant qu’il va se révéler dans toute sa superbe.
Deux hommes rejetés par le milieu , le défi est relevé
Imaginez le héros la tête prisonnière d’une orthèse qui lui rentre dans le crâne. Les cervicales sont fragiles, la nuque est une zone interdite. A l’image de ce territoire qu’il s’est forgé dans un environnement « où parfois il faut savoir réduire ses pertes et prendre ses gains » martèle son manager. Avant qui sait, de tout abandonner quand la couronne ne peut être défendu.
C’est une question de gros sous. Ben Younger les allonge à sa façon, pragmatique et raisonné dans ce monde où tu marches ou tu crèves c’est une évidence, mais aussi où les stratégies (match ou pas match, dans quelle catégorie, contre qui ?) sont très élaborées. Ce que filme sans emphase un réalisateur tout aussi préoccupé par les enjeux que par ses dessous.
C’est la force du film avec des interprètes tout aussi bien calibrés. Katey Sagal, la maman qui se réfugie dans ses bondieuseries quand le fiston en prend plein la banane, Ciaran Hinds, le papa dévoué à tout jamais aux exploits du héros, Aaron Eckhart, l’entraîneur, Ted Levine le manager, et bien évidemment Miles Teller qui n’en finit pas de donner coup pour coup à un cinéma qui en a bien besoin.
LE SUPPLEMENT
- Scènes coupées. L’une d’entre elle assez intéressante révèle une engueulade (une de plus) avec un entraîneur coréen. Mais je n’arrive pas à la replacer dans son contexte…
D’autres séquences ( il y en a sept au total ) sont tout aussi intéressantes, à l’image de ce dîner familial au cours de laquelle on fait un peu connaissance avec la nouvelle copine du héros. C’est joliment tendu. La vente des billets en porte à porte par tous les membres de la famille ne manque pas non plus d’intérêt…
- D’autres films sur la boxe :
« La boxe au cinéma » ( rétrospective d’une filmographie partielle des productions du genre )
« Olli Maki » de Juho Kuosmanen.
Le film
Le bonus
Une histoire vraie dans le milieu de la boxe, trop belle pour être vraie. Et pourtant Ben Younger réussit à nous faire passer la pilule coutumière du genre pugilistique (ombre et lumière, gloire et déclin) sur un récit assez commun avec tous les codes du genre en y mettant le plus d’une réalisation qui regarde souvent ailleurs. Plus que les enjeux d’un engagement lors d’un championnat du monde, ce sont les dessous que le réalisateur renifle entre les intérêts financiers des investisseurs et le ressenti familial, très fort mais si particulier lui aussi. L’affiche est à la hauteur de ses ambitions : Miles Teller, Aaron Eckhart Ciarán Hinds AVIS BONUS Des scènes coupées dont plusieurs indispensables à mes yeux
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