Accueil » A la une » « Italia, Le Feu, La Cendre » de Céline Gailleurd et Olivier Bohler. Critique Cinéma

« Italia, Le Feu, La Cendre » de Céline Gailleurd et Olivier Bohler. Critique Cinéma

  • Cinéma : 15 Mars 2023
  • 1h 34min
  • Documentaire
  • De Céline Gailleurd, Olivier Bohler
  • Voix : Fanny Ardant

Le documentaire  Il est entièrement composé d’images d’archives tournées en Italie entre 1896 et 1930, dont la plupart n’ont jamais été montrées depuis leur sortie en salles, au début du XXe siècle.
Il retrace la naissance du septième art dans une Italie à peine unifiée, de ses premières images jusqu’au parlant et la chute dans le précipice du fascisme.

Le film :

C’est le cinéma italien balbutiant. Muet évidemment , noir et blanc , voire même sépia ou orangé , mais ce sont des images rescapées d’une époque où la pellicule se consumait vite.

De nombreuses bobines ont disparu, détruites par le feu ou par les hommes comme en 1943, lors de la débâcle allemande.

Le film de Céline Gailleur et Olivier Bohler s’inscrit donc dans la préservation de ces trésors rescapés de l’oubli pour rappeler l’apport du cinéma transalpin à l’industrie du 7 ème art dans le monde.

A la fin du XIX, les premiers péplums apparaissent. Des cinéastes voient le jour. Leurs œuvres s’inspirent des arts voisins, comme la peinture, le théâtre ou l’opéra. Fanny Ardant prête sa voix aux commentaires apportés à l’époque par ces auteurs.

La chronologie du montage illustre à sa façon la manière dont la technique progresse. Et comment la mise en scène prend peu à peu un espace dans lequel à l’origine on ne fait que l’occuper sans se soucier d’y apporter un supplément d’âme .

En regard, on suit de la même façon  l’évolution du pays, l’arrivée de technologies révolutionnaires, les événements de l’Histoire.

La première fiction célèbre l’unité nationale, un coup de génie nous dit-on.

Le roi passe les troupes en revue,  on enterre Verdi en grandes pompes, accompagnement musical idoine.

On adapte « Hamlet », « Roméo et Juliette »  (photo) et son échelle à corde. Le geste et l’action «  le mot est une chose morte », ce n’est que littérature, peut-on entendre  . L’absence de la parole se résout par une interprétation forte, réaliste, à peine exagérée si ce n’est l’appoint scénique appuyé.

Des tournages épiques dans la montagne (météo détestable) contredisent le fait. Le cinéma est déjà bien place , « art dédié au sublime, à la sophistication et à la mort ».Le fascisme un temps le détournera de sa splendeur. Avant que ne reviennent ses plus grandes heures.

Cinéma : 15 Mars 2023 1h 34min Documentaire De Céline Gailleurd, Olivier Bohler Voix : Fanny Ardant Le documentaire  Il est entièrement composé d’images d’archives tournées en Italie entre 1896 et 1930, dont la plupart n’ont jamais été montrées depuis leur sortie en salles, au début du XXe siècle. Il retrace la naissance du septième art dans une Italie à peine unifiée, de ses premières images jusqu’au parlant et la chute dans le précipice du fascisme. Le film : C’est le cinéma italien balbutiant. Muet évidemment , noir et blanc , voire même sépia ou orangé , mais ce sont des images…
Le documentaire

Ce documentaire entièrement composé d’images d’archives tournées en Italie entre 1896 et 1930, retrace la naissance du septième art dans une Italie à peine unifiée, de ses premières images jusqu’au parlant et la chute dans le précipice du fascisme. C’est le cinéma italien balbutiant. Muet évidemment , noir et blanc , voire même sépia ou orangé , mais ce sont des images rescapées d’une époque où la pellicule se consumait vite. La chronologie du montage illustre à sa façon la manière dont la technique progresse, et comment la mise en scène prend peu à peu un espace dans lequel à l’origine on ne fait que l’occuper sans se soucier d’y apporter un supplément d’âme . En regard, on suit de la même façon  l’évolution du pays, l’arrivée de technologies révolutionnaires, les événements de l’Histoire. Et la créativité débordante de ces pionniers dont le maître mot était celui de la liberté.

User Rating: 2.94 ( 1 votes)

Voir aussi

« Trois amies » d’Emmanuel Mouret. Critique cinéma

Beaucoup moins inspiré par ses marivaudages, Emmanuel Mouret en rajoute

Laisser un commentaire