- DVd : 19 août 2021
- Cinéma : 14 juillet 2021
- Acteurs : Jim Caviezel, Claudia Karvan, Hal Ozsan, Stelio Savante, Isabelle Adriani
- Langue : Anglais ,Français
- Sous-titres : Français
- Studio : SAJE Distribution
L’histoire : Un Américain qui participait à une conférence sur la religion en Egypte se fait kidnapper. Il se retrouve prisonnier en Iran pour espionnage. Le gouvernement américain l’oublie, son épouse prend les choses en main et se rend en Iran, déterminée à le faire sortir.
Ce film serait inspiré de faits réels. Aucune littérature autour d’un tel événement pour attester la réalité des faits. Du moins la partie éventuellement vraie d’un scénario parfaitement écrit avec de telles invraisemblances qu’il est parfois difficile d’adhérer à certaines séquences.
Ce film est dédié à tous les Américains prisonniers au Moyen-Orient. La dédicace du générique de fin confirme la posture pro-yankee du réalisateur-scénariste qui tout au long de son récit tape lourdement sur le système juridique iranien et ses avatars.
Le kidnapping, la torture, le mensonge.
Cyrus Nowrasteh glorifie également la résistance chrétienne en pays musulman où Doug Rawlins (Jim Caviezel) met les pieds pour y perdre la tête. C’est du moins ce qui lui promet son tortionnaire Ramzi à la solde du Hezbollah qui a ordonné son arrestation.
Si le célèbre blogueur américain chrétien imagine que ses écrits sont à l’origine de ses malheurs, les coups de matraque, de pieds, de poings, les brimades et les humiliations le détrompent rapidement. On le soupçonne tout simplement d’espionnage .
Le bien-fondé d’une telle accusation selon le Grand Inquisiteur remonte à des événements récents survenus à New-York alors que le couple Rawlins salue l’arrivée de nouveaux amis venus d’Iran. Leur fille Meena disparait dans la nuit, la CIA prend les choses en main …
Jusqu’au jour de l’enlèvement de leur concitoyen en terre égyptienne. L’agence de renseignements suit ses traces en Iran et puis silence radio, l’Amérique n’interviendra pas. Contrairement à son épouse Liz (Claudia Karvan) fonctionnaire au Département d’Etat qui sur place entend remuer consciences et pouvoir. Mais les Iraniens l’accusent aussi d’être une espionne …
Peut-être le début d’un doute quant à l’exactitude des faits. Prenons les alors pour ce qu’ils rapportent d’une situation géo-politique entretenue depuis des décennies dans la confrontation permanente entre certains pays arabes et l’Occident.
Film de guerre, policier, aventure Cyrus Nowrasteh réussit bien l’amalgame dans cette quête éperdue d’une femme pour l’amour d’un homme, au nom de la liberté et de la religion qu’il défend. Il filme la tension et la fébrilité, l’attente et la violence dans des affrontements dignes de ce que le cinéma nous rapporte lors de » la bataille de Benghazi ».
Sur l’exfiltration on pense rapidement à « Argo » de Ben Affleck sommet du genre, pour redescendre plus modestement à une honnête prestation scénographique marquée par un final aussi époustouflant que rocambolesque, voire chanceux. Alors quid du vrai, du faux, de la réalité, de la fiction ?
Le film
Dans le filon du cinéma moyen-oriental, et des rapports tendus entre l’Amérique et certains pays arabes, ce film se place honnêtement dans la filmographie du genre . Laissant à « 13 hours » de Michael Bay et surtout « Argo » de Ben Affleck le soin de maîtriser un sujet toujours basé sur des faits réels. C’est du moins ce que l’on nous annonce pour « Infidel » , mais rien ne vient attester la véracité du récit. Une femme fonctionnaire au département d’Etat quitte tout pour rejoindre l’Iran où son mari a été fait prisonnier après un enlèvement en Egypte. Sur place les événements la précipitent dans les bas-fonds d’une ville où règnent la peur et le mensonge. Ce film est dédié à tous les Américains prisonniers au Moyen-Orient. La dédicace du générique de fin confirme la posture pro-yankee du réalisateur-scénariste qui tout au long de son récit tape lourdement sur le système juridique iranien et ses avatars. Film de guerre, policier, aventure Cyrus Nowrasteh filme la tension et la fébrilité, l’attente et la cruauté des hommes dans des affrontements dignes de ce que le cinéma nous rapporte de " la bataille de Benghazi". Avec un final aussi époustouflant que rocambolesque, voire chanceux. Alors quid du vrai, du faux, de la réalité, de la fiction ? L’absence de bonus est ainsi préjudiciable.