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« Hevn » de Kjersti Steinsbø. Critique e-cinéma

Synopsis: Rebekka séjourne, pour raison professionnelle, dit-elle, dans un hôtel idyllique situé dans la région des fjords de l’ouest norvégien. Dans sa ligne de mire, Morten Holand, gérant de l’établissement, avec qui elle partage un terrible secret. Obsédée par l’idée de vengeance, elle met au point un plan diabolique pour le détruire.

La fiche du film

Le film : "Hevn (Revenge)"
De : Kjersti Steinsbø
Avec : Siren Jørgensen, Frode Winther Gunnes
Sortie le : 08/12/2017
Distribution :
Durée : 100 Minutes
Genre : Thriller
Type : Long-métrage
Le film

Une tendance  – le faux-semblant- qui nous vient du froid, de ces pays paradisiaques coupés par des fjords infinis et secrets. Des profondeurs abyssales où tout peut disparaître, mais pas le souvenir d’une grande sœur qui des années plus tard revient pour se venger.

De qui, de quoi et pour qui pourquoi, ce thriller avance à pas comptés. Le cadre est merveilleux, les gens prévenants, accueillants au point de ne pas trouver bizarre qu’une journaliste débarque ainsi à l’improviste pour un magazine touristique.

Et qu’aucun de ses articles ne figure sur le net.

Au début tout va bien , la patronne de l’hôtel (Maria Bock, à gauche) accueille chaleureusement la journaliste. Entre les deux, Bimbo, le barman, joue … au barman. Qui sait tout, entend tout mais ne dit rien…

Rebekka pose son empreinte. Se renseigne, et rencontre effectivement des habitants, les interviewe. Mais ces questions s’intéressent plus à leur personnalité qu’aux activités de loisirs et de détente. Rebekka enquête comme un flic, elle cerne son territoire.

Kjersti Steinsbø, la réalisatrice signe son premier film. Un « policier » attentiste sur les intentions de l’héroïne qui une fois révélées se découvre pour mettre en œuvre un plan presque machiavélique. Mais la mise en scène ne l’est pas, bien au contraire, confinée dans une sagesse scénaristique qui nous fait profiter des beaux paysages où le gérant de l’établissement incriminé, n’est peut-être pas celui que l’on croit.

Certains proches le laissent entendre et Rebekka le sait, elle qui n’est pas non plus celle qu’elle affirme être. Comme tout le monde sait un peu quelque chose sur tout le monde, ça va bien sauter un jour, mais comme un pétard mouillé. Quelques révélations sans conséquence ( malgré une thématique lourde sur le harcèlement sexuel ),et l’évidence du drame d’autrefois que l’héroïne porte stoïque et implacable dans le regard de Siren Jorgensen. 

Une comédienne qui demeure sur la réserve de son interprétation ( son plan, sa stratégie, ses manigances manquent d’entrain ), à l’image de l’ensemble de la mise en scène et du comportement de ses collègues. Dont Anders Baasmo Chrisiansen, dit Bimbo, le barman de l’hôtel, dont la bonne tête de norvégien sympathique se révélera être une bonne tête de norvégien sympathique. Ça manque quand même un peu de suspense.

Une tendance  - le faux-semblant- qui nous vient du froid, de ces pays paradisiaques coupés par des fjords infinis et secrets. Des profondeurs abyssales où tout peut disparaître, mais pas le souvenir d’une grande sœur qui des années plus tard revient pour se venger. De qui, de quoi et pour qui pourquoi, ce thriller avance à pas comptés. Le cadre est merveilleux, les gens prévenants, accueillants au point de ne pas trouver bizarre qu’une journaliste débarque ainsi à l’improviste pour un magazine touristique. Et qu’aucun de ses articles ne figure sur le net. Au début tout va bien , la…
Le film

Les pays nordiques nous dévoilent peu à peu leur point de vue du cinéma policier sur un schéma narratif assez original, si l’on tient pour de l’inédit, le fait de ne pas brusquer l’écriture et d’y adjoindre une ambiance idoine. Ce qui donne un tempo très lent, très attentiste au point d’ignorer quasiment tout réel suspense et d’accepter le dénouement pour ce qu’il est : la simple conclusion d’un récit plus allusif que démonstratif. Les belles images de la région hôtelière où l’héroïne entend se venger d’une histoire vieille de vingt ans ne suffisent pas à nous convaincre du bien fondé de la démarche. Il reste que « Hevn » est un premier film, techniquement réussi et scénaristiquement sans défaut majeur. A la réalisatrice d’y ajouter le souffle concordant, la dynamique nécessaire, le rythme convenable.

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