Synopsis: Trois lieutenants australiens, accusés d'avoir injustement exécuté des prisonniers durant la guerre des Boers, passent en cour martiale
La fiche du film
Le Film
Les bonus
- Dvd : 11 août 2022.-
- Studio : Rimini Editions . –
- D’après la pièce de Kenneth Ross . –
- Meilleur dvd Août 2022 ( 3 ème )
La guerre des Boers au cinéma ne fait pas florès . Les sujets de Sa Majesté et de nombreux Australiens anciennement colonisés l’ignorent pareillement.
Deux pays impliqués dans ce conflit avec les fermiers blancs exploitants en Afrique du Sud. Tout à la fin du XIX ème siècle et à l’aube du XX ème, ils mènent une guérilla intense face à une armée forte de milliers de soldats incapables d’endiguer leurs assauts.
Aussi l’ordre a-t-il été donné de n’épargner aucun belligérant. Malgré les règles de conduite en la matière, les prisonniers sont du lot.
Ce qui sur le terrain peut conduire à des interprétations diverses.
L’argumentaire premier du major JF Thomas ( Jack Thompson ) l’avocat des trois carabiniers australiens accusés de meurtres sur des prisonniers boers. Est-ce bien logique alors « qu’ils sont sur le terrain d’une guérilla ,et ont-ils obéi à des ordres ? » se demande l’homme de loi qui n’a pu préparer sa défense convenablement.
Et sans témoin direct, tous les acteurs du drame ont été mutés en Inde. Contrairement à la partie adverse qui bénéficie de soutiens parfois bien douteux.
Le procès qui ne fait aucun doute sur la fragilité du dossier et l’anticipation de son verdict est filmé dans l’évocation des faits.
Très inspiré par la valeur historique du récit, Bruce Beresford reprend sur le terrain les pièces d’une accusation qu’il met lui-même à mal , dans l’application partisane de sa mise en scène et l’interprétation physique de ses protagonistes.
Il trouve d’excellents partenaires auprès d’Edward Woodward, Jack Thompson, John Waters ou bien encore Bryan Brown, figures légendaires d’une épopée qui le restera dans le souvenir de la grande Histoire. Et du cinéma !
LES SUPPLEMENTS
- « London Holiday » entretien avec Bruce Beresford-Après avoir repris le contexte de l’histoire, le réalisateur élargit son propos vers un récit universel. « Les horreurs de la guerre, et la façon dont la guerre change radicalement les hommes. Un personne normale peut devenir très vite un monstre » .
fUne guerre australienne ? Il explique très bien les enjeux du conflit entre les britanniques et les colons néerlandais en Afrique du Sud.
Comment le film a pu arriver en Cannes ? Bruce Beresford a beaucoup de choses à raconter et en peu de temps , il le fait très bien
- « I remember » entretien avec Bryan Brown ( Handcock)- D’une autre génération, l’acteur ne connaissait rien à l’histoire de Morant, et à la guerre des Boers. Il explique lui aussi très bien le contexte de l’époque, l’Australie colonie de l’Angleterre embarquée dans une guerre britannique.
Il rappelle ses souvenirs sur un tournage , les années 80 florissantes pour le cinéma australien, évoque les carrières de ses collègues à travers le monde après le succès de « Héros ou salopards » , le parallèle vietnamien … lui aussi a beaucoup d’ histoires à raconter .
Le Film
Les bonus
Film d’aventures, film historique, film de procès, « Héros ou salopards » s’inscrit dans la lignée scénaristique des grandes réalisations pour rappeler des faits réels aujourd’hui à peine remis dans les livres d’Histoire.
La guerre des Boers que mène l’empire britannique en Afrique du Sud peine à faire reconnaitre la supériorité des anglais face à quelques centaines de fermiers blancs. L’Australie alors colonisée envoie ses hommes en renfort. Trois d’entre eux sont soupçonnés d’avoir fusillé des prisonniers boers.
C’est leur procès que Bruce Beresford prend pour prétexte afin de retourner sur le terrain du conflit et analyser les circonstances de l’affaire. Il est de parti pris, dans l’application très guerrière de sa mise en scène et l’interprétation physique de ses protagonistes.
Mais le résultat est à la hauteur des leçons de cette page d’histoire quand il fallait rétablir la confiance et sortir de ce guêpier afrikaner, en donnant des gages de bonnes intentions envers l’ennemi. Quitte à sacrifier ses propres hommes …
AVIS BONUS
Le réalisateur et Bryan Brown reviennent sur le film et c'est très intéressant