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« Grand Frère » de Liang Ming . Critique cinéma

Beaucoup de soin apporté au cadre, à l'esthétique de l'image

Synopsis: Gu Xi va perdre son emploi pour des papiers d’identité non conforme. Via ses relations, elle tente de se mettre en règle. Une démarche liée à un autre défi : s’entendre avec la nouvelle petite amie de son frère, Qing Chang. Les relations du trio, amicales au début, se tendent et deviennent de plus en plus floues…

La fiche du film

Le film : "Grand frère"
De : Liang Ming
Avec : Lu Celeste, Wu Xiaoliang
Sortie le : 26/08/2020
Distribution : ASC Distribution
Durée : 104 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film
  • Festival international du film de Pingyao 2019 : Prix Fei Mu du meilleur réalisateur .Prix Roberto Rossellini – prix du jury (compétition internationale).
  • Macao 2019 : Meilleur acteur

A l’origine, un fait divers écologique : une marée noire à la frontière entre la Chine et la Corée. Pour protéger soi-disant l’activité des pêcheurs, des hommes d’affaires s’approprient les secteurs maritimes encore viables.

Ententes foireuses, luttes intestines, Liang Ming s’appuie presque innocemment sur les ressorts de cette pollution pour mettre en lumière le quotidien d’une jeune fille, employée dans un grand hôtel, en quête incessante de repères.

Gu Xi vit sans grand moyen avec son frère aîné Gu Liang, celui qu’elle appelle «  Grand frère » même si confie-t-elle, elle ne sait pas grand-chose de sa famille. Très attentionné pour sa petite sœur, fusionnel, le jeune homme est aussi très amoureux de Qing Chang, tombée de presque nulle part.

Une dame providence, Gu Xi la nomme « Mademoiselle Chic »

Elle est la fille d’un de ses fameux patrons de pêche, riche et généreuse. Gu Xi est très vite charmée par sa gentillesse et sa spontanéité, mais comprend tout aussi vite que leurs rapports vont se tendre.  La meilleure copine devient la petite amie de son frère.

Un trio indissociable, mais très vite confronté aux sentiments complexes de l’amour et de l’amitié

Sur ce trio de plus en plus bancal, le réalisateur suit l’évolution sociale d’une région confrontée aux influences mafieuses . C’est du moins ce que l’on imagine tant il soulève à peine le couvercle des nombreuses énigmes qui émaillent son scénario.

Peut-être pour un premier film aurait-il dû se faire aider à l’écriture d’une plume moins alambiquée dans la résolution de tous ces mystères que Gu Xi voit, aperçoit, distingue  sans jamais très bien les comprendre, elle non plus.

Une héroïne en quête d’elle-même. Sa bonne volonté va être refroidie par les exigences

L’établissement des faits est sans conteste, leurs justification beaucoup moins limpide. Le regard de l’héroïne , seul, peut quasiment résoudre ces séquences lointaines où le monde parait hostile.

Elle est excellemment bien jouée par Lu Celeste ( premier rôle au cinéma ) avec deux partenaires eux aussi novices en la matière et de tout  premier plan : Wu Xiaoliang, Jiajia Wang.

Festival international du film de Pingyao 2019 : Prix Fei Mu du meilleur réalisateur .Prix Roberto Rossellini - prix du jury (compétition internationale). Macao 2019 : Meilleur acteur A l’origine, un fait divers écologique : une marée noire à la frontière entre la Chine et la Corée. Pour protéger soi-disant l’activité des pêcheurs, des hommes d’affaires s’approprient les secteurs maritimes encore viables. Ententes foireuses, luttes intestines, Liang Ming s’appuie presque innocemment sur les ressorts de cette pollution pour mettre en lumière le quotidien d’une jeune fille, employée dans un grand hôtel, en quête incessante de repères. https://www.youtube.com/watch?v=u5AAKYlOnU4 Gu Xi vit sans grand…
Le film

Un premier film, avec de jeunes acteurs, que de belles promesses sur cette histoire inspirée par un fait divers écologique : la pollution des eaux en 1999 à la frontière entre la Chine et la Corée. Pour protéger soi-disant l’activité des pêcheurs, des hommes d’affaires s’approprient les secteurs maritimes encore viables. Ce que va découvrir l’héroïne de ce film confrontée à une quête d’identité permanente . Celui qu’elle appelle «  grand frère » est-il vraiment de sa famille qu’elle n’a jamais réellement connue ? Leur amour fusionnel va se trouver perturbé par la rencontre avec une autre femme que le grand frère fréquente très vite. Un dérèglement dans le quotidien de la petite sœur dont l’usage de son magnétophone , souvent au hasard, va se révéler très dangereux. Ce qui épice un peu plus le suspense que le réalisateur ne cesse de distiller sans jamais provoquer les effets de retour. Sur les nombreuses intrigues, on demeure dans le flou et la résolution finale tombe un peu à l’eau. Pollution oblige.

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