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« F For Fake » de et avec Orson Welles. Critique cinéma-dvd

  • 12 mars 1975 en salle
  • 1h 25min
  • Reprise 8 février 2023 avec également  » Le Procès« 
  • Avec Orson Welles, Joseph Cotten, Oja Kodar

L’histoire : Un film essai d’Orson Welles sur « le délicieux mensonge » de l’œuvre d’art, une variation sur les rapports du créateur avec sa création et toute la vérité sur un des plus grands faussaires, Elmyr de Hory.

  • Le documentaire : 
  • Les suppléments

C’est une histoire sur l’un des plus fameux faussaire de tableaux. On s’y emmêle donc beaucoup les pinceaux, Welles arnaqueur de première conduisant le bal à sa guise . Il est loin d’y avoir le second rôle. Priorité malgré tout à ce fameux Elmyr de Hory que le cinéaste-comédien fait revivre sur des vidéos amateurs et des propos cités sur une mise en scène chancelante.

Elle donne le tournis, se prend les pieds dans le tapis quand celui-ci ne distingue plus le vrai du faux, lui non plus. Cet embrouillamini, Welles le cultive à plaisir en invitant un proche de Hory, Clifford Irving qui après avoir réalisé une fausse biographie d’Howard Hughes, entretient l’œuvre de son nouvel ami.

 

Deux faussaires à Ibiza, et Welles  sur leurs pas qui s’interroge vaguement sur l’art de la dissimulation, et la vérité du faux. «  Quand une de mes toiles demeure un certain temps dans une galerie, c’est qu’elle est vraie » rigole Elmyr de Hory qui ne manque ni d’humour, ni d’à-propos.

Il moque vertement les experts, se pavane dans des fêtes et fait la joie du réalisateur qui au passage reprend un long chapitre sur « La Guerre des Mondes » dont la diffusion radio aux Etats-Unis élabora le processus de catastrophe. Welles en rigole encore quand Hory fut emprisonné pour ses faux. «  Au lieu de me retrouver derrières les barreaux, ma farce m’a ouvert les portes d’Hollywood ».

Pour la fiction on croise aussi « la petite fille du faussaire » faisant du gringue à Picasso, l’une de ses inspirations principales. Avec Modigliani…

C’est la fin du film entre vérités et mensonges, que l’on aurait imaginé  plus palpitant si l’ordonnateur des grandes théories fumeuses n’avait pas choisi à nouveau de faire le saltimbanque. Il le fait quand même bien, et ça nous sauve !

  • Quelques faussaires dans ce blog : 

 » Un vrai faussaire » de Jean-Luc Léon – « Les faussaires de Manhattan«  de Marielle Heller -« Les Compagnons de la marguerite » de Jean Pierre Mocky

LES SUPPLEMENTS

  •  « Orson Welles » de François Reichenbach, (photo) et Frédéric Rossif ( 40 mn ) -Des plateaux de tournage aux terrasses des cafés, le portrait d’un personnage qui rigole beaucoup …

«  Je ne pense pas qu’un jour on se souvienne de moi, je ne travaille pas pour ça ».

Comment jeune il était pauvre, et en Irlande dormait dans une charrette avant qu’une troupe de comédiens ne l’embauche comme vedette . Il avait 15 ans en déclarait 10 de plus

Faut-il le croire ?

La seconde partie est consacrée principalement au volet français du réalisateur qui d’ailleurs ne s’exprime que dans cette langue .« Je vais peu au cinéma, j’ai peur, chaque bon film ça m’attaque, ça change ma vision personnelle »…

  • « Vies » d’Alain Cavalier. ( 1 h 26 mn )-Le film d’Alain Cavalier n’a rien de surprenant dans cette thématique Orson Welles. Il a filme quatre de ses amis, qui lui parlent de leur métier et de leur vie dont Françoise Widhoff,  qui fut pendant deux ans l’assistante d’Orson Welles.

Le portrait qu’elle en fait n’est pas très flatteur et les souvenirs qu’elle garde de la maison où elle travaillait pour le cinéaste n’ont rien d’ensoleillés, dit-elle. « Avec lui j’ai appris la vacuité, le temps perdu… »

12 mars 1975 en salle 1h 25min Reprise 8 février 2023 avec également " Le Procès" Avec Orson Welles, Joseph Cotten, Oja Kodar L'histoire : Un film essai d'Orson Welles sur "le délicieux mensonge" de l'œuvre d'art, une variation sur les rapports du créateur avec sa création et toute la vérité sur un des plus grands faussaires, Elmyr de Hory. Le documentaire :  Les suppléments :  C’est une histoire sur l’un des plus fameux faussaire de tableaux. On s’y emmêle donc beaucoup les pinceaux, Welles arnaqueur de première conduisant le bal à sa guise . Il est loin d’y avoir…
Le Film
Les suppléments

C’est un genre improbable qui d’un tissu de mensonges élabore une vérité où la falsification et le faux s’arrangent avec le temps pour devenir presque crédibles. On s’y perd facilement, mais la mise en scène,  des archives à la fiction nous convainc aisément de ne pas abandonner la démonstration qui va suivre. Un vrai faussaire, un collègue qui l’est tout autant, sous l’œil d’Orson Welles qui en matière d’arnaque n’est pas le dernier de la classe. Nous voici embarqués dans cet univers entre vérités et mensonges, en jouant au chat et à la souris. Le faussaire n’est-il pas un faux et l’art ne dissimule-t-il pas des vérités que l’on voulait cacher ? Les experts en prennent pour leurs grades, les musées et galeries également, démonstration à l’appui sur leur incompétence officieuse. Là-dessus Orson Welles joue de son charisme, de sa technique ( mise en scène et montage ) pour rattraper le saltimbanque qu’il n’a jamais cessé d’être. Il le fait très bien .

AVIS BONUS Un portrait dans le détail et le film d'Alain Cavalier " Vies", il y en a pour votre argent

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