Synopsis: A l’occasion du mariage de sa sœur, Laura revient avec ses enfants dans son village natal au cœur d’un vignoble espagnol. Mais des évènements inattendus viennent bouleverser son séjour et font ressurgir un passé depuis trop longtemps enfoui.
La fiche du film
le film
« Todos lo saben ». Le titre original se fond parfaitement dans le décor espagnol. L’histoire, peut-être un peu moins, généraliste d’un drame universel qui prend racine dans le passé d’une tribu aussi solidement enracinée à sa terre que la vigne qui l’a fait naître.
Dans le petit village ibérique, on la croit infaillible malgré son patriarche chancelant. Antonio ( Ramon Barea) ne tient plus vraiment sur ses deux jambes et le vin aidant, la tête flageole tout autant. Heureux de marier sa dernière fille, le vieil homme accueille tout son petit monde les bras ouverts. Et le bonheur des retrouvailles avec Laura, son aînée, qui depuis des années vit en Argentine.
Son mari n’a pas pu suivre, mais les enfants sont là, Antonio est aux anges. Pourtant la fête tourne au drame. Au cœur de la nuit, Irène, la fille de Laura disparaît. Une plaisanterie, une fugue, un enlèvement ?
Il pleut maintenant à verse, le courant a été coupé, les téléphones s’interrogent. Ils n’en finiront pas de poser les questions d’un fait divers que le clan n’entend pas ébruiter. Les affaires de famille se règlent à la maison. On ne le dit pas encore , mais les regards sont insistants : c’est une affaire de famille.
Elle va alors réveiller de vieilles histoires. Des ventes de terrain pas très claires, des amours avortées, des rancœurs du métier…
Ce récit mérite de se laisser porter par l’attention du spectateur. Mais je l’ai trouvé rapidement vieillot, ronronnant et convenu. La réalisation prend le décor à témoin ( des vignes, de vieilles pierres et le soleil qui s’éteint sur le village ) mais la mise en scène a du mal à faire vivre ses habitants.
Peut-on parler d’une direction d’acteurs quand Ricardo Darin, débarquant sur le plateau avec bien du retard, s’empêtre dans son personnage ? Il est gauche, maladroit face à la pétulance retenue du couple Bardem–Cruz, scénario oblige.
Le couple joue à la perfection les amants oubliés, mais le chagrin de l’une et les regrets silencieux de l’autre n’arrivent pas à porter le (mélo) drame à la hauteur de véritables sentiments. Mon cœur de pierre n’a pas flanché !
le film
Au cours d’un mariage qui permet de revoir la famille exilée en Argentine, un drame va se produire. On ne se l’explique pas vraiment, même si la famille est tacitement d’accord pour ne pas ébruiter l’affaire. A partir de cette omerta, les supputations vont gangréner la belle harmonie d’un clan dont les histoires du passé n’ont pas été entièrement réglées. On pouvait me semble-t-il attendre beaucoup d’un tel récit que le cinéma a par ailleurs dévoyé à plusieurs reprises. Mais malgré la vision patriarcale des événements, ils ronronnent très rapidement autour de situations convenues et maladroites dans le jeu des acteurs.
Une tragédie classique à la sauce espagnole; Les protagonistes Pénélope et Javier, au talent affirmé, effacent quelque peu les autres membres de la famille; Et entre amours, jalousies et rancoeurs, cette sauce a du mal à monter!
Le film se laisse regarder, manque ce petit truc qui aurait fait un très bon film.
Je ne me lasse pas de ces chansons interprétées par une voix féminine et rauques ,accompagnées à la guitare : Olé!!!