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« Equals » de Drake Doremus. Critique dvd

Synopsis: Dans un monde où les sentiments sont considérés comme une maladie à éradiquer, Nia et Silas tombent éperdument amoureux. Pour survivre, ils devront cacher leur amour et résister ensemble.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Equals"
De : Drake Doremus
Avec : Kristen Stewart, Nicholas Hoult, Guy Pearce, Jacki Weaver, Kate Lyn Sheil
Sortie le : 20 decemb 2016
Distribution : Orange Studio
Durée : 97 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Meilleur dvd Décembre 2016 ( 7 ème )

Ce n’est pas le monde idéal, mais le voir au cinéma, de cette manière, ne me déplait pas. Dans un environnement aseptisé, une communauté vit au jour le jour en cercle fermé, du matin au soir. Le froid bleuté transparaît à peine au milieu de cette foule uniformément blanche. Elle va et vient de ses appartements automatisés, à la cantine rectiligne, via les bureaux tout aussi uniformes.

Une fois coutumier de ces couloirs galactiques et son automatisme forcé, vous prenez vos marques tant la ressemblance avec une petite boule de terre n’est pas illusoire. On y cultive le goût de l’ordre au sein d’une autorité qui refuse tout contact avec « les déficients », ces gens de là-bas qui dit-on ont des émotions et s’enlacent pour se faire du bien. « Une cure d’ablation des sentiments » est alors prescrite pour tout individu suspecté de transgresser les lois. Et si le mal persiste, plusieurs niveaux d’interventions conduisent le suspect jusqu’au terme de ses résolutions.

Le virus (sic) n’est pas contagieux prévient la hiérarchie, mais autant s’en prévenir dans l’attente d’un médicament qui ne devrait pas tarder. La précaution première étant de rester en dehors de toute émotion déficiente.  Une épée de Damoclès au-dessus de Nia et Silas qui après bien des résistances sont contraints de cacher ce qu’ils ne savent pas encore être de l’amour.

Attirance, résistance, fuite, avant de comprendre « cette maladie dégénérative » dont il est atteint, le héros se bat contre ses pulsions et sa belle, un élément sain qui refuse de le suivre par peur de la contamination. Il n’y aura pas d’amour possible, à moins que l’histoire ne se répète et que le réalisateur Drake Doremus puise dans un scénario décidément bien retors, des évidences affichées au grand jour. Il est signé Nathan Parker
Paradoxes et contrastes, trompe l’œil ou faux fuyant, quand l’attente du spectateur dévisse pour d’autres connections que nos deux héros (Kristen Stewart et Nicholas Hoult) s’amusent à détruire à peine établies, c’est le bonheur sans grande surprise de ce film qui revient toujours un moment ou un autre à donner à l’humain sa part de raisonnable.

Un professeur bienveillant qui observe un brin amusé, rêveur et même envieux le manège de Nia et Silas, alors qu’au sein du département médical une doctoresse tente réellement d’honorer un serment qu’elle a dû prêter dans une autre vie.( Jacki Weaver )

La caméra joue sur cette temporalité hors de l’attraction terrestre, inhabituelle, où l’addiction amoureuse et le refus de l’intolérable se conjuguent dans une révolte encore sourde, mais contagieuse. Un autre virus en embuscade.

 

Meilleur dvd Décembre 2016 ( 7 ème ) Ce n’est pas le monde idéal, mais le voir au cinéma, de cette manière, ne me déplait pas. Dans un environnement aseptisé, une communauté vit au jour le jour en cercle fermé, du matin au soir. Le froid bleuté transparaît à peine au milieu de cette foule uniformément blanche. Elle va et vient de ses appartements automatisés, à la cantine rectiligne, via les bureaux tout aussi uniformes. Une fois coutumier de ces couloirs galactiques et son automatisme forcé, vous prenez vos marques tant la ressemblance avec une petite boule de terre n’est…
Le film

Si un jour on interdisait le sentiment, l’émotion, si ce monde ne connaissait pas l’amour. Ce point de départ assez familier de la littérature SF est ici repris avec une constance très bien assurée par des comédiens qui dans l’anonymat de leur environnement (froid bleuté, automatisme aseptisé…) vont réussir à se perdre dans ces couloirs galactiques qui nous deviennent très vite coutumiers tant la ressemblance avec une petite boule de terre n’est pas illusoire. Et la cure d’ablation des sentiments exigée par les gouvernants fait bien suite à une épidémie dangereuse qu’il faut endiguer le plus rapidement possible. Cela peut paraître un brin puéril dans l’imagerie rapportée, mais le scénario est assez malin, le réalisateur tout aussi habile pour nous donner à voir la représentation métaphorique d’un monde déjà bien présent. Les comédiens s’emploient à couronner le tout de cet ailleurs vraisemblable qu’ils peuplent avec une détermination bien convaincante. Rien de révolutionnaire dans le genre (« Bienvenue à Gattaca » l’a déjà supplanté) mais une excellente réplique d’une secousse cinématographique en veine de renouvellement.

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