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« En attendant Bojangles » de Régis Roinsard. Critique cinéma

Ils voulaient effectivement construire " des châteaux en Espagne"...

Synopsis: Camille et Georges dansent tout le temps sur leur chanson préférée Mr Bojangles. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Jusqu'au jour où la mère va trop loin, contraignant Georges et leur fils Gary à tout faire pour éviter l'inéluctable coûte que coûte.

La fiche du film

Le film : "En Attendant Bojangles"
De : Regis Roinsard
Avec : Virginie Efira, Romain Duris
Sortie le : 05/01/2022
Distribution : StudioCanal
Durée : 125 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le film

La fantaisie pour parler de la maladie mentale. Pourquoi pas ! Alors sans crier gare Régis Roinsard entonne les flonflons et joue du mirliton pour mettre en œuvre la rencontre féerique d’une belle et d’un illusionniste. Nous sommes dans le conte, couleurs mirifiques et décors paradisiaques.

Totalement kitch. Cette ouverture est totalement ratée, interprétée à l’emporte-pièce. Romain Duris s’autoparodie, Virginie Efira répète son texte. Régis Roinsard oublie de les diriger un tant soit peu.

Quand il le fait, il n’est pas trop tard. Camille et Georges mariés de façon improbable se retrouvent à la maternité. La famille vit à sa guise, ou plutôt à celle de la maman, bien cornaquée par son époux.

Ils font la paire dans le plaisir à tout va, la folie du bonheur et des amis qui trinquent sans modération. Au milieu, Gary a pris le pouls de la situation. C’est un gamin qui réfléchit comme un adulte avec la malice d’un enfant de son âge. Belle réussite, cette double partition, de la part de Solan Machado-Graner.

La pierre angulaire de ce foyer où Camille dévisse de plus en plus, mais on ne le dit pas, on fait comme si de rien n’était.

Virginie Efira, très joueuse, s’acoquine joliment avec ce personnage entre le bizarre et l’excentrique, malgré les failles que son époux décèle, mais ne révèle pas encore.

Seul leur meilleur ami, dit « L’ordure » est dans le secret des Dieux qu’il conserve avec tout l’amour qu’il porte à Georges, mais aussi et surtout à Camille.

Un grand rôle à nouveau pour Grégory Gadebois, célibataire assumé, le cœur sur la main.

Il est le retour au conte, au merveilleux … Tour de passe-passe scénique de la part de Régis Roinsard, tour de force aussi pour nous ramener les pieds sur terre, là où Camille se fracasse contre ses peurs. Et tente une dernière pirouette pour nous faire croire que tout va bien.

On se raccroche aux branches, comme à ce final à la scénographie cette fois un brin chichiteuse. Mais les meubles sont sauvés !

D'après le roman éponyme d'Olivier Bourdeaut. Et pour la course aux César, c’est là  La fantaisie pour parler de la maladie mentale. Pourquoi pas ! Alors sans crier gare Régis Roinsard entonne les flonflons et joue du mirliton pour mettre en œuvre la rencontre féerique d’une belle et d’un illusionniste. Nous sommes dans le conte, couleurs mirifiques et décors paradisiaques. Totalement kitch. Cette ouverture est totalement ratée, interprétée à l’emporte-pièce. Romain Duris s’autoparodie, Virginie Efira répète son texte. Régis Roinsard oublie de les diriger un tant soit peu. Quand il le fait, il n’est pas trop tard. Camille et Georges mariés…
Le film

Il faut tenir une bonne demi-heure pour entrer enfin dans ce film. Après un préambule rapiécé, il donne le ton d’une comédie qui cache la misère. Celle d’une famille sympathique au demeurant, mais totalement en marge des réalités. Elle fonce dans le plaisir à tout va, la folie du bonheur et des amis qui trinquent sans modération. Au milieu, Gary a pris le pouls de la situation. C’est un gamin qui réfléchit comme un adulte avec la malice d’un enfant de son âge. On salue la performance du jeune Solan Machado-Graner, d’autant qu’il devient très vite la pierre angulaire de ce foyer pas ordinaire. La maman dévisse, pète les plombs, mais revient toujours sur terre grâce à l’indulgence de son entourage. Entre le conte et la réalité, elle nous mène joliment en bateau jusqu’au point de non-retour que Régis Roinsard filme cette fois sans retenue, ni fantaisie. La réalité a rattrapé ses angoisses, ses peurs, sa fracture de toujours. Romain Duris, Virginie Efira, Grégory Gadebois, Solan Machado-Graner, une belle affiche qui nous évite de sombrer, à notre tour.

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