Synopsis: Membre d'un gang de trafiquants, Bastien Sassey transporte un ballon de foot contenant de la drogue. Il est ensuite remplacé par un ballon chargé d'explosifs, destiné à éliminer un gang rival. Mais la bombe à retardement tombe entre les mains d'enfants qui jouent à proximité.
La fiche du film
Le film
Les bonus
- D’après le roman de Noël Calef ( Prix du quai des Orfèvres 1956) . –
- DVD : 19 Janvier 2022 . –
C’est encore un film très daté que Pathé restaure aujourd’hui avec intérêt. Autour d’une enquête de police assez classique, avec une affiche de choix ( Serge Reggiani ,Paul Meurisse ,Jeanne Moreau, …) , il nous rappelle la banlieue parisienne des années cinquante, et surtout les méthodes d’investigation de la police de l’époque.
A travers l’histoire d’un ballon de football que tout le monde se repasse, ignorant qu’il s’agit en vérité d’une bombe.
C’est logiquement la dernière mission de Bastien qui pour rejoindre sa belle (Jeanne Moreau) lui a promis de mettre fin à ses activités délictueuses. En cours de route des gamins récupèrent le fameux ballon et Bastien (Serge Reggiani) retourne dans la panade.
Ce premier volet presque anodin met en scène des personnages très typés comme le chauffeur de poids-lourd témoin de l’assassinat de Bastien par ses coéquipiers. Sa faconde à la Fernandel rythme joyeusement l’aventure que poursuit le père d’un des gamins concernés par le ballon : Fernand Sardou .
Il est tout aussi enjoué quand les policiers s’intéressent à sa personne, au cours d’ une enquête menée cette fois ci avec circonspection . Le commissaire Varzeilles ne rigole pas un instant et Paul Meurisse en la matière sait y faire.
On entre ainsi dans le vif du sujet qui prend tournure aux bons moments. Sans révélation fracassante, mais avec le savoir-faire d’un réalisateur Gilles Grangier qui conduit son scénario aussi bien que les recherches policières. On sourit un peu au GPS de ce milieu de siècle, aux liaisons radios sur des équipements de fortune , et au fichier des empreintes qu’il faudra bien consulter pendant trois semaines avant de dénicher l’éventuel suspect.
Pendant tout ce temps le ballon sa promène allègrement d’un terrain vague à un appartement parisien avant d’atterrir dans une salle d’opération. Mais ça la police l’ignore encore et il reste très peu de temps avant que la bombe n’explose . Suspense !
Les Suppléments :
- – Analyse du film par Bertrand Tavernier (15 min). Une rencontre réalisée deux mois avant la disparition du réalisateur. « Un film qui gagne à chaque nouvelle vision » assure Bertrand Tavernier qui relève « la distance avec laquelle on filme , beaucoup de grâce, ça apporte un plus » dit-il encore en élargissant son propos à la carrière de Gilles Grangier, pour y déceler les points communs, notamment dans le jeu des acteurs.
- – Gilles Grangier, Le Cinéma de Banlieue – Entretiens avec François Guérif & Noël Véry (18 min) « Un film modeste » dit François Guérif, spécialiste de Gilles Grangier. « A ma grande surprise, il n’a pas pris un coup de vieux ». Et Guérif dit encore son étonnement de voir que le principal personnage meurt après un quart d’heure. En évoquant aussi le rôle le plus sobre de Paul Meurisse
« Un grand classique policier, bien foutu » relève Noël Véry le fils du scénariste Pierre Véry qui souligne les trésors du patrimoine qu’il représente aujourd’hui. A titre documentaire « il est vraiment intéressant ».
- – Actualité Pathé : Noël Calef reçoit le prix Quai des Orfèvres pour son livre Échec au Porteur – 1956- C’est très court, et dans la foulée on entend que Romain Gary alors ambassadeur en Bolivie, empoche le Goncourt pour « Les Racines du ciel » .
Le film
Les bonus
Serge Reggiani ,Paul Meurisse ,Jeanne Moreau, Simone Renant. L’affiche a dû faire frémir plus d’un spectateur quand Gilles Grangier s’engage dans l’adaptation du roman de Noël Calef ( Prix du quai des Orfèvres 1957) autour d’un histoire assez simple : la recherche d’un ballon de football qui en réalité est une bombe.
Comme les enfants sont de la partie, l’histoire prend un tout un peu bien particulier, même s’il faut attendre l’enquête proprement dite pour s’intéresser réellement au film. Il est vrai que l’inspecteur joué par Paul Meurisse ne manque pas de piment.
Mais ce qui intéresse aussi le spectateur peut-être aussi cet aspect documentaire des années cinquante autour de la banlieue parisienne et des méthodes d’investigation de la police de l’époque.
On sourit un peu au GPS de ce milieu de siècle, aux liaisons radios sur des équipements de fortune , et au fichier des empreintes qu’il faudra bien consulter pendant trois semaines avant de dénicher l’éventuel suspect.
AVIS BONUS
Quelques éclairages intéressants