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« Dillinger » de John Milius. Critique Blu-ray

 

  • Durée ‏ : ‎ 108 minutes
  • Dvd‏ : ‎ 7 juin 2023
  • Acteurs ‏ : ‎ Warren Oates, Ben Johnson, Michelle Phillips,Harry , Dean Stanton ,Cloris Leachman
  • Cinéma : 19 juin 1973
  • Sous-titres : ‎ Français
  • Langue ‏ : ‎ Français , Anglais 
  • Studio  ‏ : ‎ Rimini Editions

L’histoire : Le gangster John Dillinger devient la cible du FBI de Kansas City après avoir participé au meurtre de cinq agents. A force de témérité, il s’attire la sympathie du public et devient vite l’ennemi public n°1…

Meilleur dvd Juin 2023 (8ème)

  • Le film :   
  • Les Bonus : 

«  Du rouge pour un truand » de Lewis Teague évoque la vie de Dillinger , voyou des années de la grande dépression américaine. On le suit principalement à travers Polly, une femme qui n’ayant rien de fatale lui sera pourtant funeste.

Dans « Dillinger » , cette séquence tragique met fin aux aventures de cet homme né gangster et qui le revendiquera tout au long de sa carrière.

On la découvre dans ce film de truands des années trente, avec braquages à volonté et fusillades conséquentes. Ce que je retiens de ce récit écrit et mis en scène par John Milius pour brosser le portrait du héros.

L’Amérique le considère comme tel, alors qu’elle sombre brutalement dans la misère et la récession. Le générique d’ouverture nous le rappelle avec ces prolétaires alignés tristement devant des maisons en bois, de guingois , des familles dans le dénuement,  des chômeurs.

Une ambiance à peine évoquée dans une mise en scène tonitruante au sein de laquelle Warren Oates caricature l’humour et la légèreté du voyou qui flingue à tout va. La riposte policière est du même acabit. Sans sommation les flics tirent dès qu’un suspect apparait.

Melvis Purvis en particulier, le boss du FBI qui sous couvert de son grand patron , J. Edgar Hoover, mène depuis des lustres un combat contre la pègre. Ben Johnson  se charge de l’emploi avec la conscience du garçon qui doit en rajouter.

Il est vrai que le scénario ne lui procure guère d’autres occasions quand pour une scène extraordinaire comme celle du restaurant ( la rencontre inattendue entre les deux hommes ) Milius se contente de servir les plats, sans y goûter vraiment.

Il faut attendre l’ultime attaque de la police pour que l’action se mêle pleinement à l’histoire d’un homme extraordinaire. Dillinger ne supportait pas la concurrence. « Quand des minables s’en mêlent ils nous gâchent la vie » . Il parlait alors de Bonnie and Clyde …

Grand seigneur lors de l’attaque finale , le chef du FBI vient en aide à Billie ( Michelle Phillips) , la compagne de Dillinger blessée au pied

LES SUPPLEMENTS

  • Un héros américain ( 26 mn ) Avec Olivier Père, Samuel Blumenfeld, Jacques Demange

Après deux scénarios très bien payés,  le jeune Milius passe à la réalisation avec « Dillinger » pour lequel il va toucher six fois moins,  mais il accepte ce sacrifice, tant il voulait devenir réalisateur.

« Le héros américain peut-il encore exister ? Millus revient toujours sur cette question » souligne Jacques Demande de la revue Positif. Plus qu’un gangster, Dillinger est un héros typiquement américain dit-il.

Harry Dean Stanton joue Homer Van Meter, un fidèle auprès de Dillinger qui semblait avoir un peu plus la tête sur les épaules
  • Le nouvel horizon de John Milius ( 09 mn ) par Jacques Demange. Plutôt qu’imposer sa personnalité, il assure vouloir avant tout faire des bons films , et le fait de travailler en équipe , lui permet de continuer à Hollywood

« Milius est habité par les valeurs de l’Amérique traditionnelle, on le traite de réactionnaire,  mais paradoxalement il s’est totalement épanoui dans la pop-culture ».

  • John Milius et le mythe fordien ( 13 mn ) par Samuel Blumenfeld. Valeurs machistes, réalisateur de droite, l’époque est à cela mais c’est plus compliqué explique le journaliste au Monde.  « Réactionnaire c’est certain vis-à-vis du passé , il veut appartenir à cette ancienne époque , moins de gouvernement, moins de lois, l’homme s’exprimait de manière plus naturelle, plus directe ».

Comment l’applique-t-il au cinéma ? « Je ne filme pas les choses comme elles sont, mais comme elles devraient être ».

  • Balles et ballades avec Barry DeVorzon ( 13 mn ) .Pour Dillinger, il fallait tenir compte que le gang opérait plus dans les zones rurales, le Midwest, que dans les grandes villes , donc registre country et folk

DeVorzon débute dans la musique de films. Il est un peu déboussolé et les conseils des aînés sont précieux.

«  Oublie les chansons, tu dois composer de la musique originale. Je n’avais encore jamais fait ça, apprendre techniquement à créer une émotion ,ça s’est avéré plus difficile que je ne l’avais imaginé ».

Comment tomber amoureuse sans s’y attendre ?
  • Le producteur Lawrence Gordon, gangster originel ( 10 mn ) . « J’avais eu un assistant à la sortie de son école, et j’ai pensé à lui pour Dillinger car AIP la société de production ne roulait pas sur l’or, et le film était d’époque, avec voitures, costumes, décors, ce qui allait couter cher »

Entre temps Milius est devenu un scénariste célèbre , « mais je savais qu’il voulait devenir réalisateur , d’où ma proposition de doubler scénario et réalisation pour un cachet dérisoire ».

  • Le tournage de Dillinger ( 13 mn ) par Jules Brunner. Electricien à l’origine, Jules Brunner raconte son ascension dans les coulisses du cinéma jusqu’à devenir directeur de la photo de «  Dillinger » où il dit s’être exprimé pleinement, assumant sa  conception visuelle du film.
  Durée ‏ : ‎ 108 minutes Dvd‏ : ‎ 7 juin 2023 Acteurs ‏ : ‎ Warren Oates, Ben Johnson, Michelle Phillips,Harry , Dean Stanton ,Cloris Leachman,  Cinéma : 19 juin 1973 Sous-titres : ‎ Français Langue ‏ : ‎ Français , Anglais  Studio  ‏ : ‎ Rimini Editions L'histoire : Le gangster John Dillinger devient la cible du FBI de Kansas City après avoir participé au meurtre de cinq agents. A force de témérité, il s'attire la sympathie du public et devient vite l'ennemi public n°1... Meilleur dvd Juin 2023 (8ème) Le film :    Les Bonus :  «  Du rouge pour…
Le Film
Les bonus

Un pur film de truands des années trente, avec braquages à volonté et fusillades conséquentes, c’est ce que je retiens avant tout de ce récit écrit et mis en scène par Milius qui s’appuie à peine sur l’époque concernée pour brosser le portrait du héros. On ne s’ennuie pas, on ne se passionne pas, on voit … Un autre film sur Dillinger, vu à travers « ses » femmes   «  Du rouge pour un truand » de Lewis Teague me parait plus passionnant, plus historique aussi … L’Amérique en pleine dépression à l’époque transpire très peu dans la mise en scène de John Milius où Warren Oates et Ben Johnson caricaturent leurs personnages .

AVIS BONUS De nombreux angles très différents sur le film, son auteur, ses débuts de scénariste et pourquoi ou comment il est devenu réalisateur

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