Synopsis: Ji-gu, 16 ans, vit seul avec son grand-père malade, dont il prend soin tout en traînant avec les adolescents désœuvrés de son quartier. Après une ultime effraction, Ji-gu est finalement envoyé en centre de détention pour mineurs. Un jour, il apprend que sa mère, qui l’a abandonné après l’avoir mis au monde à l’âge de 17 ans, l’attend au parloir.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
C’est le second DVD du coffret de la relève du cinéma coréen. Le premier, « A cappella » porteur d’un courant tout à fait novateur se heurte à ce film dans l’uniformité convenue d’une production normale.
Avec quelques faiblesses pour la direction d’acteurs et le jeu des comédiens assez faiblards. Lee Jung-hyun qui assume tout le film est trop fragile et maladroite pour mener à bien son personnage enclin à la dépression chronique. Un mal être qu’elle compense par une surdose de vitalité, qui sur l’écran apparait factice et inopérante.
Les jeunes acteurs ont peut-être plus d’allant, de verve et de dynamisme au service d’une histoire qu’ils trimbalent de larcins en maisons de redressement, de centres de détention en rédemption temporaire, avant que l’âge adulte ne les rattrape. Ji-gu (Seo Young-ju) n’a pourtant rien du mauvais garçon, mais il se laisse trop facilement entraîner par des fréquentations plus que douteuses.
Le jour où sa mère qu’il n’a jamais connue reprend contact, le gamin s’imagine que le monde redémarre. Mais le monde a besoin d’épaules solides et de parents responsables, ce qui n’est pas vraiment le fort de la jeune femme. Une vraie tête à claques, en assistance permanente et qui réclame tout de l’univers. Qui de la mère et du fils aura plus besoin de l’autre interroge Kang Yi-kwan sans vraiment apporter les réponses d’une mise en scène chaotique et brouillonne. C’est un mélange étrange de conventions cinématographiques, aux formes narratives épurées, aux ellipses audacieuses, mais rarement abouties.
L’effet miroir engendré par la paternité annoncée du jeune Ji-gu demeure ainsi à mes yeux, bien timide. Le ressort dramatique d’un tel événement proposait une autre alternative, un autre dispositif scénique que Kang yi-kwan décline tout au long du film par une quête éperdue de la petite amie. Ca s’essouffle assez vite …
Je suis resté sur mes attentes. Sur ce manque d’ambition… Ce film représenta pourtant la Corée aux Oscars en 2013 ! J’ai raté un wagon ?
LES SUPPLEMENTS
- Making of (52 mn) ; Il a beau être très long, il n’est pas très intéressant, sauf quand les comédiens adultes racontent leur personnage et vont au-delà de la fiction. Un père explique ce que doit être selon lui l’éducation des enfants; la femme qui interprète la juge dit que son regard sur les jeunes délinquants a changé, et que le tribunal froid et austère qu’elle imaginait n’avait rien à voir avec la réalité . « J’ai découvert des professionnels chaleureux et impliqués ».
On assiste aussi aux instants de repos entre deux prises, à quelques scènes de tournage, et tout le monde passe devant la caméra. C ‘est ce que l’on peut voir dans d’autres dvd en plusieurs chapitres. Ca fait un peu fourre-tout.
- Rencontre avec Seo Young-ju . L’audition, le travail préparatoire (il a visionné plusieurs documentaires sur les maisons de redressement..), sa relation avec sa partenaire, la psychologie de son personnage…
- Rencontre avec Lee Jung-hyun . « J’aurais bien aimé refaire des scènes, mais je voyais que le staff était épuisé ». On évoque aussi certaines scènes comme celle du parking; où elle doit garer son véhicule.
Le film
Les bonus
Une mère débarque un peu à l’improviste, après des années d’absence; elle ne semble pas très fiable et tire le diable par la queue. Dilemme du jeune héros qui lui-même apprend peu après qu’il est papa. Ils vont devoir s’apprivoiser.
L’argument demeure fiable, mais pas son traitement que le réalisateur coréen n’assume semble-t-il pas totalement. Qui de la mère et du fils aura plus besoin de l’autre interroge-t-il sans vraiment apporter les réponses dans une mise en scène chaotique et brouillonne. C’est un mélange étrange de conventions cinématographiques, aux formes narratives épurées, aux ellipses audacieux, mais rarement abouties.
Comme un manque d’ambition
Avis bonus
Un très long making of, un peu fourre-tout et les commentaires des comédiens
3 Commentaires
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