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« Daniel Darc Pieces of My Life » de Marc Dufaud, Thierry Villeneuve. Critique dvd

Synopsis: Chanteur de Taxi-girl, groupe culte des années 1980 à l’aura sombre et romantique, Daniel Darc suscite toutes sortes de légendes urbaines. Les années 1990 passent et sa trace se perd… Il faudra attendre 2004 et le miraculeux retour avec « Crèvecœur » pour qu’il retrouve le succès, jamais démenti, jusqu’à sa disparition prématurée, ce 28 février 2013.

La fiche du film

Le film : "Daniel Darc, Pieces of My Life"
De : Marc Dufaud, Thierry Villeneuve
Avec : Daniel Darc, Frédéric Lo
Sortie le : 24/07/2019
Distribution : UFO Distribution
Durée : 105 Minutes
Genre : Documentaire
Type : Long-métrage
Les bonus
Le documentaire

 

Daniel Darc ? Entre Taxi Girl qui me passe toujours au-dessus, et c’est bien lointain et une très belle reprise de Nino Ferrer (« Rondeau ») je ne conserve qu’une image floue de ce garçon parti trop vite, comme on dit ( mais on part toujours trop vite ).

Aussi est-il utile de se rebrancher sur ses années plus ou moins oubliées d’un chanteur qui n’en faisait pas des tonnes pour s’imposer.

Il voulait avant tout écrire, mais son roman à jamais inachevé constitue la pierre d’achoppement sur un chemin d’embûches. Celui que Marc Dufaud et Thierry Villeneuve découvrent pour nous dans une chronologie approximative, semée d’entretiens tout aussi aléatoires.

A l’image peut-être de l’individu condamné à cette dérive permanente qu’il laisse filtrer entre ses lèvres et ses paupières mi-closes.

Première partie de Talking Head, scarification sur scène , « pour le fun , mais quand je dis ça les mecs pensent que j’étais cinglé ».

Un rien torturé dans l’évocation de son moi, désenchanté, ( des « j’m’en fous » en leitmotiv ) «  il a inventé son caractère » reprend Georges Betzounis son fidèle guitariste, très proche dans ce documentaire qu’il nourrit de ses riches souvenirs.

«  Il a inventé son caractère, c’est normal c’est le rock, mais tu deviens prisonnier de ton invention , il me l’a dit ».  

Daniel Darc aime Lautréamont, sa poésie, lit Rimbaud et reçoit la consécration auprès des textes de Patti Smith. « Ca fait du bien de penser que des gens pensent comme toi ». Période punk assure-t-il face au public qui espère encore voir et entendre les fantômes de Taxi Girl . C’est devenu «  l’anti-marketing » comme le note Frédéric Lo, le musicien et producteur qui «  voulait l’amener à la place qu’il méritait ».

L’artiste dans son désert, décennie d’errance et de solitude marquée « Nijinsky ». Et « Crève-cœur » dix ans plus tard où s’alignent des titres qui me paraissent aujourd’hui revenir sous d’autres plumes, d’autres voix …

«  Je me souviens, je me rappelle » . Une histoire gâchée par un mélange d’alcool et de médicaments, paraît-il. On ne sait jamais rien de cette mort qui vous fauche parce que vous l’inscrivez dans votre cursus sans autre forme d’aliénation.

Darc à l’autodestruction programmée le savait semble-t-il lui qui n’arrivait « pas à écrire de belles chansons d’amour, parce que ma vie personnelle c’est de la merde ». En forme d’épitaphe, comme l’ultime «  J’irai au Paradis car c’est en enfer que j’ai passé ma vie » .

LES SUPPLEMENTS

  • Live 2008  à Nyon et aux Vieilles Charrues..Des images qui apparaissent comme des archives inédites, et à l’émotion première de retour.
  • En répétition avec Lo. Il est marrant de le voir suivre et écouter son mentor comme un petit enfant.
  • Clip : « La parenthèse enchantée ».Un beau texte imagé par quelques séquences du documentaire. C’est encore bien vu .
Meilleur dvd Février 2020 ( 10 ème ) Audio : Français, Anglais   Daniel Darc ? Entre Taxi Girl qui me passe toujours au-dessus, et c’est bien lointain et une très belle reprise de Nino Ferrer ("Rondeau") je ne conserve qu’une image floue de ce garçon parti trop vite, comme on dit ( mais on part toujours trop vite ). Aussi est-il utile de se rebrancher sur ses années plus ou moins oubliées d’un chanteur qui n’en faisait pas des tonnes pour s’imposer. Il voulait avant tout écrire, mais son roman à jamais inachevé constitue la pierre d’achoppement sur un chemin…
Les bonus
Le documentaire

C’est un documentaire assez particulier . En dehors de deux amis musiciens très proches, personne ne parle mieux de Daniel Darc que lui-même interviewé pendant 25 ans au hasard de ses rencontres qu’il ne savait pas lui-même orchestrer. Ces images inédites et intimes  témoignent de sa façon de vivre, avec ses moments de fulgurances et d’excès, ses solitudes, ses errances et ses abîmes Sans s’appesantir sur une industrie du disque assez absente de sa carrière chaotique, ni insister sur les recoins privés de son intimité, les deux documentalistes filment avant tout l’état d’un homme perdu dans sa propre existence. Poète égaré , autodestructeur, malmené par des débuts qui ne lui ressemblent pas du tout (Taxi Girl) Daniel Darc s’enfonce sans le comprendre dans un monde qui le rejette, car trop dissemblable. Il se disait Punk, pour ne pas dire qu’il était ailleurs …

AVIS BONUS Des extraits de concerts à Nyon et à Carhaix, une séance de répétition avec Lo et un clip… Ca tient la route .

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