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« Cry Baby » de John Waters. Critique Blu-ray

Synopsis: Wade Walker est le chef de la bande des Frocs Moulants de Baltimore. Si la bourgeoisie locale le tient pour le dernier des vauriens, toutes leurs filles craquent pour lui. La belle Allison n’échappe pas à la règle, au grand désespoir de son petit ami officiel et de sa grand-mère très remontée. Dans leur monde à eux on ne se mélange pas.

La fiche du film

Le film : "Cry-Baby"
De : John Waters
Avec : Johnny Depp, Amy Locane
Sortie le : 01/08/1990
Durée : 85 Minutes
Genre : Comédie dramatique, Comédie musicale
Type : Long-métrage
Le film
Les bonus
  • DVD : 30 Mars 2022

Auteur du scénario, John Waters imagine la sempiternelle histoire de l’amour contrarié entre …rock’n roll et  doo-wop, des musiques ennemies. L’une appartient aux rebelles, les fameux délinquants juvéniles, l’autre aux fils à papa surnommés les coincés.

Deux gangs se font ainsi la nique au milieu desquels Allison, la jeune fille bourgeoise parfaite se pâme, comme toutes ses copines, devant Wade Walker, dit « Cry baby » le chef des méchants…

Si la suite est facilement identifiable, la manière dont Waters nous la raconte est plutôt … rock’n roll. Une prise de position évidente en faveur du mouvement, dynamitant sa mise en scène sur des parodies où le grotesque le dispute à la fantaisie.

Une fois assimilée la teneur du propos ( mauvais goût et provocation) l’excentricité de l’ensemble parait conforme à la nature de l’exercice.

Soit l’essorage des perles du genre  ( « Grease », « La fureur de vivre », «  West side story », Elvis Presley sur « Jailhouse rock » ..) pour nouer les amours de ce Roméo si peu conforme à la Juliette qui n’en finit pas de défaillir…

Encore tout fringant  ( il sort de «  Edward aux mains d’argent ») Johnny Depp embarque la  jeune Amy Locane malgré les préventions de sa grand-mère Mrs Vernon-Williams, détentrice d’une morale assez friable.

Polly Bergen qui s’en charge, sur-joue à l’envie comme le veut la direction d’acteurs.

Voir ainsi Susan Tyrrell en Ramona démoniaque ou Kim McGuire plus gueule cassée que l’originale devient parfois indigeste. On s’étonne alors que Iggy Pop, l’époux de Ramona ne fasse que des grimaces …

Reste un excellent moment de cinéma qui trente ans après balance toujours entre la gauche et la droite, les bons et les méchants, le vrai et le faux … pour donner du juste milieu la valeur de la tolérance. John Water,s le pape du trash n’en demandait pas tant .

LES SUPPLEMENTS

  • Le film vu par Vincent Nicolet journaliste à Culturopoing ( 22 mn )- « Ce n’est pas le film le plus fou de John Waters, mais le plus accessible et de toute évidence il est recommandé de le regarder pour entamer son œuvre marginale et iconoclaste »

Ce qui le distingue des autres réalisateurs, ses films et leurs particularités , ça ne manque pas, poursuit le critique qui cite tous les repères identifiables de «  Cry Baby » et pourquoi John Waters se situe du côté des rebelles.

Comment se détermine l’opposition entre les deux clans. C’est assez visible me semble-t-il, mais Vincent Nicolet précise : «  John Waters est continuellement inventif ».

Un tout petit rôle pour Willem Dafoe qui sort de … »Platoon » et  » Mississippi Burning »
  • Making of ( 47 mn )- Quelques scènes de tournage au milieu desquels John Waters raconte qu’il a vécu en face d’un rebelle «  il avait la même voiture que dans le film et ma famille le détestait, c’était un pauvre » .

L’évocation des délinquants juvéniles, du meurtre d’une jeune fille de 14 ans à Baltimore qui fréquentait les mauvais garçons, le film est en gestation ..

Les films de l’époque qui évoquent le sujet … Certaines scènes paraissent avoir été reprises au mot et cadre près par John Waters avec parfois le même acteur . Ainsi Troy Donahue en 1958  joue dans « Live Fast, Die Young » de Paul Henreid  . Il est sur le banc des accusés . Dans «  Cry Baby » il est le père de Mona Gueule Cassée et apparait au bras de sa femme … dans un poumon d’acier !

Comment est né le mouvement , ses représentations au cinéma, dans la musique , une rétrospective intéressante pour bien situer le phénomène.

 

«  Je voulais que ça ressemble à un film des années cinquante comme La Blonde explosive ou les films d’Elvis Presley »

Amy Locane, qui n’avait alors jamais embrassé un garçon apprend tout de Johnny Depp, et dans la foulée le casting témoigne sur des souvenirs divers et parfois cocasses. Ainsi un combat de coqs ( scène coupée ) qui une fois l’action terminée se poursuit entre Johnny Depp et Stephen Mailer ( le prétendant côté Coincé ) . Aujourd’hui on minimise l’incident …

Johnny Depp dit s’être inspiré de son grand-père entre Gene Vincent et Eddie Cochran.

La fameuse larme qui fait craquer toutes les filles
  • Scènes coupées (10 mn )- Il y en a plusieurs. On aurait pu garder celle d’un petit prodige au corps élastique qui a la première du film à Baltimore fut bien dépitée de voir qu’ elle n’apparaissait pas . On avait oublié de la prévenir. Il y a aussi celle du photographe pervers qui prend en stop Wanda et lui propose de faire des photos cochonnes

On peut imaginer qu’elle accepte puisqu’on la voit en séances, à côté de Lenora qui elle ne se fait pas prier . A leurs côtés, des modèles du même acabit  vont se révolter et refuser de poser nus.

DVD : 30 Mars 2022 Auteur du scénario, John Waters imagine la sempiternelle histoire de l’amour contrarié entre …rock’n roll et  doo-wop, des musiques ennemies. L’une appartient aux rebelles, les fameux délinquants juvéniles, l’autre aux fils à papa surnommés les coincés. Deux gangs se font ainsi la nique au milieu desquels Allison, la jeune fille bourgeoise parfaite se pâme, comme toutes ses copines, devant Wade Walker, dit « Cry baby » le chef des méchants... Si la suite est facilement identifiable, la manière dont Waters nous la raconte est plutôt … rock’n roll. Une prise de position évidente en faveur du mouvement,…
Le film
Les bonus

« Grease », « La fureur de vivre », «  West side story », Elvis Presley sur « Jailhouse rock » … un essorage dans les règles de l’art et du trash pour nouer les amours d’un Roméo et Juliette si peu conformes à la légende. Mais John Waters aux manettes et fort de tous ses emprunts cinématographiques, ajoute à sa mise en scène déjantée des morceaux de bravoure ( « King Cry Baby », «  Please Mr Jailer »… )  que Johnny Depp, bientôt starisé, entonne avec dynamisme. Une vraie parodie de comédies musicales où le grotesque le dispute à la fantaisie, le mauvais goût à l’humour. La scène des gamins à l’orphelinat, je ne vous dis que ça …

L'avis d'un spécialiste, celui de l'équipe à travers un making of et des scènes coupées, ça swingue encore du tonnerre ..

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