Synopsis: Londres, années 70. Escroc pleine de talent, Estella est résolue à se faire un nom dans le milieu de la mode. Elle se lie d’amitié avec deux jeunes vauriens qui apprécient ses compétences d’arnaqueuse et mène avec eux une existence criminelle dans les rues de Londres. Un jour, ses créations se font remarquer par la baronne von Hellman, une grande figure de la mode, terriblement chic et horriblement snob. Mais leur relation va donner naissance à l’impitoyable Cruella, une brillante jeune femme assoiffée de mode et de vengeance …
La fiche du film
Le Film
Une renaissance au pays des 101 dalmatiens réduits à une triplette pour cause de scénario dévastateur dans l’enfance qui a disparu. C’est du Disney pour grands, à l’image de l’héroïne qui très jeune sans maman doit affronter un univers auquel elle n’était pas vraiment préparée.
Quoique…
Son caractère trempé dans l’acide l’engage très vite à contester une société qu’elle arnaque joyeusement en compagnie de deux vauriens tout aussi délurés.
Estella se croyait seule au monde et la voici chef de bande détrousseuse dans le melting-pot londonien qui la chasse chaque jour autant que faire se peut.
Estella s’accroche ..
Et l’une de ses frasques les plus explosives ( dénaturer la vitrine d’un grand magasin chic et snob ) lui ouvre les portes de la reconnaissance et du respect.
Au minimum syndical de la part de sa protectrice, la baronne von Hellman , figure emblématique de la mode britannique qui règne sur son petit monde docile et servile, avec une poigne de fer.
L’ego démesuré, et encore plus, la baronne tyrannise, même sa nouvelle protégée qui ne perd pas une miette de ses divagations. Estella apprend très vite, le ver est dans le fruit. Ce que s’amuse à amplifier Craig Gillespie dans la démesure d’un récit qui donne le tournis.
La mise en scène est ad-hoc, virevoltante, intenable sous la pression de nos trois lascars : Joel Fry, Paul Walter Hauser et Emma Stone accro sur tous les tons . Ils sont joliment relayés par Emma Thompson qui en fait des tonnes dans l’ire et la méchanceté, mais le fait très bien.
Du maniérisme à l’exagération, l’apparition de Cruella parait presque naturelle et surtout salvatrice , en quête d’une vengeance magistrale .
Elle vient de découvrir toute la vérité sur la mort de sa mère ( Emily Beecham ) à laquelle la baronne n’est peut-être pas étrangère.
L’ultime et sublime touche de ce tableau décadent où se succèdent les esclandres de dame Cruella ( oh le camion-poubelle !) accompagnée de personnages tout aussi affriolants.
Voir Artie , divinement interprété par John McCrea en couturier lunaire, et quelques factotums de la baronne dont Jeffrey ( Andrew Leung ) un serviteur-robot du plus bel effet.
Serviteur fidèle aux ordres et à la botte qui est faite pour marcher comme le dit la chanson sur une bande-son de première nécessité. « Hush », « Come Together » … mais aussi Blondie ou The Clash, époque explosive sur la scène musicale, punk balbutiant. C’est toute une histoire et Graig Gilllepsie la raconte très bien .
Le Film
Il ne faut pas s’attendre à du Disney-tradition, mais plutôt à sa variante déjantée sous les effets d’un scénario tout aussi époustouflant qui pousse le réalisateur à dynamiter ses effets de manière intempestive, explosive, et sans pose répit. Tout cela pour reprendre l’origine de cette Cruella qui sous les traits de la jolie Estella va renverser tout un royaume. Celui de la baronne qui règne en maîtresse sur la mode londonienne dans les années soixante. L’époque est importante, la musique est de circonstance. « Hush », « Come Together » … mais aussi Blondie ou The Clash, au moment du punk balbutiant. C’est toute une histoire et le cinéaste la raconte très bien avec une affiche tout aussi affriolante : Joel Fry, Paul Walter Hauser et Emma Stone accro sur tous les tons. Triplette joliment relayée par Emma Thompson, méchante à souhait. En prime, Artie , divinement interprété par John McCrea en couturier lunaire.