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« Une famille respectable » de Massoud Bakshi. Critique DVD

Synopsis: Arash est un universitaire iranien qui vit en Occident. Il retourne donner des cours à Chiraz où vit sa mère, loin de Téhéran. Entraîné dans un tourbillon d'intrigues familiales et financières, il replonge dans un pays dont il ne possède plus les codes.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Une famille respectacle"
De : Massoud Bakhshi
Avec : Mehrdad Sedighian, Babak Hamidian
Sortie le : 02 avril /2013
Distribution : Pyramide vidéo
Durée : 90 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Les réalisateurs Américains manient le polar et la politique, sans vergogne. Massoud Bakhshi qui signe là son premier film, reprend de façon plus discrète, et plus éloquente aussi, ce filon d’un genre très particulier. En parlant de son pays, l’Iran, de sa situation actuelle et des perspectives d’avenir.

Il appartient aux jeunes nous dit Bakhshi, qui voit dans son héros Arash, la concrétisation des promesses du lendemain.

Après bientôt trente ans passés en Occident, l’homme revient donner des cours à l’Université de Chiraz, où vit sa mère. Mais une fois sur place, il est victime de censure et de tracasseries administratives. La lenteur que mettent les autorités à lui délivrer son passeport pour le retour fait craindre le pire.

Totalement déconnecté des réalités du moment, l’intellectuel ne peut s’en remettre qu’à sa famille, et particulièrement à son neveu qui se fait fort de le tirer de ce mauvais pas.

Il y a là tous les éléments d’une aventure propice à quelques déviances scénaristiques. Car la situation évolue à tout moment, dans des directions encore insoupçonnées.

Un drame social se dénoue autour d’une nouvelle tragédie, qui puise dans l’enfance du héros, les réminiscences d’un drame cette fois familial. Il faut savoir qu’en Iran , toute famille qui a eu un enfant tué à la guerre, un martyr comme ils disent, devient  « famille respectable ».


C’est une terrible et grande histoire que nous conte alors Massoud Bakhshi, qui, a une réalisation très musclée, même dans les instants de répit, oppose un récit d’une tranquille apparence. Quand l’électro-choc se produit, on se dirige  insidieusement vers un film noir, qui entre pouvoir et corruption, agite tout aussi machiavéliquement le petit cercle d’Arash.

L’universitaire ne comprend pas l’attachement que l’on porte encore à son père, agonisant sur son lit de douleur. Et l’oncle devenu riche lui semble tout aussi suspect. Reste le neveu prévoyant, si prévoyant…

C’est bien de l’Iran d’aujourd’hui dont nous parle ainsi le jeune réalisateur, avec ses buildings et ses affaires, ses traditions ancrées dans une religion sans partage, où les femmes tentent une fois encore de montrer le bout du voile.

Babak Hamidian, de retour dans un pays qu'il ne reconnaît plus.
Babak Hamidian, de retour dans un pays qu’il ne reconnaît plus.

Elles sont importantes dans le film ,comme elles le sont dans la société iranienne, pièce indispensable à l’édification d’un Iran résolument moderne. Arash gamin les découvrait par le trou de la serrure. Adulte, il les voit maîtresses d’un monde qui décidément lui échappe. Est-ce une raison pour le quitter une fois encore ?

  • « Une jeunesse iranienne », entretien avec Massoud Bakshi( 23 mn ) – Pour lancer son film, le réalisateur iranien a fait croire à son équipe qu’il s’agissait d’un documentaire. Où l’on voit le degré de liberté dans un pays dont Bakshi en parle avec beaucoup d’espoir .  » C’est l’un des pays les plus jeunes dumonde. Une jeunesse, curieuse,éduquée, qui veut un Iran tolérant et ouvert sur le monde ».

Il évoque l’écriture du scénario , sa part d’autobiographie , ou bien encore la place des femmes , et la cupidité qui gangrène le système iranien . Des images d’archives sur la guerre Iran-Irak nourrissent sa mise en scène . Il s’en explique.
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Les réalisateurs Américains manient le polar et la politique, sans vergogne. Massoud Bakhshi qui signe là son premier film, reprend de façon plus discrète, et plus éloquente aussi, ce filon d’un genre très particulier. En parlant de son pays, l’Iran, de sa situation actuelle et des perspectives d’avenir. Il appartient aux jeunes nous dit Bakhshi, qui voit dans son héros Arash, la concrétisation des promesses du lendemain. Après bientôt trente ans passés en Occident, l’homme revient donner des cours à l’Université de Chiraz, où vit sa mère. Mais une fois sur place, il est victime de censure et de tracasseries…

Review Overview

Le film
Les bonus

Drame à la fois social et familial, ce récit d'un universitaire de retour en Iran , est un polar politique d'une extrême acuité.

Avis Bonus : Dans un long entretien , le réalisateur pose le décor d'un film qu'il avait présenté comme un documentaire...

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