Accueil » Les critiques » Critiques DVD » « Le Banni » de Howard Hughes. Critique dvd

« Le Banni » de Howard Hughes. Critique dvd

Synopsis: Billy the kid et Doc Holliday se rencontrent à Lincoln, dans le Nouveau Mexique. Malgré quelques traîtrises et avanies, ils s’entendent comme larrons en foire, ce qui n’est pas du goût du shérif local, un certain… Pat Garrett. Je sais les inconditionnels du genre vont dégainer sans sommation…

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Le Banni"
De : Howard Hughes
Avec : Jane Russell, Thomas Mitchell
Sortie le : 01 janvier 2012
Distribution : Wild Side Video
Durée : 117 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Meilleur dvd Janvier 2011 ( 10 ème )

Sous les traits d’un western plutôt classique (ça ne va pas durer), le second et dernier film de Howard Hughes traite de tout et de rien avec un niveau de lecture ahurissant. Premier, deuxième ou troisième degré, peut-être les trois à la fois, je ne sais à quelle hauteur le situer !

Exit la vérité historique . Quand le terrible Doc Holliday découvre que son meilleur pote, le terrible Pat Garrett porte l’étoile du shérif, il l’abandonne au profit du jeune Billy the kid dont la réputation de méchant garçon commence à aligner les cadavres.

Thomas Mitchell , Walter Huston ou Pat Garrett et Doc Holliday

Le regard candide, presque poupin  de Jack Buetel est désarmant. Mais si Billy fait ami-ami, ça ne l’empêche pas de lui chiper d’abord son canasson et ensuite sa fiancée. Une interprétation de Jane Russell jugée scandaleuse pour l’époque . Ce qui nous vaudra au passage une scène incroyable de marchandage : qui de la bête ou de la femme vont-ils préférer ?

Rien que ce morceau de bravoure donne le ton à ce western qui joue à la fois sur la caricature, le pastiche et les clichés d’un genre décliné ici avec une délectation naturelle. Et pourtant nous ne sommes qu’en 1940, ce qui a dû bien faire jaser dans les chaumières hollywoodiennes.

Si la partie de poker est plutôt classique, les dialogues sont le plus souvent incongrus, plus proches des bulles à la Lucky Luke que des envolées patriotiques de John Wayne  .

C’est un vaudeville, un marigot, avec des situations burlesques filmées à la petite semaine, comme ce clin d’œil autant malicieux que délicieux à la menace indienne qui se profile sous le trait des fameux signaux de fumée.Ce qui inquiète visiblement notre trio reconstitué (Pat Garrett-Thomas Mitchell,- en bon shérif a mis la main sur le duo de malfaiteurs) et donne l’occasion d’une poursuite à cheval comme on n’en fait plus .

  • A savoir . « Le Banni » avait été confié d’abord à Howard Hawks. Aux premiers rushs, Hughes regrette le manque de nuages dans le ciel et congédie son metteur en scène. Qui s’en remet rapidement en tournant « Sergent York » avec Gary Cooper , pendant que notre millionnaire fait  danser sa poupée  : il ne tourne que l’après-midi, et principalement la nuit. Une scène complètement anodine au montage aura nécessité 103 prises. Le budget initial (400.000 dollars) est multiplié par huit, mais Howard Hughes s’en contrefiche : « je suis riche et c’est mon argent ».
  • Mais aussi . Un remake de ce film ? Quelques scènes « amoureuses » deviendraient beaucoup plus sexy, sinon torrides. Jane Russell, dans le rôle de la fiancée se propose ainsi de réveiller Billy the kid quasi-mort en couchant avec lui. Le peut que l’on en voit (de nombreuses coupes ont été exigées par la censure) laisse imaginer le meilleur…
Et notre pauvre Billy de tomber sur la belle… Scandale !

On dit que les techniciens de l’aéronautique avaient mis au point pour la femme déjà plantureuse, et aux yeux de braise, un nouveau type de soutien-gorge, qu’elle ne portera en fait jamais dans le film. Elle possède ses avantages , elle les conserve et je peux vous certifier que cela fait déjà son effet. Monica Bellucci sur l’affaire et la planète prend feu.

  • Censure .Sur les 108 coupes exigées par la censure, Howard Hughes en refusera….105 ! C’est son film, il a les moyens de dire non et il décide alors de le geler pendant deux ans. Sa carrière se révèle aussi chaotique que sa production. La première projection à San Francisco en 1943 est chahutée : il remise son film au placard. Sa nouvelle sortie trois ans plus tard envoie le patron de la salle de cinéma en prison pour outrage à la pudeur. Un procès s’en suit et le film devient un succès.
Meilleur dvd Janvier 2011 ( 10 ème ) Sous les traits d’un western plutôt classique (ça ne va pas durer), le second et dernier film de Howard Hughes traite de tout et de rien avec un niveau de lecture ahurissant. Premier, deuxième ou troisième degré, peut-être les trois à la fois, je ne sais à quelle hauteur le situer ! Exit la vérité historique . Quand le terrible Doc Holliday découvre que son meilleur pote, le terrible Pat Garrett porte l’étoile du shérif, il l’abandonne au profit du jeune Billy the kid dont la réputation de méchant garçon commence à aligner les cadavres.…

Review Overview

Le film

J’ai pris un énorme plaisir en découvrant ce film dont je ne connaissais ni les tenants, ni les aboutissants. Et après deux heures de projection je n’en sais pas beaucoup plus sur ce projet insensé qui fait fi des conventions. Mais un tel capharnaüm est un véritable spectacle et un pied nez salvateur.

Avis Bonus : Il n'y en a pas

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Juré N° 2 » de Clint Eastwood. Critique cinéma

... Et Clint Eastwood N° 1

Laisser un commentaire