Synopsis: Raed, auteur réalisateur, a mal à la tête, au sens propre comme au figuré. Cela l’empêche de travailler.Armé d’humour et d’une certaine ironie, il interroge alors sa place dans la société palestinienne.Au risque de déconcerter sa propre famille et ses vieux amis, il décide de se faire soigner et de filmer sa psychothérapie...
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Fix me , dit-il . Comme j’ai pu le lire ici et là, c’est effectivement une sorte de Woody Allen à la mode palestinienne. Le réalisateur, migraineux, est aussi légèrement dépressif. En manque d’inspiration le voici qui met son mal-être au service de sa caméra. Mais là où l’auteur de « Maris et femmes » prend le ton de l’humour et de l’ironie, voire de l’auto-dérision, Raed Andoni lui préfère le sérieux d’un discours empâté sur les raisons d’une psychothérapie.
Heureusement que la famille se mêle de ce qui ne la regarde pas en tentant de le remettre dans le droit chemin du cinéma qui se regarde.
« Un film sur la migraine ça n’a pas de sens » lui dit sa mère, qui lors d’une manifestation contre l’érection du mur par Israël n’ose pas dire à des gens ce qu’il tourne (« il fait un film sur la région »… ). Sa sœur a un discours plus construit mais tout aussi rageur, quand le cinéaste réfute l’idée de voir son oeuvre inscrit dans une case. « Mais ta migraine, c’est déjà une case » lui rétorque-t-elle.
A partir de là il n’y a plus qu’à tirer l’échelle, puisque l’aveu viendra de l’auteur en personne : « l’ennui est propice à la créativité » dit-il en effet à son thérapeute. Si les compromis qu’il s’accorde avec lui-même (c’est toujours dans le film) ont de quoi enrichir la fibre de notre brave Woody, ils ne conduisent en rien à l’élaboration d’un véritable point de vue cinématographique.
Il n’y a aucun recul sur son processus créatif qui vire peut-être à un travail en cours d’élaboration (work in progress), entre fiction et documentaire. La manifestation contre le mur a l’air tellement vraie que l’on y croit enfin à ce film qui va peut-être démarrer. Mais à cet instant Andoni retrouve son thérapeute et se reprend la tête entre les mains. C’est grave docteur ?
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Entretien avec le réalisateur
Peut-être pour comprendre un peu plus la démarche d’un créateur qui lorsqu’il fait des films « ne peut pas séparer son travail de la vie de tous les jours ». Ceci expliquant cela, mais n’excusant rien du tout.
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Le film
Les bonus
Une thérapie en directe, ça fonctionne parfois, mais pas ici où l'auteur a vraiment mal à la tête. Et ça devient contagieux .
Un commentaire
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