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« Chacun pour soi » de Giorgio Capitani. Critique dvd

Synopsis: Après des années de recherche, le prospecteur Sam Cooper découvre un filon d’or. Pour l’exploitation , il demande l’aide de Manolo, son fils adoptif. Celui-ci rejoint Sam, et impose le Blond. Sam sollicite alors la venue de Mason, un vieil ami à lui. Les quatre hommes se lancent dans l’expédition. Entre rivalité et convoitise, tous ne reviendront pas vivants.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Chacun pour soi"
De : Giorgio Capitani
Avec : Kaus Kinski,Van Heflin, Gilbert Roland,George Hilton
Sortie le : 14 juin 2012
Distribution : Artus Films
Durée : 101 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Vu le genre et les origines du réalisateur, on imagine un western spaghetti. Il faut aller voir un peu plus loin, ne serait-ce que par l’apparentement scénaristique avec un incontournable de la famille : «  Le Trésor de la Sierra Madre ». Où la fièvre de l’or conditionne tout, et surtout le comportement humain de nos héros pas très clairs.

Ici, le nôtre est solitaire devant l’émerveillement : un filon d’or qu’il ne peut exploiter longtemps en regardant sa seule ombre. Il fait alors appel à un ami proche, qui lui-même requiert les services d’un très bon copain. Notre héros se méfie et convie alors un quatrième aliboron à venir les rejoindre.

Voyez le tableau que Giorgio Capitani nous dresse en prenant tout son temps, histoire d’affubler nos cow-boys de joli parapluie jaune et de lunettes de soleil façon Ray Ban. Rien n’est vraiment conventionnel dans ce western à commencer par les embuscades qui se font attendre, elles aussi  (la moitié du film) .Une fois les pistolets en action, on ne regrette pas d’être venu.

Car derrière toute cette façade ,c’est une mise en condition psychologique à laquelle nous prépare le réalisateur. Chaque homme dissimule sous son masque quelques méchants secrets que la vue de l’or réussit à dévoiler. De vieilles histoires affleurent  avant de faire mouche, des vengeances refoulées , où chacun se méfie de tout le monde et prend ses précautions, au cas où….

On demeure ainsi dans la logique exterminatrice du western, l’une de ses composantes, doublée  d’une analyse quasi sociologique sur le comportement humain. Entre le vieux baroudeur des filons et celui qu’il considère comme son fils, les liens ne manquent pas de charme. Mais le fiston en question semble plutôt attiré par le beau blond, que Klaus Kinski interprète avec une jouissance toute retenue. L’œil goguenard et vicieux, l’homme est à l’affût du moindre dérapage, de la plus petite faute qui pourrait lui profiter.

Un rôle qui personnellement m’a beaucoup surpris (mais Kinski est un adepte du genre, dit-on dans le bonus) et peu fréquent dans le western. Pour en rajouter une couche, le réalisateur réunit autour de l’acteur allemand, deux vétérans américains, Van Heflin, et Gilbert Roland, face au jeunôt de l’époque George Hilton , en bellâtre détonnant.

Ce qui fait que «  Chacun pour soi » est vraiment un film à part…

Les suppléments

  • – « Les 4 impitoyables », par Curd Ridel  (38 mn). Le spécialiste raconte les dessous du film à travers l’évocation des portraits des quatre personnages, révèle des détails inattendus (un comédien au générique, mais qui n’apparaît pas dans le film, par exemple …) et développe chaque filmographie des principaux acteurs. Il a du mal semble-t-il a évoquer l’aspect particulier du film : l’homosexualité d’un des cow-boys. Un fait assez rare dans le western, mais il cite cependant quelques exemples notoires comme  «  Tire encore si tu peux… » (un titre à lire au second degré ?) ou  «  Le cavalier noir » de Roy Ward Baker, avec Dirk Bogard.

Une fois lancé, le monsieur est très intéressant à écouter.

Vu le genre et les origines du réalisateur, on imagine un western spaghetti. Il faut aller voir un peu plus loin, ne serait-ce que par l’apparentement scénaristique avec un incontournable de la famille : «  Le Trésor de la Sierra Madre ». Où la fièvre de l’or conditionne tout, et surtout le comportement humain de nos héros pas très clairs. Ici, le nôtre est solitaire devant l’émerveillement : un filon d’or qu’il ne peut exploiter longtemps en regardant sa seule ombre. Il fait alors appel à un ami proche, qui lui-même requiert les services d’un très bon copain. Notre héros se méfie et…

Review Overview

Le film
Les bonus

En appuyant sur les fondamentaux du western américain, avec un zeste de western spaghetti, le réalisateur réussit un film peu conventionnel , qui s’attache avant tout à la psychologie des quatre héros .. Il n’en demeure pas moins un festival de sueur, de crasse, et de désillusion.

Avis Bonus : Pendant une bonne demi-heure on vous raconte par le menu l’histoire du film et de ses héros. C’est intéressant.

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