Synopsis: Camilla, 30 ans, Connasse née, se rend compte qu'elle n'a pas la vie qu'elle mérite et décide que le seul destin à sa hauteur est celui d'une altesse royale.
La fiche du film
Le film
Intrusion au domaine de l’enfant-roi ( Royal Baby ) , shocking! Je ne suis pas certain que les anglais apprécieront les délires d’une dévergondée de première, française qui plus est, insolente et narquoise. A peine croyable.
Ce n’est pas le film de l’année, ni la comédie indispensable, c’est bien autre chose marquée par la douce folie d’une comédienne, Camille Cottin, qui n’a pas froid aux yeux, ni aux fesses.
Ce long-métrage n’a rien à voir avec une compilation de ses meilleurs sketchs. L’histoire se tient (une doux-dingue rêve d’une vie de princesse), la mise en scène suit le flot de ses aventures incroyables (Eloïse Lang et Noémie Saglio, derrière la caméra), et le scénario, malgré son côté faussement improvisé, est parfaitement écrit.
Ce qui nous concocte des gags avec de la tenue, plutôt inédits, voire originaux. Toutes les séquences autour du prince Henry, et particulièrement celles avec les Horses Guards demandent un culot peu commun chez les adeptes de la caméra cachée. Cette technique entièrement revendiquée procure des moments d’humour d’une belle intensité.
J’ai encore du mal à croire que certaines scènes ont ainsi pu se dérouler sous les yeux d’officiels britanniques, de touristes ou de commerçants tout ébaubis. Certains visages sont floutés, mais quand même. D’autres s’offrent à découvert dans des situations abracadabrantesques (le taxi à Paris en 2 cv tricolore vaut son pesant de cacahuètes).
Le générique de fin nous confirme pourtant la totale innocence des participants filmés à leur insu.
Alors voyez la tête du voiturier devant le Brown’s Hôtel où notre Camille nationale, cliente de l’établissement, fait le trottoir dans le peu d’habits qu’il lui faut. Irrespectueuse, odieuse, méchante (« les people sont des bouffons dépressifs qui puent de la bouche ») drôle ou pathétique, Camille Cottin est magnifique dans son personnage joliment déjanté.
Si bien qu’une fois au plus près de son cher et tendre, le prince Henry, quand même, elle se refuse au moindre écart. Plus question de dépasser les bornes, et telle une midinette, on devine une petite larme. Connasse jusqu’au bout.
Review Overview
Le film
On connait ses prestations TV, affublée du même patronyme de Connasse, mais ce long-métrage n’a rien à voir avec une compilation de ses meilleurs sketchs. Camille Cottin, avec une caméra cachée et deux réalisatrices Eloïse Lang et Noémie Saglio, dévide toute une histoire abracadabrantesque qui la voit envahir les jardins de Buckingham, troubler la cérémonie des Horses Guards ou bien encore piétiner le flegme des londoniens, dans un scénario parfaitement huilé Les gags s’enchaînent plutôt avec bonheur, et surtout inédits, originaux, ils n’appartiennent qu’à elle. Camille Cottin qui excelle dans ce genre d’exercice, balaie toutes les conventions, ne se fixe aucune limite, et son audace est tout à fait payante Attention, ce n’est pas le film de l’année, ni la comédie indispensable, c’est bien autre chose, et c’est à voir.
2 Commentaires
Pingback: "Toute première fois" de Maxime Govare et Noémie Saglio. Critique cinéma .
Pingback: "Cigarettes et chocolat chaud" de Sophie Reine. Critique dvd