Synopsis: La voix d’une mère, la voix d’une chanteuse, la voix de Camille qui tisse par les vibrations du son, des liens avec l’enfant à venir. Relier son enfant au monde, et le monde à l’enfant. C’est le long de cette exploration que Camille nous guide, en posant la question-Mystère, cette question impossible : Que perçoit-on avant de naître ?
La fiche du film
Le Film
Camille, comme une évidence. Alors tout s’éclaire. Devant, derrière la caméra, hors-champ, l’artiste impose sa voix et son regard sur un documentaire qui à-priori n’a rien d’inédit, voire d’exceptionnel.
Mais Camille, quand même. Cette personnalité de la scène qui expérimente l’octave à tours de son et rend le murmure signifiant. Une beauté secrète en émane, une écoute intelligente qui rejaillit dans la sphère où chaque fois ses cordes vocalisent à l’impro.
Ce qu’elle prolonge ici dans cette préparation à la maternité, racontée de manière à la fois singulière ( elle chante à longueur de journées ), et conventionnelle . Après l’échographie, elle demande s’ « il a bien la tête toujours en bas ».
La pratique s’accompagne chaque fois de questionnements particuliers sur l’origine de la vie, le sens du fœtus, les recherches sensorielles…
Camille entraîne son médecin dans un petit refrain (« La Marseillaise », pas mieux ) , et accompagne en musique les graphiques que lui fournit une machine.
Sa mère lui dit qu’elle ne lui a jamais chanté de chansons. « A mon époque ce n’était pas le genre de chanter » poursuit une sage-femme qui n’en finit pas de rire à cette évocation.
Fille ou garçon, c’est un poisson.
Camille dirige elle-même le cercle des femmes en préparation, transe collective, méditation, c’est joli . « Je suis enceinte , et toutes les forteresses tombent ». « Et toi mon petit garçon te souviens-tu de ce que tu entendais il y a trois ans ? ».
Le frisson vibratoire de la mère, des résonnances à même la peau, ça ne parait pas très agréable, bruyant, répétitif , acier, aigu
Elle l’écoute aussi au stéthoscope.
« Il est tout mignon, il répond bien dit la dame » qui lui chante une berceuse et caresse le ventre.
Danses tribales, percussions et voix, des cris … comme à la scène ou sous la voûte de La chapelle Saint-Denis , bel écho, belle résonnance, vibrations nouvelles.
Filmée dans les rues de Paris, Camille est seule au monde, entourée de milliers de rêves, de souvenirs, de désirs. Elle chante une chanson de son père, mort il y a un an. L’urne funéraire sur son ventre, elle raconte qu’à sa naissance son père a été abandonné…
« Toi prépare toi à arriver sur terre, à prendre l’air qui brûle les poumons ». Unique recommandation dans l’enchantement de ce monde où Camille a trouvé refuge pour dire son bonheur et le rendre accessible, au possible.
Le Film
Un documentaire, un de plus, sur la préparation à la naissance, les jours de maternité qui précèdent l’arrivée de l’enfant. Mais sous le regard de Camille et plus particulièrement porté par sa voix, ce film prend évidemment une autre dimension qui sans délaisser l’aspect traditionnel de la pratique ( échographie, suivi médical … ) raconte aussi une autre dimension, plus créatrice, plus artistique. Devant, derrière la caméra, hors-champ, Camille impose sa voix et son regard, expérimente comme sur scène l’octave à tours de son et rend le murmure signifiant. En prime une beauté secrète, une écoute intelligente qui rejaillit dans la sphère où chaque fois ses cordes vocalisent à l’impro. Une pratique qui s’accompagne chaque fois de questionnements particuliers sur l’origine de la vie, le sens du fœtus, les recherches sensorielles… Camille n’apporte aucune réponse. Rien que des pistes, des hypothèses, et la seule certitude de faire tomber toutes les forteresses. Avec ce « désir d’enchanter le monde, du souhait que tout et tout le monde chante. ».