- Dvd : 16 octobre 2024
- Cinéma : 1948
- Format : Noir et blanc
- Durée : 1 heure et 37 minutes
- Acteurs : Jean Brochard, René Dary, Suzanne Dehelly, Raymond Bussières, Pierre-Louis
- Studio : Pathé
L’histoire : Pendant le Tour de France, cinq coureurs sont assassinés avec une tulipe rouge près de leur corps. Une journaliste et un inspecteur de police mènent l’enquête .
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
Le Tour de France 1948 s’apprête à prendre le départ. L’un des favoris, italien, meurt le matin même au volant de son véhicule qui percute un mur.
Le vainqueur de la première étape s’écroule sur la ligne d’arrivée
En pleine course, un nouveau leader se prend un ravin, et décède…
Si l’on s’émeut un brin dans la caravane, la présence chaque fois sur les lieux du drame d’une tulipe rouge est de plus en plus énigmatique. Observatrice avisée, Colonelle, ( c’est ainsi que tout le monde l’appelle ) s’inquiète.
Journaliste à l’Equipe, (Suzanne Dehelly) c’est un personnage hors du commun, respectée par tous . On l’accompagne dans ses déambulations professionnelles avec un grand plaisir. Même si parfois, elle franchit la ligne rouge.
Aussi quand la police débarque après le troisième « accident », Colonelle propose ses services , ses réflexions, et la connaissance du terrain que notre brave inspecteur Ricoul, (Jean Brochard )a bien du mal à cerner.
Ils font la paire au milieu de l’effervescence vélocipédique filmée de manière réaliste par Jean Stelli lors de cette préparation au lancement de la grande boucle après-guerre. Une copie miniature conforme de la caravane d’aujourd’hui, et de son cérémonial autour des équipes, des sponsors et de l’aventure qui les attend.
Mais ici entre crevaisons et échappée solitaire , et les tactiques des directeurs sportifs depuis leurs véhicules, ( comme aujourd’hui ) , un polar se mêle au peloton où l’ambiance n’est pas toujours au beau fixe.
La victime est toujours le porteur du maillot jaune. Plus aucun coureur ne souhaite s’affirmer.
L’Aubisque, l’Izoard, le Galibier, il faut pourtant les grimper ces montagnes dans ce film patrimonial par excellence , mémoire du cyclisme hexagonal , excellent documentaire fondu dans la fiction.
Cinéaste méconnu , en ce qui me concerne, Jean Stelli rend hommage à la Grande Boucle de la Grande époque. Les années cette fois bonifiant l’exercice, gravent son film au panthéon du septième art .
Les Suppléments :
- La Grande Boucle fait son cinéma :-Entretiens autour du film avec Benoît Heimermann, Matthieu Letourneux et Didier Griselain (45 min)
A travers l’épopée du Tour de France , dès son origine, ( « quelque chose qui apparaissait gargantuesque » ) les trois spécialistes saluent le projet cinématographique fidèle à l’événement
On voit ce que c’est le Tour de France, en 49, on n’a pas la TV, et là on a un film qui le montre vraiment, et le dramatise. La création de l’Equipe après la suppression d’un journal collaborationniste , et de l’épreuve cycliste, pour faire oublier cette époque.
Des actualités Pathé retracent quelques moments de l’aventure ( Louison Bobet est vainqueur) et les anecdotes ne manquent pas, comme cette arrivée sur un vélodrome où il faut faire fissa, parce que la véritable arrivée de l’étape du jour s’annonce. Quand la réalité rattrape la fiction
- Le Tour de France 1948 en quatre Actualités Pathé d’époque-Toujours merveilleux de découvrir ces vidéos d’autrefois .
- Le départ était donné près de la Tour Eiffel , et aussitôt les coureurs s’élançaient sur le pavé parisien. Bourvil est l’invité du jour …
- La dernière étape avant les Pyrénées, ravitaillement à l’appui, jour de repos et on attaque la montagne
- 12 ème étape, on quitte San Remo, paysages superbes bien qu’en noir et blanc ( séquence déjà vue dans le chapitre précédent) .Une chute et l’ambulance et les infirmiers débarquent sur le circuit, images extraordinaires
- Le long du lac de Genève, « les coureurs somnolent tranquillement », passage de la frontière Suisse « sans incident », mais « la fatigue des Alpes se fait sentir, les coureurs font du tourisme … ».
Le Film
Les bonus
Si l’on veut retrouver l’esprit foncièrement sportif des premiers coups de pédales au Tour de France, ce film qui n’est pas un documentaire, devient indispensable. Au cœur d’une fiction policière ( chaque porteur du maillot jaune décède chaque fois dans des conditions bizarres ) le réalisateur Jean Stelli immortalise la Grande Boucle, de sa préparation à ses rebondissements , entre crevaisons, chutes et abandons.
Plusieurs séquences marquent le tempo sportif dont le coup de la barrière de la voie ferrée , fermée, pour le passage du train. Les échappés doivent patienter, et craignent de se faire rattraper par le peloton.
L’Aubisque, l’Izoard, le Galibier, sont aussi au programme de ce film patrimonial par excellence , mémoire du cyclisme hexagonal , excellent « documentaire » fondu dans la fiction.
Qu’on aime ou pas la petite reine, c’est un grand reportage cinématographique que nous offre ce film en forme de rétrospective sportive.
AVIS BONUS
Des spécialistes se penchent sur le film, des actualités de l'époque l'illuminent, que du bon