- Dvd: 2 février 2021
- Cinéma : 08 juillet 2020
- Réalisateur : Yaron Shani
- Acteurs : Eran Naim, Stav Almagor, Stav Patay
- Durée : 112 minutes
- Langue : Hébreu
- Sous-titres : Français
- Studio : ARTE ÉDITIONS
Ce film fait partie de » la trilogie de l’amour » selon Yaron Shanie avec « Beloved » et » Stripped« , dans un même coffret.
L’histoire : Flic consciencieux et expérimenté, Rashi est en couple avec Avigail dont il attend un enfant. A la suite d’une enquête interne de la police de Tel-Aviv, il se trouve brutalement mis à pied. Il réalise que sa petite famille lui échappe de plus en plus… Saura-t-il réagir avant que son monde ne s’effondre ?
- Film :
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La conscience, la bonne, ne suffit pas à un policier pour rester honnête et droit. Rashi exécute toutes ses missions avec précaution, mais un geste équivoque aux yeux d’un ado chahuté dans son confort et ses habitudes, et la machine se grippe, sans mode d’emploi précis pour la remettre en route.
Le flic ,sous contrôle désormais de ses supérieurs, ne fait rien pour échapper à sa condition. Il est sûr de lui, certain de n’avoir commis aucune infraction à l’interpellation du fils d’un très haut placé. Il attend les conclusions de l’enquête et reporte tout son intérêt sur sa petite famille qu’il aime et protège par-dessus tout.
Un peu trop peut-être pour sa jeune belle fille (Stav Patai) qui vole de ses propres ailes au regard d’une mère pas trop regardante. Elle veut un enfant de Rashi, mais la grossesse se fait attendre.
Le monde se dérobe sous ses pieds, mais le flic droit dans ses bottes, tient la ligne droite de ses certitudes . Il n’en bougera pas et le regard de Yaron Shani le conforte dans cette attitude de protecteur aveugle et amoureux.
L’un ne va-t-il pas sans l’autre se demande le réalisateur quand vos repères prennent le large ? La police des polices le pousse dans ses retranchements, faille de plus en plus béante, visible dans le huis-clos familial où la tension a pris le pas sur la raison.
L’interprétation d’Eran Naim est radicale. Tempérament de feu, incandescence du cœur et de l’esprit. Mauvaise rencontre, mauvais ménage, entre l’homme et la femme qui se sont beaucoup aimés. Le propos est sans concession, sans point de rupture formel sinon cette fragile incertitude qui s’agrandit jusqu’à la rupture . Pour un couple dramatiquement perdu. On en ressort groggy.
Le film
A l’origine, un propos très classique sur le quotidien d’un flic , honnête, pris entre son boulot et l’attention qu’il porte à sa petite famille. Un peu trop peut-être pour sa jeune belle fille qui vole de ses propres ailes au regard d’une mère pas trop regardante. Elle veut un enfant de Rashi, mais la grossesse se fait attendre. La police des polices se mêle maintenant aux tracas du héros pour une fouille aux corps sur des adolescents jugée illégale par ces mêmes adolescents, aux parents très haut placés. Le monde ainsi se dérobe sous ses pieds et la bonne image sympa du policier tranquille, du mari aimant se fissure un brin quand l’intéressé ne fait rien pour recoller les morceaux. De l’enquête de ses collègues, à son couple en déshérences, Rashi navigue maintenant à vue, un peu à la manière dont le réalisateur traîne au final son regard plein de rémission. De longs échanges peu captivants, entre époux, collègues et relations professionnelles. L’interprétation d’Eran Naim, Stav Almagor et Stav Patai ( la fille ) nous ramène toujours vers plus d’authenticité. Le trio sauve la mise .
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