- 24 janvier 2024 en salle
- 1h 50min | Drame, Historique
- Avec Mélanie Thierry, Josiane Balasko, Marina Foïs
L’histoire : Paris, 1894. Fanni s’est laissée enfermer volontairement à l’Hôpital de la Salpêtrière . A la recherche de sa mère, elle découvre une réalité de l’asile toute autre que ce qu’elle imaginait.
Le grand bal de la Salpêtrière se prépare. Politiques, artistes, mondains s’y presseront. L’espoir d’échapper au piège qui se referme…
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
- Le film
L’affiche est belle ( Mélanie Thierry, Josiane Balasko, Marina Foïs, Carole Bouquet … ) , le thème, passionnant. Le traitement de la folie à la fin du XIX ème siècle. Il l’est d’autant plus que l’héroïne provoque volontairement son internement à l’Hôpital de la Salpêtrière, pour y retrouver sa mère.
Mais Fanni va très vite déchanter, et le spectateur aussi. Prisonnière au cœur du système, confrontée à ses propres angoisses , ses doutes, la jeune femme, de bonne bourgeoisie, affronte une institution qui ne lui fait pas de cadeaux.
Une organisation basée sur le bon vouloir du personnel, et Bobotte, avant tout, la cheffe infirmière, vache et revêche à l’égard de quiconque se met en travers de son chemin.
Elle y trouve logiquement Fanni, qui organise à sa façon la résistance et l’entraide entre les pensionnaires . Leur degré de folie est divers, mais leur somme d’intelligence et de réflexions, réussit à les braquer contre l’autorité.
Et particulièrement avec La Douane, une infirmière qui va très vitre prendre en grippe Fanni, décidément la cible privilégiée des responsables . Et du réalisateur qui par ricochets tire à vue sur son héroïne .
A peine le temps de respirer, elle se perd dans des égarements de plus en plus imprévisibles qui la conduisent au bord … de la folie. C’est du moins l’image que renvoie la caméra de Arnaud des Pallières, sans nuances, ni variations de ton.
Linéaire, uniforme, le cinéaste adopte un naturalisme appuyé, des cadrages agressifs sur des visages qui n’en demandent pas tant. Le signe, la référence, se substituent à la mise en scène qui ne propose pas une véritable vision de la psychiatrie de l’époque.
Ce que « Le bal des folles » de Mélanie Laurent évoque à merveille dans un cadre ad hoc et un bal reconstitué dans l’esprit même de son temps .
Le film
Après « Le bal des folles » de Mélanie Laurent, un film grandement réussi, Arnaud des Pallières se penche sur cette période historique de la psychiatrique, de la fin du XIX ème siècle. A l'hôpital de La Salpêtrière, le professeur Charcot, l’un des pionniers de la neurologie et de la psychiatrie professe une science encore malhabile . Le droit à la torture morale et physique ( douche glacée, isolement ..) permet à quelques personnes dites responsables de mettre la main sur un système répressif que découvre une jeune femme, volontairement internée à la Salpêtrière, pour y retrouver sa mère. Sa quête se transmue en calvaire de l’enfermement et du repli sur soi quand tout dans son parcours appelle à s’ouvrir aux autres. L’affiche est belle ( Mélanie Thierry, Josiane Balasko, Marina Foïs, Carole Bouquet … ) , le thème, passionnant, mais la passion s’estompe.