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« Burning » de Lee Chang-Dong. Critique dvd

Synopsis: Lors d’une livraison, Jongsu, un jeune coursier, retrouve par hasard son ancienne voisine, Haemi, qui le séduit immédiatement.  De retour d’un voyage à l’étranger, celle-ci revient cependant avec Ben, un garçon fortuné et mystérieux.  Alors que s’instaure entre eux un troublant triangle amoureux, Ben révèle à Jongsu son étrange secret. Peu de temps après, Haemi disparaît…

La fiche du film

Le film : "Burning"
De : Lee Chang-Dong
Avec : Yoo Ah-In, Steven Yeun
Sortie le : 29/08/2018
Distribution : Diaphana Distribution
Durée : 148 Minutes
Genre : Drame, Thriller
Type : Long-métrage
Le film

Une fois encore le cinéma sud-coréen m’interpelle par son étrange regard, souvent forcé, sa qualité formelle et un scénario bizarre.

Jongsu retrouve des années plus tard Haemi dont il tombe amoureux. La réciproque semble vraie. Mais à son retour d’un voyage à l’étranger, la jeune fille est accompagnée d’un garçon Ben aussi fortuné que mystérieux.

Jongsu est surpris mais comme le film pose beaucoup de questions sans apporter de réponse, le jeune homme adopte une attitude similaire. Il relève simplement la prolifération de « ces jeunes gens merveilleux qui ont beaucoup d’argent » et les compare à  des Gatsby magnifiques. «  Mais il y en a beaucoup trop en Corée ».

Ce qui n’interdit pas la formation de ce triangle amoureux aux angles indéfinis, au sommet sans visibilité. Jongsu court après un chat qui n’existe peut-être pas ( il garde l’appartement de son amie ) et un puits dans lequel Haemi serait tombée toute petite. Jongsu l’a sauvée. Il ne s’en souvient pas et ses proches lui assurent que ce puits n’a jamais existé.

Qui croire ? Lee Chang-Dong, le réalisateur n’est pas plus convaincant dans son mutisme scénaristique, qui ébauche des pistes, pose des énigmes dans un jeu de piste où les bornes semblent effacées.

C’est chic et stylé mais un brin lassant sur le fond. La forme est agréable, voire sublime quand Haemi grisée par quelques vapeurs de beuh se met à danser torse nu, au soleil couchant, sur la musique de Mile Davis.

Une très belle scène campagnarde.

Elle se passe près de la ferme familiale que Jongsu occupe un temps pour nourrir le seul veau restant. Son père, délinquant récidiviste, attend son jugement en prison. La mère a depuis longtemps quitté les lieux.

Tout près, les hauts parleurs de la propagande nord-coréenne accompagnent le chant des oiseaux. Sans autre forme de commentaire…

Jongsu vit ainsi entre la ville et la campagne, chichement, quand son nouvel ami croque chaque jour le bonheur d’être riche. Les filles papillonnent autour de lui ( une Porsche contre camionnette pourrie, il n’y a pas photo ) mais Haemi n’en fait plus partie. Haemi a disparu.

Nouveau mystère alors que Ben lui révèle ses activités secrètes et délictueuses. Un fantasme de flammes « et de moralité de la nature » … Ce qui n’éclaire guère la lanterne du spectateur qui sur de tels faisceaux imagine bien ce qu’il veut. Sans assurance, ni confort. Un peu frustrant quand même .

  • Quelques films coréens sélectionnés dans ce blog :

 » Battleship Island » de Seung-Wan Ryu

« Joint Security Area » de Park Chan Wook

« Memories of murder » de Joonho Bong

« Entre deux rives » de Kim ki Duk

 » Man on high heels » de Jang Jin

« A cappella » de Lee Sujin

« Sea fog » de Shim Sung bo

 » A girl at my door » de July Jung

« Mother » de Joon ho Bong

Une fois encore le cinéma sud-coréen m’interpelle par son étrange regard, souvent forcé, sa qualité formelle et un scénario bizarre. Jongsu retrouve des années plus tard Haemi dont il tombe amoureux. La réciproque semble vraie. Mais à son retour d’un voyage à l’étranger, la jeune fille est accompagnée d’un garçon Ben aussi fortuné que mystérieux. Jongsu est surpris mais comme le film pose beaucoup de questions sans apporter de réponse, le jeune homme adopte une attitude similaire. Il relève simplement la prolifération de « ces jeunes gens merveilleux qui ont beaucoup d’argent » et les compare à  des Gatsby magnifiques. «  Mais…
Le film

Toujours aussi perplexe vis-à-vis du cinéma coréen, qui au-delà d’une technique assumée et d’une esthétique irréprochable continue à bâtir des histoires simples qu’il raconte de façon sinon compliquée, du moins confuse et alambiquée. Jongsu retrouve des années plus tard Haemi dont il tombe amoureux. La réciproque semble vraie. Mais à son retour d’un voyage à l’étranger, la jeune fille est accompagnée d’un garçon Ben aussi fortuné que mystérieux. Une vie précaire à trois se dessine.. Ressorts du scénario inextricables, intrigues sans issues : les codes du mystère ne fournissent jamais de réponse. Ca se laisse regarder ( beau panoramique sur la Corée, entre ville et campagne, riches et délaissés, citadin et paysans…) dans l’attente d’un dénouement, d’une solution, d’une résolution, mais non …

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