Un film à l’ancienne, polar vieux classique, cinquantenaire fatigué. A l’époque, 1973 Duccio Tessari surfe avec succès sur la vague du thriller, garantie mafia. Alain Delon en guise d’assurance tout risque et l’histoire d’une vengeance au cœur d’une même famille honorable déroule toute sa raison d’être.
Course poursuite épique dans les rues de Rome, puis dans la campagne, (elle n’en finit pas), relayée par quelques rebondissements téléphonés depuis un scénario facile : l’affaire prend le large des histoires policières où le flingue compte plus que la parole.
Dans ce registre le sieur Delon est un vengeur implacable, malmené par ses anciens partenaires et sous le coup d’une chasse à l’homme qu’il retourne à son profit.
Ça parait palpitant mais le montage mollasson, plus que la mise en scène peu inspirée, ne favorise pas les grandes sensations .Toutes les figures de style, imposées par ce genre d’exercice,( dont un travail de cascadeurs époustouflant ) se muent en stéréotypes vieillissants.
Ce n’est que dans la pure violence, voire la cruauté extrême que Duccio Tessan réussit à prendre le pouls de cette histoire classique de truands déguisés en gentlemen. Comme elle est bien souvent prévisible, on ne sera pas surpris par le final qui se révèle troué d’évidences. Même si le modus vivendi opéré dans cet ultime rendez-vous mortel inverse cette fois les données du problème.
Un retournement de situation imprévisible. On aura donc tenu jusqu’au bout.
Le film
50 ans après ce film nous rappelle l’ordre des ingrédients indispensables à un bon film policier de l’époque des seventies. Un vengeur implacable, des courses poursuites, des duperies, des chasses à l’homme. Et des cascadeurs en super forme ! Tout y est concentré ici autour de Alain Delon qui sans trop de dialogues, ( le flingue avant tout ) réussit à faire passer son histoire au détriment d’une mise en scène plombée par un montage un brin mollasson. Ce n’est que dans la pure violence, voire la cruauté extrême que Duccio Tessan réussit à prendre le pouls de son histoire. Comme elle est bien souvent prévisible (plusieurs scènes téléphonées ), on ne sera pas surpris par le final qui se révèle lui aussi troué d’évidences. Et chamboulé malgré tout par un retournement de situation cette fois assez imprévisible. On aura donc tenu jusqu’au bout.