Synopsis: 1er novembre 1938. L’animation est vive dans les rues de Cuernavaca où l’on prépare le Jour des morts. Geoffrey Firmin, ex-consul britannique, erre parmi la foule, ivre mort, pour oublier le départ de sa femme Yvonne. Imbibé de mezcal et rongé par le passé, il est devenu une figure tragique notoire. Au petit matin, Yvonne réapparaît...
La fiche du film
Le film
- D’après l’œuvre de Malcolm Lowry
Il ne faudrait pas revenir sur sa mémoire de cinéphile. J’avais adoré ce film et patatras, je me sens aujourd’hui déboussolé par l’interprétation grandiloquente d’Albert Finney, dans son personnage d’alcoolique total et pire encore avec une mise en scène tout aussi surlignée.
Elle nous dit que la seconde guerre mondiale est proche, même au cœur de cet étrange Mexique où un diplomate britannique démissionne quand sa femme le quitte. Ce qui ravive son addiction à la bouteille, sans jamais perdre le nord.
Geoffrey Firmin déblatère simplement sur le monde, renvoie dans ses cordes un dignitaire allemand et fait scandale à la moindre occasion. Pour annoncer l’apocalypse, et la mort qui n’en finit pas de rôder dans la nuit de Cuernavaca.
Là encore John Huston en rajoute sur le funeste destin de l’humanité, même si l’épouse revient à la maison. Jacqueline Bisset joliment photographiée est encore plus belle, mais encore ?
Le calme après la tempête éthylique ? Ce n’est pas certain malgré tout l’amour que porte la femme à son épave de mari pour qui « la nécessaire lampée, la dose thérapeutique » demeure indispensable.
Entre les deux, le demi-frère de Geoffrey ( Anthony Andrews), un journaliste revenu de la guerre d’Espagne et dont l’histoire parait très liée à celle du couple. Une sourde tension dans une relation tout aussi conflictuelle qu’attise la rancœur du consul.
Le scénariste Guy Gallo a du s’atteler au roman de Malcolm Lowry que l’on disait inadaptable. Il ne l’était donc pas mais l’écriture cinématographique prend des chemins de traverse bien tortueux.
Certaines répliques sont fumeuses, quand des réparties trouvent peu d’écho . Une œuvre définitivement crépusculaire.
Le film
On aimerait s’arrêter un peu plus sur le roman, son adaptation et la vision du cinéaste qui très vite fuit la ligne du scénario pour mettre en scène avec grandiloquence un grand acteur qui en fait beaucoup trop. Albert Finney dans la démesure de son personnage alcoolique, ex-consul britannique au Mexique, délaissé par sa femme, à la veille de la seconde guerre mondiale. On la pressent dans ce film où la mort rôde à chaque plan quasiment pour mener à la déchéance morale et physique d’un héros de papier. John Huston en rajoute des couches sur le funeste destin de l’humanité, même si l’épouse revient à la maison. Jacqueline Bisset joliment photographiée est encore plus belle, mais encore ?
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