Synopsis: Cloîtré dans une chambre d'hôtel de Saïgon, le jeune capitaine Willard, est enfin convoqué par l'état-major américain. Le général Corman lui confie une mission secrète : éliminer le colonel Kurtz, un militaire aux méthodes quelque peu expéditives et qui sévit au-delà de la frontière cambodgienne.
La fiche du film
Le film
- D’après l’œuvre de Joseph Conrad « Au coeur des ténèbres ». –
« Apocalypse now » a 40 ans. Pour cet anniversaire, son papa dédie aux fans de l’événement cinématographique, une nouvelle version. Inédite donc, elle a été restaurée par ses soins, à partir du négatif original.
Scanné pour la première fois, il a nécessité 11 mois et 2 700 heures de travail sur les 300.173 plans du film.
Avant de découvrir ce » final cut », il faut savoir qu’un coffret propose les deux premières versions du film : celle de Cannes ( 2 h 20 ) avec la distribution du début des années 80, et la seconde avec son heure supplémentaire.
Là où du film de guerre spécifique, on dérive dans l’onirisme et le surréalisme d’un conflit quasi métaphysique.
Je ne sais pas si j’ai saisi toute la subtilité de ce nouveau chapitre 2019, de ses changements, des apports différents et des coupures éventuelles ( exit la lecture du Times par exemple avec Brando). Voir Coppola en réalisateur TV sur le terrain dirigeant ses caméras et la cavalerie aéroportée, je ne me souvenais pas.
Une évidence : la qualité du son, sa puissance et la qualité de l’image renforce le pouvoir graphique d’une œuvre à jamais gravée dans le marbre du septième art.
Avec ses figures légendaires, tel Marlon Brando dans le rôle de Kurtz, le fameux colonel au délire paranoïaque. Robert Duvall, ce lieutenant complètement allumé à la tête de sa troupe aéroportée . Ou bien Dennis Hopper le reporter-photographe hanté par l’esprit de Kurtz qu’il vénère tel un dieu vivant, une légende murée dans ce conflit interminable.
Violemment anti-guerre Coppola le répercute avec une maestria paradoxale. Et là le bât blesse…
Cette esthétique guerrière, d’un point de vue cinématographique irréprochable ( il y a une bonne dizaine de scènes d’anthologie ) demeure bien souvent une apologie du combat. Surtout dans sa première version dont l’ouverture mythique sur la musique des Doors « The end » accompagne l’attente du capitaine Willard ( Martin Sheen) pour sa nouvelle mission .
Elle sera secrète, dangereuse et sublimée par cette remontée aussi dangereuse que symbolique d’une rivière vers la source du mal. Ainsi l’Etat-Major US voit-il désormais l’un de ses meilleurs fleurons que Willard doit réduire au silence. « Il a atteint son point de rupture ».
C’est au cours de ce périple que Willard rencontre la petite colonie française accrochée coûte que coûte à sa plantation. Un rappel du passé colonialiste français que son propriétaire Hubert De Marais ( Christian Marquand ) justifie mordicus, en évoquant les nombreuses erreurs militaires françaises et les causes de la défaite à Dien Bien Phu.
Aurore Clément ,jeune veuve, tient son rôle auquel le capitaine Willard n’est pas insensible.
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L’Indochine, le Viet Nam … dans ce blog :
« Dien Bien Phu » de Pierre Schoendorffer-« China Gate » de Samuel Fuller-« Indochine » de Régis Wargnier-« Platoon » et » Né un 4 juillet » de Oliver Stone-« Voyage au bout de l’enfer » de Michael Cimino-« Cutter’s way » de Ivan Passer
Le film
En dehors de son contexte désormais historique indéniable, je suis toujours gêné par cette esthétique guerrière qui d'un point de vue cinématographique est quasiment irréprochable ( il y a une dizaine de scènes d'anthologie ). Mais sur le fond cela demeure souvent une apologie du combat. Surtout dans sa première version . Après quoi vient la réflexion philosophique au fur et à mesure que l’embarcation remonte la rivière et navigue dans l’onirisme et le surréalisme d’un conflit devenu quasi métaphysique. du final de la seconde version. Là où Coppola relève pleinement, crûment, toute l'atrocité de cette guerre , et son absurdité absolue . A l'image de toutes les guerres.
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