Accueil » Les critiques » Critiques DVD » Ai Weiwei : never sorry. DVD.Critique

Ai Weiwei : never sorry. DVD.Critique

Synopsis: Ai Weiwei, artiste dissident de l’ère numérique, brouille les frontières entre art et politique. Arrêté le 3 avril 2011, libéré sous caution le 22 juin, il ne peut plus sortir du territoire. Un artiste engagé qui affronte sans relâche l’Etat chinois et nous rappelle de manière essentielle notre besoin de liberté individuelle, politique et artistique.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Ai Weiwei : Never Sorry "
De : Alison Klayman
Avec : Ai Weiwei, Chen Danqing, Changwei Gu
Sortie le : 04 juin 2013
Distribution : Blaq out
Durée : 91 minutes
Film classé :
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Juin 2013 (8 ème )

Un reportage, plus qu’un documentaire sur l’artiste chinois . Alison Klayman le suit au plus près de son activité quotidienne, révélant par la même succinctement, toute la personnalité de ce que l’on appelle en Chine un activiste.

Ai Weiwei ne se contente pas d’interroger la société à travers ses œuvres conceptuelles, et ses performances, il la provoque en se rendant sur le théâtre des opérations gouvernementales, comme peut l’être un tremblement de terre, sur lequel aucune information officielle n’est fournie.

C’est le rôle de l’artiste dit-il que de faire ce travail . Les 70.000 victimes du Sichuan vont ainsi devenir l’objet d’un documentaire dont on voit des extraits . Weiwei enquête sur les élèves morts dans des classes construites à la va vite et quand il demande leurs noms et le nombre, on le traite d’espion américain … Il en fera une gigantesque  installation en 2009, avec des sacs à dos sur un mur, rappelant ceux des gamins décédés.

ai weiwei : no sorry

Le genre de réaction que ne supporte pas le gouvernement chinois qui depuis 2009 le suit à la trace. Surveillance policière, permanente, où qu’il aille, contrôles d’identité en pleine nuit …Mais contrairement à de nombreux artistes aujourd’hui emprisonnés, Ai Weiwei est toujours libre, «  parce que j’ai beaucoup de soutiens à l’étranger » pense-t-il.

« J’ai peur, c’est pour ça que je suis courageux, le danger est une réalité ».

Sa plus grande exposition du moment, à Munich, fait l’objet d’un long travelling sur son travail, alors basé sur la communication   : « j’étudie la façon dont on utilise le langage, qui peut faire partie de notre histoire, et la façon dont on le transforme pour qu’il devienne le langage actuel ».

Il s’agit « d’une réflexion sociale autour de l’individu, comment aider les gens à aimer ce qu’ils sont, dans cette société » dit la conservatrice du musée allemand Karen Smith.

C’est à travers ce type de manifestation et de propos que l’on discerne la personnalité d’un artiste, qui m’apparaît dans son environnement tel un gourou. Mais ses principes et encore plus son discours dissipent l’impression que tous ces gens qui s’agrippent à lui le suivrait jusqu’en enfer.

Même si un de ses assistants reconnaît tout sourire que «  l’on fait ce qu’il nous dit, comme des tueurs à gages, qui ne demandent pas pourquoi ils doivent tuer ce type ».

ai weiwei : never story

LES SUPPLEMENTS

  • Entretien avec Alison Klayman (19 mn). La jeune réalisatrice explique qu’au départ, elle devait réaliser une vidéo pour une exposition. Mais  elle a voulu en savoir plus sur cet « artiste engagé, dynamique, vraiment drôle, et qui de l’autre côté est  un personnage énigmatique, qui laisse planer plein de questions sur lui. Il a le don de rassembler une communauté autour de lui »

Elle explique ensuite sa manière de procéder…

  • Entretien avec Pierre Haski (37 mn). Le journaliste de Rue 89 brosse en détail le portrait de l’artiste.

Son parcours, de l’enfance à la révélation artistique, et donc immédiatement politique (détournement de poteries traditionnelles..), l’importance de son père, poète. Il insiste lui aussi sur le choc culturel et politique que furent ses dix années passées à New-York (« il grandit en exil intérieur »).

L’autre révolution explique-t-il sera la découverte du net, grâce auquel sa notoriété décuple. « Son blog est son lieu de création et un tremplin pour trouver un public ».

Meilleur dvd Juin 2013 (8 ème ) Un reportage, plus qu'un documentaire sur l’artiste chinois . Alison Klayman le suit au plus près de son activité quotidienne, révélant par la même succinctement, toute la personnalité de ce que l’on appelle en Chine un activiste. Ai Weiwei ne se contente pas d’interroger la société à travers ses œuvres conceptuelles, et ses performances, il la provoque en se rendant sur le théâtre des opérations gouvernementales, comme peut l’être un tremblement de terre, sur lequel aucune information officielle n’est fournie. C’est le rôle de l’artiste dit-il que de faire ce travail . Les 70.000…

Review Overview

Le film
Les bonus

Un reportage qui laisse entrevoir l’immense personnalité d’un artiste activiste. Pour les béotiens, la découverte d’une œuvre en perpétuelle questionnement sur la société, et pour les autres, l’occasion de se frotter à l’émergence d’un art contemporain qui ne se contente pas d’étaler, mais de donner du sens à ce qui fait la vie. La liberté.

Avis Bonus : Je ne suis pas convaincu par la rencontre avec la réalisatrice, qui se raconte autant qu'elle parle de l'artiste. L'entretien avec Pierre Haski aurait peut-être mérité quelques documents filmés ou photographiques, en complément et illustrations d’une biographie doctement présentée.

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Un commentaire

Laisser un commentaire