Accueil » A la une » « Yannick » de Quentin Dupieux . Critique cinéma-dvd

« Yannick » de Quentin Dupieux . Critique cinéma-dvd

  • 2 août 2023 en salle
  • DVD : 05 Décembre 2023
  • 1h 07min
  • Comédie
  • Avec Raphaël Quenard, Blanche Gardin, Pio Marmaï

L’histoire : En pleine représentation de la pièce « Le Cocu », un très mauvais boulevard, Yannick se lève et interrompt le spectacle pour prendre la soirée en main

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

  • Le Film

Le titre, important le titre ! Mais cette fois commun, presque banal. Et l’ affiche alors tout aussi précieuse ! Mais ici, plutôt belliqueuse. Pas envie d’aller voir plus loin.

Pourtant l’histoire, on la dit originale : un spectateur perturbe une représentation théâtrale qui ne lui convient pas … Avec des acteurs au renom rassurant dont Pio Marmaï . Il est mauvais, car c’est son rôle qui veut ça, comédien de seconde zone dans une pièce de boulevard tout aussi déclassée.

Dans le personnage de Paul Rivière, Marmaï est prodigieux ( difficile d’exceller dans la médiocrité ), et plus encore quand il lui faut quitter le registre de sa fiction théâtrale, pour jouer l’acteur qu’il aurait aimé être. Pousser à bout par l’énergumène qui a osé interrompre la représentation

.

Yannick ( il tient à son prénom ) se fâche devant ce qu’il estime être une pièce nulle . Et de confier alors son personnage à celui qui pourrait être le petit frère de Pio Marmaï . Raphaël Quenard qui en quelques tours de manivelle est devenu – à juste titre – la coqueluche du cinéma hexagonal.

Pour « Le cocu » sous ensemble de «  Yannick » le jeune homme déballe, à n’en plus finir ( c’est quasiment un seul en scène ) une comédie de sentiments et de révoltes embrouillés par une posture naturelle de bon garçon à qui on ne la fait pas.

Des tics de complaisance, des rictus indignés, du bons sens à tort et à travers et des réparties qui ne s’inventent pas. Voilà les ressorts que tend Quentin Dupieux qui sans la fulgurance des acteurs perdraient beaucoup de leur vitalité.

Comme une transmission familiale …

Dans ce qui vire à l’exercice de style quand se profilait une diatribe sur l’art de la décomposition, du monde et de ses attributs. Il ne suffit pas d’une remarque allusive sur l’inter-âge du couple présidentiel pour en faire un film politique.

Ça sentait un brin le Mocky, mais ce serait s’en moquer !

LES SUPPLEMENTS

  •  Entretien avec Quentin Dupieux et Raphaël Quenard (22 mn ) . Le projet de faire un non-film, le créer en six jours « ça a permis une belle tension , ça nous a poussés à la performance, on aurait pu le faire de manière plus classique, avec un financement plus sûr ».

La fidélité au texte, … et l’improvisation « si elle était autorisée dans un genre comme celui-là, où ce n’est que de la parole, ça aurait été open space , et ça partait alors dans tous les sens ».

« Blanche Gardin détourne le sens des phrases, c’est autre chose, elle est très forte dans ce registre »

«  Il faut avec les mots de tout le monde écrire comme personne » dit Baudelaire repris par Quenard  qui voit là le profil de son personnage «  il ose créer et prendre des risques »

  • Scènes de répétitions (  5 mn )- Classiques, mais intéressantes à suivre.
2 août 2023 en salle - DVD : 05 Décembre 2023 1h 07min Comédie Avec Raphaël Quenard, Blanche Gardin, Pio Marmaï L'histoire : En pleine représentation de la pièce « Le Cocu », un très mauvais boulevard, Yannick se lève et interrompt le spectacle pour prendre la soirée en main Si les étoiles n'apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l'article Le Film :  Le titre, important le titre ! Mais cette fois commun, presque banal. Et l' affiche alors tout aussi précieuse ! Mais ici, plutôt belliqueuse. Pas envie d’aller voir plus loin. Pourtant l’histoire, on la dit originale…
Le Film
Les bonus

Sur une idée originale de perturbation d’une pièce de théâtre par un spectateur qui prend les choses en main, Quentin Dupieux lâche les lions dans l’arène et laisse le scénario se déliter. Le film n’est pas très long, et c’est heureux puisqu’une fois les intentions posées, et les acteurs parfaitement en place, on ne trouve pas grand-chose à redire sur la performance de Pio Marmaï et celle plus insistante de Raphaël Quenard ( c’est quasiment un seul en scène ) Sans leur stature incontestable, ils laisseraient Quentin Dupieux, patouillé dans son exercice de style . Personnellement je m’attendais à un peu plus d’attention en direction du public plutôt amorphe et presque inexistant , et sur l’interaction qu’il pouvait avoir avec la scène . On assiste plutôt à la représentation égocentrique de notre société à travers un personnage qui n’en fait qu’à sa tête, sans réelle considération pour son entourage.

AVIS BONUS Quentin Dupieux et Raphaël Quenard reprennent leurs souvenirs de tournage et ça fonctionne très bien, plus quelques scènes de répétitions

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Vingt Dieux » de Louise Courvoisier. Critique cinéma

Le Comté bon

Un commentaire

  1. Idée de scénario très originale (mais c’est normal chez Dupieux) qui est totalement exploitée (même si le film ne dure guère plus d’une heure). J’aime bien la critique du théâtre de boulevard et les acteurs (mentions spéciales à Raphaël Quenard qu’on voit partout et Pio Marmaï) mais j’aime un peu moins le travail un peu léger de Dupieux (on sent bien qu’il fallait qu’il finisse vite le tournage).

Laisser un commentaire