« W.l’improbable président » de Oliver Stone. Film.Critique

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "W. l'improbable president"

De : Oliver Stone

Avec : Josh Brolin, Elizabeth Banks

Sortie le : 05 mai 2009

Distribution : Metropolitan Vidéo

Durée : 124 minutes

Film classé : Tous publics

Nombre de DVD / Blu-Ray : 1

Un brave gars, pas très courageux, qui rate toutes les affaires qu’il entreprend parce qu’il préfère picoler avec ses copains devient l’homme le plus puissant de la planète. Tout ça parce qu’il veut prendre sa revanche sur son père et son frère et parce qu’il a rencontré Dieu.

Pour marcher sur les traces de Bush, Oliver Stone n’a pas choisi l’option Karl-Zéro-Michel Royer. Aux images d’archives, le réalisateur de « JFK » et « Nixon » préfère la reconstitution.
 « Georges W. Bush est la figure politique la plus excitante depuis Kennedy. C’est un exemple unique dans l’histoire ; comme Icare, il a voulu voler plus haut que son père et s’est brûlé les ailes au soleil ».
Ses interprètes plus vrais que nature rappellent de façon incroyable les parents Bush (Ellen Burstyn et James Cromwell), Donald Rumsfeld (Scott Glenn) ou Dick Cheney (Richard Dreyfuss).

Josh Brolin est tout bonnement saisissant. Qu’il interprète le W. fêtard et alcoolique ou le président, parfois un peu paumé, il est toujours extrêmement inspiré.

« J’ai d’abord résisté à être Bush, biologiquement, chimiquement. Je me suis beaucoup mis la pression aussi car c’était un grand challenge puisque je devais être Bush de 21 à 58 ans. Au début, j’étais horrifié de devoir l’incarner, surtout vis-à-vis de mes sentiments personnels. Ensuite, je me suis attaché à trouver l’homme ».

Le pari d’Oliver Stone : le regarder avec compassion en tentant d’oublier sa politique. Il nous le montre dans une scène fondatrice de ce que deviendra W., prêt à en venir aux mains avec son père qui lui préfère son frère Jeb. Ce dernier tentant d’excuser l’ivresse manifeste du futur président déclare : « Mais il fête son entrée à Yale ». Ce à quoi Georges Bush Sr répond : « Comment crois-tu qu’il soit parvenu à y entrer ? ».