… qui à travers de multiples histoires raconte les fondements de notre cinéma hexagonal, voire mondial. Le Néoréalisme est aussi dans le paquet. Quatre films, des courts-métrages, des reportages d’époque, celle où l’on fabriquait ses propres caméras pour échapper au diktat d’Hollywood et franchir ainsi les portes de la création. Liberté chérie …
Le coffret : » Le Petit Fugitif« -« Lovers and Lillipops » – «I need a ride to California»
L’histoire : Photographe spécialisé dans les clichés de « mariages et bébés », Al est frustré de ne pas travailler sur des projets plus créatifs. D’autre part, il n’arrive pas à se décider à épouser sa petite amie Bea. La situation se complique un peu plus avec l’arrivée de sa mère, très âgée. Elle parle à peine anglais…
Le schéma narratif rejoint celui de « Lovers and Lollipops ». Un couple amoureux accompagné d’un enfant « hors du cadre » . Celui de leur meilleur ami qui brouille un peu les cartes quand la situation se complique.
Follement amoureux depuis trois ans, Al tergiverse (John Myhers) . Il repousse le mariage que Bea (Viveca Lindfors) désire le plus au monde. A des jours meilleurs, lui répond-il. A savoir, une autre position sociale que cette activité photographique ronronnante à la sortie des messes de mariage.
Le tableau est presque quotidien, entre cérémonies et clichés du gamin que Bea couve tendrement. Elle parle de l’accueillir chez elle, et puis de l’adopter. La famille lui manque, c’est une évidence quand débarque dans le petit studio , la mama (Chiarina Barile) déboussolée et bien veille.
Elle parle à peine anglais, et renvoie à son fils toute une histoire personnelle. En Italie la mama est sacrée. Al fait ce qu’il peut auprès d’une maison de retraite et reprend de plus belle ses activités artistiques. Avec une nouvelle caméra et un peu moins d’argent pour les fiançailles : Bea se morfond, tourne en rond.
Névrose obsessionnelle, mise en scène ludique. Réaliste, pragmatique, Morris Engel compose, dans ce New-York de festival melting-pot, une symphonie en noir et blanc où la grisaille des façades renvoie la mélancolie d’une histoire de tous les jours.
Elle est joliment racontée entre les pleurs d’oignon d’une jeune vendeuse et les errements d’une vieille mama qui, refusée par la Sécurité Sociale se met en quête d’une pierre tombale. On sourit à peine, on sourit quand même , délicatesse et tristesse mêlées. Cette fois Engel ne parait pas très optimiste…
LES SUPPLEMENTS
- « One Chase Manhattan plaza » de Morris Engel (1961 – N&B – 10 mn) . Du sous-sol avec son énorme coffre-fort aux étages, en passant par la clientèle , toute l’activité du célèbre établissement bancaire , sans commentaire, mais éloquent.
- « Still Life- entretient avec Ruth Orkin » ( 4 mn ). Un court extrait d’une émission télévisée au cours de laquelle la photographe doit commenter quelques clichés. Le plus drôle étant l’introduction de l’animateur vraiment surpris qu’une femme s’intéresse à une telle activité artistique « qui demande des compétences techniques ».
« C’est plus facile que d’être vendeuse » lui répond gentiment Mme Orkin. « Et c’est très accessible aux femmes ».
- « Ruth Orkin, images de la vie » (18 mn ) . Mary Engel évoque la carrière de sa mère , icône de la photographie américaine .De son enfance à la pratique de la photo ( on lui doit notamment le célèbre cliché « American girl in Italy ») jusqu’à son arrivée sur « Le Petit Fugitif » qu’elle sauvera si l’en en croit les commentaires.
C’est passionnant même si bien souvent les sous-titres ne sont pas très lisibles.
Le film
Les bonus
Avec « Weddings and babies » le couple du cinéma américain indépendant poursuit sa visite des quartiers melting-pot de New York et son immersion dans le quotidien de ses habitants, en quête d’un enracinement définitif.
Un couple à nouveau qui se fréquente depuis trois ans. Follement amoureux, Al repousse le mariage que Bea espère de plus en plus fébrilement. A des jours meilleurs, lui répond-il. A savoir, une autre position sociale que cette activité photographique ronronnante à la sortie des messes de mariage.
Morris Engel compose une symphonie en noir et blanc où la grisaille des façades de la grosse pomme renvoie la mélancolie d’une histoire de tous les jours.
Elle est joliment racontée entre les pleurs d’oignon d’une jeune vendeuse et les errements d’une vieille mama qui, refusée par la Sécurité Sociale se met en quête d’une pierre tombale. On sourit à peine, on sourit quand même , délicatesse et tristesse mêlées. Cette fois Engel ne me parait pas très optimiste...
AVIS BONUS
Des archives autour de l'activité photographique et des témoignages, passionnant c'est une évidence.
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