- Durée : 64 minutes
- 6 novembre 2024 en salle
- Dvd : 18 mars 2025
- Sous-titres : Français
- Langue : , Arabe
- Studio : jhr Films
L’histoire : À Gaza, il faut arriver le soir au printemps, s’enfermer dans sa chambre et écouter les sons qui entrent par les fenêtres ouvertes… Nous sommes en 2018. J’ai 25 ans et je suis un voyageur étranger. Je rencontre de jeunes palestiniens de mon âge.
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez vous à la fin de l’article
Après les événements de la fin 2023 dans la bande de Gaza et ses conséquences dramatiques, le titre peut laisser songeur . Il faut bien comprendre que le « voyage » en question s’est effectué en 2018.
Piero Usberti, le réalisateur voulait dit-il « voir cet endroit ». Il s’y rend à deux reprises. Lors de son second séjour, un nouveau visa en poche, deux gazaouies l’accompagnent, dont Sara qui aux yeux du Hamas sera sur place sa représentante officielle.

Avec elle, il va du nord au sud des territoires occupés, rencontre la jeunesse, écoute sa colère, ses espoirs et tente de cerner comment « entre la mer et les barbelés », leur liberté peut encore se faufiler . Un questionnement aujourd’hui sans écho, enterré dans le chaos et la terre brûlée qu’est devenu Gaza.
Piero Usberti en tient bien évidemment compte dans les débats que suscite son film terminé peu avant le 07 Octobre 2023 . Et projeté peu après. Documentaire à l’origine, il est devenu hautement historique, porté par une actualité qui submerge ses images premières .
On y voit une population qui maîtrise sa douleur pour ne pas sombrer dans le malheur. Une population qui peine et qui pourtant sourit beaucoup. Les jeunes particulièrement qui se confient au cinéaste, persuadés que l’avenir leur appartient toujours.
Malgré les bombes , le mur qui leur interdit d’approcher , les snipers à l’affut, en toute décontraction. Quand ils tentent de fuir, le Hamas les rattrape. Des témoignages recueillis par le cinéaste italien, peu d’entre eux accordent un quelconque crédit au mouvement islamiste palestinien.
Ils n’appartiennent pas à cette mouvance, affirment-ils.
Le mot terroriste est prononcé à plusieurs reprises. « Qu’est-ce qu’un terroriste ? » demande Piero Usberti . « On manifeste sans être payé par le Hamas. Nos manifestations sont pacifiques, nous n’avons pas d’armes. En face il y a le canon de leurs chars ».

« On rit de nos malheurs . (… ) Quand ça bombarde on ouvre les fenêtres pour éviter qu’elles éclatent en mille petits verres brisés ».
Il est commun de dire à l’époque que Gaza est devenue la prison la plus grande du monde, à ciel ouvert. Six ans plus tard, il n’en reste quasiment plus rien …
LES SUPPLÉMENTS
- Rencontre avec Piero Usberti (22min) – « C’est stressant d’arriver à Gaza. Depuis Tel Aviv on m’avait prévenu de ne pas dire que j’allais à Gaza ».
« Je pensais peut-être faire des repérages, mais très vite j’ai compris que non, il y avait trop de matière, immédiate ».
Le jeune cinéaste évoque l’importance de Sara et Jumana , les deux gazaouies qui vont l’épauler pendant son second séjour . Des aides très précieuses, que l’on aperçoit parfois dans le film.
L’ouverture du film sur la mort du photographe ? La beauté à Gaza …
- Débat d’après séance au cinéma Le Grand Action (30 min) – Un peu confus ce débat, sans véritable direction …
« Depuis le 07 octobre, chaque palestinien doit se justifier, et ça m’agace » prévient le réalisateur
Sara : « quand le Hamas est arrivé, il a fermé le pays, avant on pouvait voyager ». Ce parti qu’elle présente comme de droite , « ce sont les palestiniens qui l’ont élu » rappelle-t-elle
- Livret du film (12 pages)– En complément de tout ce qui est rapporté dans les suppléments .
Le film
Les bonus
Par un malheureux hasard de circonstances, le documentaire tourné en 2018 par Piero Usberti, et terminé fin septembre 2024, se heurte aux événements dramatiques qui secouent toujours aujourd’hui la bande de Gaza.
Quand il s’y rend il a six ans, le réalisateur italien parcoure à deux reprises les territoires occupées.
Il filme les Gazaouis « dans une prison à ciel ouvert, sous occupation israélienne ». Leur révolte est symptomatique car pleinement portée par un sentiment d’injustice et de colère , mais tout aussi contenue dans la certitude qu’un jour ils pourront y vivre en liberté.
Aujourd’hui cette foi en l’avenir parait bien compromise . Leur résistance tout aussi prédominante s’affiche avant tout dans cet appel à l’aide relayé timidement aujourd’hui par les instances responsables de l’ordre du monde
Un cri désespéré
AVIS BONUS
Les explications du réalisateur, complétées par un livret de 12 pages ( deux éclairages passionnants ) et un débat sans ouverture après une séance de cinéma