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« Violette » de Martin Provost. Critique dvd

Synopsis: Violette Leduc, née bâtarde au début du siècle dernier, rencontre Simone de Beauvoir dans les années d’après-guerre à St-Germain-des-Prés. Commence une relation intense entre les deux femmes qui va durer toute leur vie, relation basée sur la quête de la liberté par l’écriture pour Violette et la conviction pour Simone d’avoir entre les mains le destin d’un écrivain hors norme.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Violette"
De : Martin Provost
Avec : Emmanuelle Devos, Sandrine Kiberlain, Olivier Gourmet, Catherine Hiegel, Jacques Bonnaffé
Sortie le : 05 mars 2014
Distribution : Diaphana
Durée : 127 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le bonus

Mars 2014 : le meilleur DVD

D’un prénom à l’autre, Martin Provost efface l’ombre portée sur des personnalités hors du commun. Après « Séraphine », artiste peintre qui s’ignore (Yolande Moreau dans l’un de ses plus grands rôles), le voici auprès de Violette Leduc, une romancière, amie de Simone de Beauvoir qui l’épaula des années durant, avant d’être tardivement reconnue par la critique et le public.

On évacue chez Provost l’idée du Biopic, le cinéaste reprenant à nouveau l’esprit de son précédent film pour baliser l’itinéraire d’un personnage complexe, torturé par son enfance, et en quête d’amours impossibles. Des sentiers battus, Violette ne conserve que l’illusion de son destin.

C’est toute l’intrigue de ce très beau film qu’Emmanuelle Devos transporte, avec un rayonnement que l’on ne lui connaissait pas à ce jour. Une grande comédienne explose de tout son être pour confier à son personnage, le poids d’une histoire secrète et douloureuse.

Quand Violette Leduc découvre le premier roman de Simone de Beauvoir, elle pense avoir trouvé le remède à ses maux. Elle écrit à son tour et s’épanche sur une histoire qui ressemble terriblement à la sienne.

Malgré les échecs, la jeune écrivaine poursuivra son œuvre, fortement encouragée par la romancière, devenue son amie, et qui elle, court de succès en succès.

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Ce n’est pas le moindre des paradoxes que soulève le cinéaste, avec une acuité retenue, laissant aux deux protagonistes le soin de mettre en parallèle leur destinée. Elles le font merveilleusement bien, mais par un phénomène assez étrange, si la prestation d’Emmanuelle Devos est sans équivoque, celle de Sandrine Kiberlain est tout aussi subjuguant, voire plus intéressante.

Comme si l’histoire de son personnage atteignait sa propre interprétation.

Les hommes, bien que plus discrets, ne sont pas moins présents dans cette jolie revue d’acteurs : Olivier Gourmet, Jacques Bonnafé, Olivier Py, tous magnifiquement filmés, avec parfois des plans qui rappellent ceux de « Séraphine », l’héroïne traversant, solitaire, des campagnes désertées. Provost est à distance, mais raconte bien son histoire. C’est un réalisateur qui s’affirme.

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LE SUPPLEMENT

  • Le making of (34 mn).Autour de nombreuses scènes du film ou du tournage (maquillage, décor…), toute l’équipe évoque cette aventure. Et tente de dresser un portrait proche de Violette Deluc. A priori, c’est bien celle que l’on découvre dans le film de Martin Provost, qui dès l’écriture pensait à Emmanuelle Devos. Par contre, le choix de Sandrine Kiberlain ? « Je n’étais pas convaincu, mais la manière dont elle a parlé en cinq minutes, de son rôle, elle emportait l’adhésion ».

Jacques Bonnafé évoque la façon dont il a joué Genet, «  il fallait jouer un dur », tandis que « Olivier Gourmet savoure encore le plaisir d’avoir interprété « un personnage que je ne suis pas ».

Loin de la langue de bois, tout le monde  raconte son expérience, son rôle. Emmanuelle Devos y est très présente, ainsi que Sandrine Kiberlain ; elles définissent très bien les enjeux du personnage et ses rapports à la littérature.

Mars 2014 : le meilleur DVD D’un prénom à l’autre, Martin Provost efface l’ombre portée sur des personnalités hors du commun. Après « Séraphine », artiste peintre qui s’ignore (Yolande Moreau dans l’un de ses plus grands rôles), le voici auprès de Violette Leduc, une romancière, amie de Simone de Beauvoir qui l’épaula des années durant, avant d’être tardivement reconnue par la critique et le public. On évacue chez Provost l’idée du Biopic, le cinéaste reprenant à nouveau l’esprit de son précédent film pour baliser l’itinéraire d’un personnage complexe, torturé par son enfance, et en quête d’amours impossibles. Des sentiers battus, Violette…

Review Overview

Le film
Le bonus

Si la très belle façon de filmer, rappelle beaucoup son excellente « Séraphine », Martin Provost revient aussi sur le thème de l’art ,géniteur d’une personnalité hors du commun. Ici ,l’amie de Simone de Beauvoir, Violette Leduc qui va se révéler par l’écriture, à travers ses douleurs intérieures, la plus vive étant d’être une bâtarde. Elle dévide son histoire au fil de ses romans, très autobiographiques, qui révèlent la complexité d’un personnage qu’accompagne merveilleusement bien la caméra de Martin Provost. Emmanuelle Devos dans le rôle-titre est parfaite, à l’image de son entourage, Sandrine Kiberlain, Olivier Gourmet, Jacques Bonnaffé (extra en Jean Genet)

Avis bonus Un making of très commenté, avec tous les intervenants du film qui parlent très bien des enjeux et de leurs personnages respectifs. C’est vraiment intéressant à voir et à entendre.

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