Synopsis: A travers l'enquête d'Arthur, un journaliste anglais expatrié à New York, sur une star du Glam Rock, Brian Slade, évocation des années soixante-dix en Angleterre. Arthur explore l'ascension et la chute de Brian Slade qui fut son idole quand il était adolescent à Manchester, son mariage avec Mandy et sa liaison avec Curt Wild, une star de la scène rock américaine. Cette enquête sera pour Arthur l'occasion de se pencher sur son passé, et de comprendre à quel point Brian Slade et Curt Wild ont bouleversé sa vie.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Le bonus
Meilleur dvd Mai 2014 ( 5 ème )
Faut-il avoir connu, ou apprécié la musique qui baignait cette époque pour adhérer à ce type de cinéma rétrospectif ? A la fois documentaire et fiction, il mélange bien les genres pour ne plus distinguer à la fin le vrai de la création.
C’est l’une des grandes réussites du film de Todd Haynes qui s’immerge dans l’univers du glam-rock des années soixante en Angleterre en compagnie de deux rock stars à la carrière épique. Au-delà de leur destin, un gigantesque tableau d’époque se découvre, le portrait d’une société anglaise assez conservatrice, qui voit les premiers dandys de la pop-music s’affirmer en fringues et en musique, face à la génération hippie déclinante.
Entre les Creedence Clearwater et les Beatles, il faut aussi se frayer un chemin. Chanter en robe ouvre donc la voie à ce courant anti-hippie consacré par le Velvet Underground. L’ombre d’Iggy pop période Ziggy Stardust, matinée Lou Reed, et celle de Curt Cobain de Nirvana, se faufilent autour du titre emblématique emprunté au répertoire de David Bowie.
Musique de l’époque, donc, avec tous les ingrédients du genre décadent, où le sexe et la drogue confondent l’égocentrisme de ces stars pour donner sur scènes des prestations délirantes. Todd Haynes a pris son pied à filmer tant d’émotions, avec une esthétique dans la mise en scène des incrustations se rapportant tout à fait à l’univers glam-rock.
A peine si le montage se charge de surligner la fêlure inhérente au système, relent décadent et psychédélique du décorum, alors que les commentaires de l’ex-femme du héros (Toni Collette, excellente) oppose la douceur de la mélancolie, plus que de la nostalgie ; le temps s’est apaisé, la folie ne règne plus, les souvenirs affleurent « nous vivions nos rêves ».
Le rythme du film est ainsi ponctué d’éclairs démiurges et de lumière tamisée, de demi-sourires contraints, comme celui du premier imprésario de Brian (encore un ex) qui depuis son fauteuil roulant, se souvient, lui aussi. !
Toutes ces infos recueillies par le journaliste du Herald, Christian Bale les rend tellement crédibles que son identification à la star recherchée se fond dans le récit. Après le vrai et la fiction, l’osmose parfaite entre les personnages d’une aventure dont Jonathan Rhys Meyers et Erwan Mc Gregor ne sortent pas indemnes. « Ça va dans tous les sens, c’est fou, c’est excitant » dit ce dernier qui applique la sentence à son interprétation. Magistrale
LE SUPPLEMENT
- Making of (25 mn) 1998. L’histoire, la musique, le look, les costumes (« il fallait donner l’impression que c’était fait maison – un jeu d’ombre et d’illusions ») mais très peu d’incursion dans les coulisses d’un film réalisé il est vrai en 1998, à l’époque où l’on ne pensait pas making of.
Quelques vidéos furtives de tournage donnent le ton au milieu de nombreux commentaires très intéressants dont ceux du réalisateur qui rappelle que c’était une période où « jouer avec les stéréotypes sexuels était encouragé. Les consciences politiques s’éveillaient, le droit des homosexuels, le féminisme…, mon film est une célébration de l’esprit d’Oscar Wilde, dans le contexte de la pop ».
Erwan McGregor est très enthousiaste à l’idée de faire ce film (interview d’époque) : « j’aime l’idée que la bisexualité soit « in », à l’époque je courais la campagne écossaise, j’ai raté tout ça. (…) J’aime être sur scène, je veux être une rock-star. »
Review Overview
Le film
Le bonus
Cette période me passe un peu au-dessus, mais son histoire revient très vite en pointillé, en comprenant que cette plongée dans l’inconnue allait me procurer bien des émotions rétrospectives, nostalgiques, mélancoliques.
Sexe et décadence, délire psychédélique sur scène, tout un pan de la société musicale des années soixante-dix s’ouvre pour parler d’une période musicale intense, celle du glam rock, avec des titres dans leur intégralité, le plus souvent sur scène, mais aussi en représentation (on dirait des clips aujourd’hui).
L’interprétation est assez magistrale dont celle de Erwan McGregor rocker désincarné et de Toni Collette, l’ex-femme du héros, qui porte la mélancolie dans son regard. Merveilleux.
Avis bonus
Un making of qui se rapporte plutôt à l’histoire du film et à l’époque qu’il relate. Quelques images ou vidéos d’archives, des interviews de l’époque, ça complète parfaitement le film
6 Commentaires
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