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« Une nouvelle amie » de François Ozon . Critique DVD

Synopsis: A la suite du décès de sa meilleure amie, Claire fait une profonde dépression, mais une découverte surprenante au sujet du mari de son amie va lui redonner gout à la vie.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Une nouvelle amie"
De : François Ozon
Avec : Romain Duris, Anaïs Demoustier, Raphaël Personnaz
Sortie le : 11 mars 2015
Durée : 107 minutes
Film classé : 12 ans et plus
Nombre de DVD / Blu-Ray : 2
Le film

Meilleur dvd Mars 2015 ( 6 ème )

Il est donc encore possible aujourd’hui de réaliser des films de cette trempe, sans encourir les foudres de quelques réactionnaires déviationnistes. La question du genre y est posée, comme beaucoup d’autres cinéastes l’ont déjà posée. Pour les plus récents, je pense  à « Laurence anyways » de Xavier Dolan et à la démonstration éloquente de Guillaume Gallienne dans «  Les garçons et Guillaume à table ». Au cinéma  « Something must break » peut aussi alimenter le débat.

François Ozon opte pour une autre facette de la complexité humaine en reprenant les bonnes pages du livre de Ruth Rendell « The new girlfriend ». Il raconte l’étonnante destinée d’un jeune veuf, aspiré très vite par une nouvelle existence dans laquelle  il souhaite affirmer sa part de féminité. Pas question de transformisme, mais plutôt une reconnaissance de ce qu’il refoulait dans les convenances de son mariage « très comme il faut ». Bourgeois, on peut le penser.

Un jeu, du plaisir, immédiatement cernés par la caméra complice de François Ozon qui filme avec l’élégance des grands séducteurs. Le cinéaste laisse venir à lui les comédiens et leur confère leur meilleur rôle.

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 Son préambule est sublime, qui nous dévoile les subtilités des amitiés féminines, de la plus tendre enfance à l’âge des premières amours. A la mort de Laura, Claire jure d’être à tout jamais auprès de la petite Lucy qui vient de naître, et de son papa.

La relation amicale et profonde qui s’engage ne peut se satisfaire du comportement désormais ambigu du père .La fidélité de Claire à sa promesse ne suffit plus à respecter les termes d’un contrat dont elle n’avait pas entièrement connaissance. François Ozon le décortique alors, avec un infini plaisir, flirtant avec les sentiments, sans jamais les dévoyer.

J’en ferais de même sur le fond du récit joliment troussé, parfois drôle, résolument porté sur le droit à la différence. Ce qui plonge Claire dans une étrange complicité, qui la conduit à aimer une image, le souvenir de sa copine tant aimée, peut-être même un rêve. Les ébats prennent la tangente,  la partie se joue hors-jeu, dangereuse, incertaine.

Homo ou travelo, malade ou pervers, fille ou garçon, les équivoques s’entrecroisent sans jamais donner le change. Ozon va  jusqu’au bout de son désir et ses comédiens ont la grâce de lui renvoyer un clin d’œil amusé . Romain Duris, bien sûr, mais Anaïs Desmoutier, aussi, un duo peut-être contre nature, mais si vrai, si réel…

  • Il n’y a pas de bonus 
Meilleur dvd Mars 2015 ( 6 ème ) Il est donc encore possible aujourd’hui de réaliser des films de cette trempe, sans encourir les foudres de quelques réactionnaires déviationnistes. La question du genre y est posée, comme beaucoup d’autres cinéastes l’ont déjà posée. Pour les plus récents, je pense  à « Laurence anyways » de Xavier Dolan et à la démonstration éloquente de Guillaume Gallienne dans «  Les garçons et Guillaume à table ». Au cinéma  "Something must break" peut aussi alimenter le débat. François Ozon opte pour une autre facette de la complexité humaine en reprenant les bonnes pages du livre de Ruth…

Review Overview

Le film

J’ai eu l’occasion de rappeler que François Ozon ne m’avait pas souvent convaincu, mais il est ici détenteur d’un recueil de sentiments et d’émotions qui n’engage en rien la facilité ou la démonstration. C’est une certitude qui s’inscrit dans l’œilleton de sa caméra et se diffuse avec une élégance naturelle. Alors que le propos est loin d’être banal (l’affirmation de la féminité de la part d’un homme qui vient de perdre sa femme) François Ozon l’inscrit dans un registre assez naturaliste – contrairement aux évidences affichées- . Un  paradoxe assumé autour de questions existentielles (celle du genre est vraiment d’actualité) mais aussi de relations humaines, premières. Romain Duris et Anaïs Desmoutiers se donnent la réplique avec un allant lui aussi presque naturel, bien que contrarié par les faits. Cette somme d’ambiguïtés donne à ce film son éclat si particulier.

Avis bonus Il n'y en a pas, alors que le thème se prêtait à l'exercice ...

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