Synopsis: Jeune avocate idéaliste, Ruth Bader Ginsburg vient d'avoir un enfant et ne trouve aucun cabinet prêt à engager une femme… Lorsqu'elle accepte une affaire fiscale avec son mari Martin, elle comprend qu'il y a sans doute là l'occasion de faire évoluer sa carrière. Mais elle est surtout consciente de pouvoir changer le regard de la justice sur la discrimination fondée sur le sexe.
La fiche du film
Le film
- Date de sortie du DVD : 8 mai 2019
- Une histoire vraie . –
Celle de Ruth Bader Ginsburg qui a 85 ans siège toujours à la Cour Suprême, poste occupé seulement par trois autres femmes au cours de l’Histoire américaine.
Parmi les plus grandes figures progressistes de son pays, elle s’est impliquée dans plus de 300 procès pour discrimination. Un documentaire intitulé « RBG » (en référence au rappeur Notorious BIG, devenu son surnom) sorti en 2018, lui a également été consacré.
- Ce que j’en pense
Natalie Portman devait jouer RBG.
Ce qui n’aurait pas changé grand-chose me semble-t-il à la physionomie d’ensemble. Félicity Jones incarne d’ailleurs assez bien l’héroïne de Mimi Leder.
Un modèle indissociable de la lutte des femmes qui n’en finit pas.
Elle est forte, intelligente, opiniâtre et tenace.
Au-delà de ce portrait toujours représentatif, la réalisatrice se prend malheureusement les pieds dans le tapis du plaidoyer judiciaire. Des considérations techniques, de plus en plus ardues, pèsent sur une narration assez classique. Le droit fiscal n’est pas très spectaculaire au cinéma…
Mimi Lader passe logiquement par toutes les épreuves de la vie de Ruth Bader Ginsburg qui l’amèneront à la consécration. Dont ces reproches rédhibitoires d’être une femme, une mère et une juive. Lors d’un entretien, le patron se dit ravi de voir une telle combattante, tout en lui signifiant qu’il ne peut l’embaucher en raison de la jalousie supposée des femmes de ses collaborateurs.
Mme Ginsburg va donc enseigner et trouver là une tribune (elle est libre de ses idées) et un auditoire jeune, passionné : la relève du barreau yankee.A la maison sa fille – Cailee Spaeny– assure également le combat. L’avocate n’abandonne jamais jusqu’à dénicher l’affaire à laquelle personne n’a pensé : discrimination sexuelle, certes, mais cette fois la victime est un homme !
Le dernier aspect du film qui donne à la procédure juridique des valeurs enfin cinématographiques. Il y a notamment une simulation du procès dans l’appartement des Ginsburg autour d’un bon repas dont se repaît Justin Theroux en maître du barreau prêt à tout dévorer.
Cette scène formidable précède de quelques encablures le procès proprement dit, typique lui aussi d’un cinéma américain qui se complaît dans le genre. Mais cette fois l’argumentaire en faveur de l’abrogation des lois discriminatoires devient tout à fait limpide dans une scénographie très prenante.
- Il n’y a pas de bonus…
Le film
C’est une fois encore un cas exemplaire que nous rapporte le cinéma américain à travers la lutte de Mme Ginsburg, 85 ans aujourd’hui et toujours en activité au sein de la Cour Suprême. Un poste obtenu après des décennies de combats pour s’imposer en tant que femme, mère et juive au sein des différentes institutions judiciaires des USA.
Un modèle indissociable de la lutte des femmes qui n’en finit pas.
La réalisatrice nous fait le portrait d’une femme forte, intelligente, opiniâtre et tenace. Dans un cadre assez formaté pour ne pas renouveler ce genre de démonstration qui plus est, tourne ici souvent à la formulation technique. Le droit fiscal n’est pas très spectaculaire à mette en scène.
L’affiche compense quelque peu ces réserves avec en premier lieu Félicita Jones dans le rôle-titre.
AVIS BONUS
Il n'y en a pas