Synopsis: Mathieu, 25 ans, aspire à devenir un auteur reconnu. Malgré tous ses efforts, il n'a jamais réussi à être édité. En attendant, il travaille chez son oncle déménageur... Son destin bascule le jour où il tombe par hasard sur le manuscrit d'un vieil homme qui vient de décéder. Mathieu s'en empare, et signe le texte de son nom... Nouvel espoir de la littérature française l'attente autour de son second roman devient chaque jour plus pressante. Le doute commence à s’installer…
La fiche du Blu-Ray
Le film
Les bonus
Meilleur dvd Juillet 2015 ( 9 ème )
Trop c’est trop. Pour sauver sa peau l’homme est parfois prêt à tout, mais « je verrais ça au cinéma, je n’y croirais pas ». Trop d’invraisemblances. Je suis d’autant plus affirmatif que la première heure de ce film est un enchantement.
Une mise en scène parfaite pour un récit tout à fait plausible autour de l’usurpation et du droit d’auteur, thème décidément très en vogue dans nos salles obscures.
Avec en prime Pierre Niney dans le rôle-titre, exceptionnel. Faisant fi de sa maladresse chronique et de son regard de chien battu, le voici totalement dans la peau de cet apprenti écrivain qui en manque d’inspiration et de talent, va allègrement recopier le journal d’un appelé français à la guerre d’Algérie.
Pas bien comme réaction, mais l’homme est ainsi, et Yann Gozlan réussit à faire passer l’arnaque avec une dextérité étonnante dans la construction du personnage. Comment se forge-t-il une stature, enfile le costume et salit la mémoire du vieil homme décédé. En quelques plans et dialogues bien troussés, nous voici au cœur d’un système que Mathieu n’imaginait certainement pas aussi complexe.
Il aura beau placer tous les garde-fous indispensables pour répondre aux journalistes et à son entourage, la machine va très logiquement se gripper, avant de perdre une à une toutes ses pièces.
Il y a par exemple l’éditeur qui n’en peut plus d’attendre un nouveau roman, et de signer avance sur avance, le banquier qui regarde le compte s’effriter ou le filleul de son beau-père de plus en plus suspicieux quant au profil du garçon.
La toile d’araignée se tisse, mais au milieu, un crotale a remplacé la tarentule. Il y a bien longtemps à mon avis que l’on n’avait pas filmé avec une telle acuité, le poids de la culpabilité et les remords qui tenaillent.
C’est assez prenant comme situation avec un suspense qui va grandissant depuis qu’un homme de l’ombre le fait chanter.
Il connaît son secret et en croisant Hitchcock, Yann Gozlan lui fait une infidélité crasse pour donner maintenant du « Plein soleil » à ne plus savoir qu’en faire. Le cinéaste lui le sait, et c’est quand même rassurant ; coscénariste avec Guillaume Lemans et Grégoire Vigneron, il surligne un récit de catastrophes en cascades, plus ou moins vraisemblables dont l’accumulation sonne la charge du n’importe quoi. Ana Girardot est tout à fait mignonne dans sa détresse décousue et Pierre Niney tient toujours le bon rôle. Mais plus rien n’y fait, trop, c’est trop.
Les suppléments
- Comparatif, story-board, film (7.20 mn). Toujours un exercice intéressant à découvrir. C’est plutôt dans la seconde partie du film que les exemples ont été choisis, et ils sont très parlants.
- « Echo » de Yann Gozlan (22 mn). Ce court métrage primé au festival de Clermont-Ferrand a pu servir de base de travail au premier long du jeune réalisateur « Captifs ». On y retrouve un personnage de jeune femme (Lubna Azabal) enceinte cette fois, et qui souffre d’étranges troubles de l’audition.
Seule dans son nouvel appartement, elle entend d’étranges bruits inexpliqués qui vont d’abord l’intriguer puis très vite l’obséder. Sur le mode fantastique Gazlan réussit un exercice hautement périlleux (le sujet est rabâché) avec une interprète tout à fait en accord avec ses angoisses existentielles. La résolution de l’énigme, prévisible, apporte pourtant un supplément d’angoisse à une dramaturgie parfaitement réglée.
Review Overview
Le film
Les bonus
Croulant sous le poids des remords, le héros, coupable d’avoir spolié l’œuvre d’un homme décédé, se retire dans une maison confortable de la côte française. Et c’est là que les véritables ennuis commencent pour lui et le spectateur. Car à force de vouloir trop en faire, les scénaristes surchargent leur copie de situations de plus en plus invraisemblables. On croise l’ombre d’Hitchcock et de René Clément («Plein soleil », plein la vue) pour ce qui devient une incroyable cascade de catastrophes, dont la crédibilité est sérieusement remise en question par une mise en scène qui en rajoute sans le vouloir. Tant que le réalisateur s’intéressait aux personnages, il tenait l’homme idéal, mais une fois lâché dans la nature, ça devient du n’importe quoi.
Avis bonus
Le story board en comparaison et un très bon court métrage, me voilà presque rabiboché avec l’auteur
4 Commentaires
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