- 9 août 2023 en salle
- DVD : 13 décembre 2023
- 1h 35min / Comédie dramatique
- Avec Vincent Macaigne, Bouli Lanners, Bastien Ughetto
L’histoire : Propriétaire d’une galerie d’art, Arthur Forestier représente Renzo Nervi, un peintre en pleine crise existentielle. Les deux hommes sont amis depuis toujours. En panne d’inspiration , Renzo sombre peu à peu dans une radicalité qui le rend ingérable. Pour le sauver, Arthur élabore un plan audacieux qui finira par les dépasser…
Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article
- Le Film :
Rémi Bezançon nous a fait le coup du mystère sans mystère véritable et cette fois le coup de maître qui n’en est pas un . Désolant de voir Vincent Macaigne et Bouli Lanners se dépatouiller au milieu de cette histoire, tirée par les cheveux, bien prévisible à chaque petit rebondissement.
A mes yeux, réunir Macaigne et Lanners me parait être le seul véritable coup de maître de cette aventure qui tourne à la foire d’empoigne sur une amitié sincère et puis se délite dans une escroquerie à l’assurance bien fadasse.
A l’origine , de la matière, peu de consistance …
Nous sommes dans le milieu de l’art que le réalisateur égratigne gentiment à travers un artiste désabusé, sans inspiration, mais tellement réaliste. Il refuse de suivre les conseils de son galeriste et meilleur ami sous prétexte qu’il n’est pas question « d’aller voir tous ces cons qui vont m’expliquer ma peinture ».
Collectionneurs, critiques, un p’tit couplet pour tout le monde et le ronron d’un scénario facile, où l’ironie originelle fait place à la complaisance. C’est artistiquement correct avec les coups de gueule réguliers entre les deux amis.
L’artiste casse tous les plans qui visaient à le réhabiliter. Arthur insiste, jusqu’au coup de génie pensent-ils. Une arnaque qui fonctionne sur le papier, mais tirebouchonne dans la réalisation. Ca tombe à plat , l’intérêt s’en ressent.
Englué dans son costume trois pièces Vincent Macaigne peine à ramener son personnage à la surface. Sur un tempo invariable, presque monotone Bouli Lanners déroule sa partition .
Si un biopic était tourné sur Julos Beaucarne ( mais ça me surprendrait beaucoup ), il faudrait quand même penser à lui …
Le film
Il y a là deux des comédiens les plus intéressants depuis longtemps Vincent Macaigne et Bouli Lanners. Ce ne sont pas les meilleurs ( j’en sais rien ), mais habituellement ce sont les plus vrais , les plus sincères avec leurs personnages. Pourtant cette fois je m’accroche, je résiste moi aussi comme le héros devant son ami obstiné, mais à un moment je lâche. Englué dans son costume trois pièces Vincent Macaigne peine à ramener son personnage à la surface. Celui d’un galeriste qui se met en quatre pour aider son ami artiste qui abandonne de plus en plus son travail, sous prétexte d’un monde qui ne lui convient pas. Sur un tempo invariable, presque monotone Bouli Lanners déroule cette partition de peintre maudit, hanté par la spéculation sur les œuvres d’art et la futilité de ses professionnels. Nulle attaque en règle de la part de Rémi Bezançon qui nous a fait le coup du mystère sans mystère véritable et cette fois le coup de maître qui n’en est pas un.
Joli papier. Plus qu’à espérer que ces deux acteurs soient à nouveau réunis, pour un coup de maitre.
merci
Dommage en effet pour Lanners et Macaigne!
Qu’allaient -ils faire dans cette galèèè..rie?